“Nous avons un certain nombre de couples à tester lors des prochaines Coupes des nations”, Henk Nooren

Samedi, à l’occasion du Jumping international de La Baule, la Fédération française d’équitation (FFE) a organisé une conférence de presse visant à donner davantage d’informations quant aux processus de sélections en vue des Mondiaux qui se tiendront cette année, mais aussi concernant les Jeux méditerranéens d’Oran et bien sûr les Jeux olympiques de Paris 2024. Voilà ce qui est ressorti pour le saut d’obstacles.  



Henk Nooren, sélectionneur et entraîneur de l’équipe de France de jumping  
“Chaque championnat, et surtout un Mondial, est important pour les nations qui y participent. Nous vivons cette année une phase de transition puisque nous avons perdu trois quarts de l’équipe qui a pris part aux Jeux olympiques l’an passé?(Vancouver de Lanlore a été confié à Pius Schwizer tandis que Berlux et Urvoso du Roch ont été vendus, ndlr). Nous sommes obligés de construire et d’intégrer de nouveaux couples pour arriver en août avec une équipe solide. Nous allons essayer de décrocher une médaille, avec en tête le grand objectif de Paris 2024.  
Nous avons de nouveaux couples, comme Kevin avec Visconti du Telman?(sélectionnés aux championnats d’Europe de Riesenbeck, ndlr), Bond Jamesbond de Hay qui va courir son premier Grand Prix de niveau 5* à La Baule?(qu’il a finalement conclu avec deux fautes, ndlr), Cheppetta qui a remporté le Grand Prix du Saut Hermès, ainsi que Viking?(d’la Rousserie, ndlr), qui saute de nouveau des épreuves à 1,50m. Nous avons prévu de mettre à l’épreuve ces quatre chevaux lors des quatre prochaines Coupes des nations. Il en va un peu de même pour Simon Delestre, qui a plusieurs jeunes chevaux, dont deux de dix ans et trois ou quatre de neuf ans. Il va aussi pouvoir jongler entre ceux-ci lors des Coupes. Nous espérons par ailleurs que Philippe Rozier et Le Coultre de Muze passeront un cap?(ils ont été éliminés dans le Grand Prix de La Baule, ndlr)?et fondons de véritables espoirs en Mathieu Billot et Baschung Courcelle. Cela fait déjà un certain nombre de couples à tester lors des prochaines Coupes. Il y a également Crosqel de Blaignac, le cheval d’Aurélien Leroy, pour lequel nous avons de bons espoirs. Bien sûr, nous allons continuer à compter sur Mégane Moissonnier, qui est encore jeune à ce niveau. Par ailleurs, nous comptons cinq à sept chevaux de neuf ans de grande qualité en France. Nous allons lentement les introduire dans le sport de haut niveau et les CSI 5*. Je pense aussi à Caracole de la Roque avec Julien Épaillard, un autre couple intéressant et à grand potentiel. Pour l’heure, nous pensons que le CSIO 5* de Rome, qui se tiendra dans deux semaines, est trop difficile pour des chevaux de neuf et dix ans. La Division 1 commencera pour nous à Sopot, donc nous comptons jouer entre les circuits.”    



“Il n’est pas aisé de composer avec les calendriers chargés”

Sophie Dubourg, directrice technique nationale      
“Concernant les Jeux méditerranéens, nous ne sommes pas très optimistes. Ils doivent avoir lieu à Oran, en Algérie. Pour l’heure, il n’y a pas de garantie sanitaire concernant le transport retour. On nous annonce un trajet de trente heures en ferry entre Oran et Marseille. L’Italie a jeté l’éponge, l’Espagne s’apprête peut-être à en faire autant, et nous attendons des nouvelles de la Grèce. La FFE doit se positionner avec le Comité olympique d’ici une dizaine de jours. Lors de ce rendez-vous, la Coupe des nations est une épreuve à 1,40m. La dernière édition, à Barcelone, nous a permis de faire grandir quelques couples. Par ailleurs, le délégué technique, Frédéric Cottier, nourrit des inquiétudes quant à la piste. Ces Jeux méditerranéens auraient pu être un objectif car il s’agit de mini Jeux olympiques et qu’ils sont intéressants dans la carrière d’un cavalier et même d’un couple.  
Il y a par ailleurs le circuit européen des Coupes des nations, dont la demi-finale se tiendra à Deauville cette année, avec le projet de pérenniser ce rendez-vous, voire d’accueillir une finale. Nous aurons deux étapes qualificatives à Madrid et Lisbonne, qu’il faut intégrer au calendrier déjà bien rempli avec les étapes de la Division 1 européenne du circuit mondial, et les autres CSIO auxquels nous sommes invités. Édouard Coupérie aura la charge de ce circuit européen, qui sera peut-être un casse-tête, dans la mesure où il y a une obligation de présenter au moins un cavalier de moins de vingt-cinq ans dans chaque équipe. Nous avons déjà sollicité cinq ou six cavaliers, mais il n’est pas simple d’avoir leurs disponibilités car de nombreux facteurs entrent en ligne de compte. Il n’est pas aisé de composer avec les calendriers chargés!“