“Je sens qu’il y a un petit truc en plus à chaque fois”, Pauline Basquin
Pauline Basquin a conclu sa première épopée néerlandaise à Rotterdam avec un bon départ mais quelques fautes et 68,895% dans le Spécial sur son fidèle Sertorius de Rima Z*IFCE. De retour sur la scène internationale cette saison, l’écuyère du Cadre Noir est l’une des prétendantes à un ticket pour les mondiaux d’Herning, en août. Après cette étape clé en vue d’une sélection, la Française fait le point.
Quel bilan tirez-vous de votre Grand Prix Spécial, conclu avec 68,894% avec Sertorius de Rima Z*IFCE (Z, Sandro Hit x Voltaire) ?
Le début de reprise a été très bon, mon cheval n’a jamais été aussi bien. Je crois qu’il était d’ailleurs noté à 74,5 avant le travail au pas. Le piaffer reste à améliorer, mais cela va dans le bon sens. Il s’est vraiment donné ! Après la première pirouette, il est passé un peu derrière ma jambe, je n’ai pas osé trop le solliciter pour les changements de pied aux temps donc nous commettons une faute. La deuxième pirouette était plutôt correcte par rapport à d’habitude mais je me suis un peu déconcentrée dans le coin, je pense ne pas l’avoir suffisamment tenu donc il a tapé dans la barrière, s’est fait peur et n’est pas repassé au trot. Il est parti en déséquilibre donc nous commettons une faute. Dans la dernière ligne, il a été adorable, il s’attendait à piaffer mais ce n’était pas le bon endroit. C’était plutôt par excès de générosité qu’autre chose. Je suis donc assez déçue par les fautes de fin de reprise, mais très satisfaite de mon cheval car je me suis vraiment fait plaisir lors du début de la reprise.
Vous avez déroulé le Spécial plusieurs fois cette saison. Où placez-vous votre prestation ici à Rotterdam ?
Je ne pourrais pas dire que c’est le meilleur car il y a eu les fautes à la fin, mais la qualité du passage, du trot et des appuyers étaient les meilleurs. Jusqu’à la première pirouette, j’étais ravie ! J’ai encore beaucoup appris aujourd’hui, nous devons nous aguerrir à ce niveau. À chaque fois, il y a une faute différente, peut-être qu’un jour je les aurais toutes faites (rires) !
Que pensez-vous du CHIO de Rotterdam, où vous concourez pour la première fois ?
C’est fantastique ! Le site est incroyable et le fait qu’il y ait le jumping et le dressage créée une émulation. Nous étions là pour la Coupe des nations hier et avons suivi les Français. Tout le clan français était réuni et ils ont terminé deuxièmes, ce qui est génial. À l’origine, je suis cavalière de saut d’obstacles donc j’étais très heureuse de voir cela. Je ne vais pas dire que cela me donne envie de retourner sauter des barres, mais presque (rires) ! Venir ici est une superbe expérience, très riche. Je suis un peu déçue de moi, mais pas de mon cheval. Je sens qu’il effectue de véritables progrès et que nous ne sommes pas loin de faire très bien.
Que pensez-vous des appréciations des juges concernant votre cheval très charismatique ?
Je trouve qu’il plaît de plus en plus, cela se ressent dans les points. Jusqu’alors, il n’était pas toujours très rassemblé et pouvait avoir les postérieurs un peu ouverts. Il y arrive de plus en plus. C’est vrai qu’il a quelque chose, ce cheval ! Il a une prestance et aime entrer en piste.
Quelle va être la suite du programme ?
Les championnats de France dans quinze jours (à Vierzon, ndlr). Pour le reste, nous verrons bien, le staff fédéral nous dira. Bien sûr, l’objectif est d’aller aux championnats du monde d’Herning (du 6 au 14 août, ndlr), mais pas coûte que coûte. Je n’irai que si mon cheval est prêt et que nous sommes au niveau. Je veux y aller pour bien faire. Sertorius est en pleine phase de progression, nous verrons comment se passe Vierzon. Il ne s’agit que de son deuxième concours à l’étranger et je sens qu’il y a un petit truc en plus à chaque fois. Le but est de continuer de progresser avec une vision à long terme.