Le retour des cadors au Master Pro, l’ambition écologique de la Fédération européenne et polémique du Pouget dans notre Baromètre

Au programme du dernier baromètre: les piliers de l’équipe de France de retour au Master Pro, la popularité des Jeux olympiques 2024, la transition écologique comme objectif pour la Fédération équestre européenne, Sancourt et Oliva qui jettent l’éponge, et incompréhensions au concours complet du Pouget.



EN HAUSSE

Les cadors tricolores de retour au Master Pro

Du 20 au 24 avril, le Grand Parquet de Fontainebleau a accueilli le Master Pro de saut d’obstacles. Après deux années blanches en raison de la crise sanitaire, les championnats de France réservés aux professionnels ont réuni la plupart des grands cavaliers français, qui ont enfin signé leur grand retour dans cette compétition après l’avoir souvent délaissée pendant une dizaine d’années. Pour preuve, Kevin Staut et Pénélope Leprevost, piliers de l’équipe de France et évoluant au plus haut niveau depuis 2008, n’avaient encore jamais participé au championnat Pro Élite! Ce regain d’intérêt résulte d’une politique fédérale plus stricte sur le sujet et d’une programmation sportive plus attractive, puisqu’un CSI4* a été organisé en parallèle. “Nous privilégierons les résultats du championnat Pro Élite pour les sélections des équipes qui seront présentes au Jumping international de La Baule en mai et dans les Coupes des nations suivantes“, a prévenu Sophie Dubourg, directrice technique nationale. Comme en Belgique ou en Allemagne, les ténors tricolores feront-ils désormais de cet objectif l’un des plus importants de leur année? 

Les Jeux olympiques seront populaires!

Le 21 mars, le comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) de Paris 2024 a dévoilé des éléments de la campagne de vente des places pour les épreuves olympiques et paralympiques, et plus précisément le prix. Au total, 13,4 millions de billets – 10 millions dédiés aux compétitions olympiques et 3,4 millions réservés aux épreuves paralympiques – seront proposés au public. “Nous voulons des Jeux ouverts au plus grand nombre, populaires et fédérateurs. Notre politique de billetterie répond à cet engagement en proposant un grand volume de billets à des tarifs accessibles, pour tous les sports”, a déclaré Tony Estanguet, le président du comité d’organisation. En effet, pour les JO, cinq millions de places seront mises en vente à moins de 50 euros, tandis que le prix d’entrée a été fixé à 15 euros pour les épreuves paralympiques. Espérons que cela permette à chacun de profiter à fond de cet événement, que la France n’avait plus accueilli depuis 1912! 

La Fédération européenne prépare la transition écologique de la filière équestre

Fin mars, la Fédération équestre européenne (EEF) a créé un groupe de travail afin de définir une nouvelle stratégie pour une pratique de l’équitation sportive écoresponsable sur la scène continentale et au sein de ses fédérations nationales membres. Composé des expertes Amanda Curtis, Iris Huisman et Nadia Kolodchenko, qui seront épaulées notamment par des représentants des fédérations, ce groupe a pour objectif d’effectuer un audit de la situation au sein du monde équestre européen, d’identifier les principaux changements qui peuvent être réalisés et d’élaborer une stratégie pour obtenir des résultats tangibles. “Les recherches montrent que nous sommes dans une période critique pour effectuer des changements et réduire nos émissions de gaz à effet de serre afin de protéger notre monde pour l’avenir. Cette responsabilité nous incombe à tous. En tant que membres actifs de la société et leaders au sein de notre industrie, il est essentiel que nous identifiions les moyens de contribuer à un avenir plus durable”, a déclaré le Néerlandais Ploegmakers, président de l’EEF.



EN BAISSE

Faute de participants, Sancourt et Oliva jettent l'éponge 

Fin mars, les organisateurs de la dix-huitième édition du Jumping de Sancourt, initialement prévue du 7 au 10 avril, ont décidé d’annuler l’événement. “Malheureusement, malgré une très belle édition en perspective, trop peu de cavaliers et de chevaux ont répondu présent au rendez-vous. Après concertation avec les cavaliers habitués, beaucoup nous ont indiqué leur présence sur de très beaux concours internationaux, notamment en Belgique, qui ont lieu aux mêmes dates”, ont-ils expliqué par voie de communiqué. Une semaine plus tard, le CSIO Jeunes d’Oliva, prévu pour se tenir du 20 au 24 avril en Espagne, a été annulé pour les mêmes raisons; ne pouvant compter sur le nombre minimal de trois équipes par catégorie, nécessaire pour pouvoir organiser des Coupes des nations, le comité organisateur de l’événement s’est vu contraint d’y renoncer. Deux ans après l’arrivée de la Covid-19, et tandis que la situation semble s’éclaircir doucement, les organisateurs d’événements ne sont, eux, pas sortis d’affaire, devant jongler entre restrictions et concurrence dérégulée...     

Tempête et frustrations au Pouget 

Du 10 au 13 mars, les organisateurs du concours national du Pouget, organisé au domaine équestre des Trois Fontaines, ont vécu un week-end en montagnes russes. Alors que la pluie s’est abattue en fin d’événement, la majorité des cavaliers engagés en Pro 2 a fait part de sa volonté de ne pas courir l’épreuve de fond du dernier jour. Les organisateurs, appuyés par les chefs de piste, ayant décidé de maintenir l’épreuve, jugeant le terrain praticable malgré la pluie, seize des vingt-trois cavaliers ont préféré déclarer forfait... Les discussions qui ont suivi ont été vives dans le monde du complet, d'aucuns soupçonnant les non-partants d'avoir voulu faire annuler l'épreuve pour obtenir remboursement de leur engagement plutôt que de braver une désagréable météo.



MAXIMALE SAISONNIÈRE

4. C’est le nombre de chevaux que Morgan Barbançon-Mestre présentera en 2022 au niveau Grand Prix. Mi-mars, la dresseuse tricolore l’a joyeusement exprimé après avoir brillé au CDI 3* de Jerez de la Frontera, en Espagne. Victorieuse de la Reprise Libre en Musique avec Sir Donnerhall II, l’amazone a également terminé troisième d’un Grand Prix Spécial avec Habana Libre A, un KWPN de dix ans qu’elle monte depuis fin 2018, et deuxième d’une autre Libre avec son fidèle Bolero. En plus de ces trois derniers, la récente finaliste de la Coupe du monde poursuivra la formation de Deodoro, un Westphalien de onze ans qu’elle monte depuis 2019. Voilà qui promet!