L’événement

C’est une réussite à tous points de vue, qu’il s’agisse de l’accueil des chevaux et des cavaliers, de la piste et de l’organisation générale. Nous assistons à un véritable événement sportif de très haut niveau. Il n’y a rien à redire !

Deux jours de Grand Prix

C’est long, mais nous sommes habitués à juger tous les week-ends. Il s’agit donc d’une gymnastique de l’esprit dont nous avons l’habitude. Bien sûr, nous redoublons d’attention et pouvons de profiter de pauses plus ou moins longues. Le fait de voir des jeunes me fait particulièrement plaisir. Il y a également de plus en plus de nations représentées et nous voyons que rien n’est joué avant la fin. L’épreuve a été super intéressante et agréable à juger car ce championnat est très ouvert, ce qui rend la compétition encore plus intéressante à juger. 

Juger en F, dans un coin

La difficulté d’être positionné en F est que nous ne voyons pas toujours très bien l’attitude du cheval. Nous pouvons être plus sévères dans les notes attribuées aux appuyers car nous ne voyons par exemple pas le joli mouvement d’épaules. Nous pouvons juger de l’incurvation du corps et du parallélisme. Le pas est extrêmement pénalisant car voyant le couple de dos, nous ne pouvons voir que si les chevaux sont décontractés. Nous n’avons aucune idée du rythme car nous ne pouvons pas voir le latéral. Pour le reste, c’est très intéressant car nous voyons bien la mécanique des postérieurs dans le piaffer et le passage. Nous pouvons observer les chevaux qui engagent bien ou inversement. 

Pour le Grand Prix Spécial

Tout est ouvert ! Les couples sont très proches en termes de points dans le Grand Prix. La différence entre Cathrine Laudrup-Dufour et Charlotte Fry s’est faite dans les pirouettes au galop de cette dernière. Elle ne les a pas réussies et cet imposé a un coefficient 2. Le groupe de juges a bien fonctionné, il y a eu assez peu de différences. Lorsqu’il y en a eu, nous pouvions assez facilement comprendre le point de vue de nos collègues. 

L’écart de points de Carina Cassøe Krüth

Sa jument est très énergique mais j’aurais aimé la voir un peu plus relâchée. J’ai trouvé qu’il y avait un peu de tension dans les postérieurs et qu’elle aurait pu se tenir davantage. Le piaffer aurait aussi pu être un peu plus sur place, de même que les transitions un peu meilleures. Encore une fois, un trot allongé vu de dos n’est pas le même que lorsqu’il est vu de profil. 

Les Bleus

Pauline Basquin a signé une bonne reprise fluide et a montré de la belle équitation (avec Sertorius de Rima Z*IFCE, ndlr), cela nous a plu. Certaines petites imprécisions vont se gommer avec le temps. C’est un bon début, assez encourageant et dans la veine de ce que nous souhaitons observer. Il y a ensuite eu Antoine (Nowakowski et Quater Girl, ndlr), qui a présenté une très jeune jument, pour qui l’environnement a été vraiment impressionnant. Il a ainsi été difficile de mettre en avant ses qualités. Le tempo du trot n’était pas tout à fait celui que nous souhaiterions voir, nous avons aussi observé des petits problèmes de connexion, de bons moments dans le passage. C’est tout de même bien, car cela a permis à ce cavalier d’engranger de l’expérience. Corentin (Pottier, avec Gotilas du Feuillard, ndlr) a signé une bonne reprise, fluide. L’impression générale était tout à fait correcte. Il y a eu des fautes, mais là encore c’est un couple en construction. Tout cela est assez positif. Morgan (Barbançon Mestre, sur Sir Donnerhall II, ndlr) a bien géré son cheval. Malheureusement, quelques fautes lui coûtent cher et l’écartent du Grand Prix Spécial. Son cheval et elle ont beaucoup d’expérience, nous les avons vus signer de meilleures reprises. 

Les résultats par équipes ici

Les résultats individuels ici

Les championnats du monde d’Herning sont diffusés en direct et en intégralité sur Clipmyhorse.tv