Une pluie de médailles pour les Bleus aux Mondiaux de TREC
À domicile au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron, dans le Loir-et-Cher, les équipes de France Juniors, Jeunes cavaliers et Seniors de TREC ont récolté neuf médailles dont cinq en or à l’occasion des Mondiaux, organisés par la Fédération française d’équitation (FFE) sous l’égide de la Fédération internationale de tourisme équestre (FITE). Retour sur ces succès.
Du 25 au 27 août 2022, les meilleurs cavaliers de TREC au monde se sont retrouvés en Sologne pour les Mondiaux de la discipline. Les cavaliers tricolores arrivaient avec de grandes ambitions et ont répondu présents en trustant les podiums, pour le plus grand bonheur des supporters. Pour les trois catégories, le POR (parcours d’orientation et de régularité), dessiné par la chef de piste Laurence Denis, s’est déroulé dans la forêt domaniale de Lamotte-Beuvron vendredi. La MA (maîtrise des allures) puis le PTV (parcours en terrain varié) ont marqué le dénouement de la compétition le lendemain au Parc équestre fédéral.
Du côté des Seniors, trois médailles ont été obtenues. En tête par équipes et en individuel après le premier test, la France et Mathieu Gay Perret n’ont rien lâché. L’équipe composée de Manon Schwarz, Jessica Guyot, Éric Soeuvre et Amanti Muller, respectivement en selle sur Vodka Ice de Seelberg, Spirit, Tezo et Goodys de l’Autan Z, s’est imposée avec un score de 796 points et une avance confortable sur l’Autriche. Mathieu Gay Perret, aligné en individuel aux rênes de Vandale de Tremala, a conclu son premier championnat du monde avec une médaille d’or (301 points). Un résultat qu’il n’escomptait pas, lui qui est paysagiste et pratique l’équitation “par pur loisir, il n’y avait aucune prétention en venant”. Son coéquipier Amanti Muller s’est également invité sur le podium. Comme lors des derniers Mondiaux en 2016, l’Occitan et son hongre de dix ans sont repartis avec le bronze (273 points).
“Je ne réalise pas encore vraiment! Je suis venu plutôt dans un mode détente pour mon premier championnat du monde. C’était déjà une bonne opportunité de pouvoir participer à cette épreuve. J’ai Vandale depuis qu’il a trois ans, il n’avait qu’une semaine d’expérience sous la selle, et maintenant il en a quatorze. C’est mon seul et unique cheval. Ce titre est une consécration, et ce cheval un véritable compagnon, je l’emmène partout où je vais. Le but est maintenant de gagner le championnat de France, en octobre. Nous sommes actuellement en tête du classement Amateur Élite”, a déclaré Mathieu Gay Perret, champion du monde en individuel.
“Je suis très content de ma troisième place. Elle était assez inattendue après l’épreuve du POR qui ne s’est pas déroulée comme à notre habitude. Après ce test, je ne pensais pas pouvoir remonter autant et monter sur le podium. J’ai maintenant deux médailles autour du cou, celle de bronze en individuel et celle en or par équipes ! Mon cheval, Goodys de l’Autan Z, a été juste irréprochable, il n’y a rien d’autre à dire, il a été au top comme à son habitude. De plus, la cohésion était bien présente ce qui a créé une très belle équipe”, a ajouté Amanti Muller, médaillé d’or par équipes et de bronze en individuel.
Carton plein avec quatre médailles chez les Jeunes Cavaliers
Avec 645 points sur le POR, l’équipe de France a pris un très bon départ en prenant la tête du provisoire, tout comme Justine Meyer avec Dalton de Montflix, leader provisoire devant Hugo Bertrand sur Vaquero d’Agora. Ce sont finalement ces derniers qui se sont adjugés le titre mondial avec un score final de 417 points! Déjà titré par deux fois par équipes au niveau mondial puis européen en 2018 et 2019, le couple ajoute cette fois une médaille individuelle du plus beau métal à son palmarès. Le podium individuel est 100% tricolore puisque Justine Meyer a finalement pris l’argent (397 points) et Deborah Portaz le bronze, associée à Upsilon de Seelberg (390 points). Le collectif français, composé des médaillés d’or et d’argent, ainsi que d’Émilie Stuck sur Touday et Clémence Bosserelle aux rênes de Vahinée des Bois, s’est également paré d’or! “Je n’ai pas encore de mots à poser sur ce que je ressens sur ces deux médailles gagnées à la maison. J’ai été champion de France en juillet, on ne peut pas faire plus. C’est un rêve qui s’accomplit enfin! Je suis très fier de Vaquero et je remercie tous ceux qui nous ont suivi. Cela fait dix ans que nous sommes associés, j’ai commencé grâce à lui. Nous avons tout fait tous les deux. Mon cheval a été exemplaire, à croire qu’il savait que c’était son jour! L’objectif est de continuer sur cette belle lancée l’an prochain pour ma dernière année en Jeunes cavaliers, mais d’abord on va profiter! Cela sera compliqué de faire mieux, même si c’est toujours possible. Le circuit des Coupes de France nous permet d’évoluer toute l’année à un niveau constant, ce qui permet à la France de briller depuis de nombreuses années. Le staff nous soutient, les stages nous ont mis en confiance. Ici, nous sommes une grande famille, tout le monde s’entend bien et se soutient, les Seniors nous donnent des conseils et nous rassurent”, s’est enthousiasmé Hugo Bertrand, double champion du monde Jeunes Cavaliers.
Et deux médailles pour les Juniors !
L’épreuve Juniors s’est courue en duo. Quatrièmes après le POR avec 228 points, Lisa Pradaud Lenoble et Laure Sauzède, respectivement sur Vorien de St Gabriel et Volcan, sont remontées après une MA maîtrisée et deux très bons PTV récompensés de 118 points. Avec un cumul de 565 points après les trois tests, les Françaises sont venues s’adjuger le titre mondial. Troisièmes le premier jour, Chloé Parent avec Cristina de Clairins et Réjane Busquet sur Bamar de la Caune ont gagné un rang pour conclure avec l’argent (554 points).
“Nous sommes très contentes. Avec cette ambiance, c’est difficile à réaliser! L’ambiance dans l’équipe de France est incroyable, c’est une expérience à vivre. Juniors, Jeunes cavaliers et Seniors, nous ne formions qu’un. Nous ne nous y attendions pas”, a déclaré Laure Sauzède. Pour Lisa, associée à Vorien, treize ans, depuis qu’il a neuf ans, son partenaire était “extrêmement bien, beaucoup mieux que d’habitude, très à l’écoute et il n’est pas monté en pression.” Laure aussi a pu compter sur Volcan “à l’écoute, fidèle à lui-même.”
“Nous sommes très contents et satisfaits de ces résultats. Nous sommes très heureux d’avoir obtenu neuf médailles à la maison. Être chez nous met un peu de pression, nous avons à cœur de montrer que nous sommes toujours compétitifs dans la discipline. Ce n’était pas facile après quatre ans sans compétitions internationales. Nous ne savions pas quel allait être le comportement des chevaux, nous avions quelques doutes. Avec Thierry Maurouard, sélectionneur national, et Tristan Gracient, présent en tant qu’entraîneur, cela a bien fonctionné. Globalement, il n’y a rien à dire sur le collectif qui a montré une belle entente, tant les cavaliers que les grooms et les accompagnateurs. C’est un plaisir d’être la cheffe d’équipe de ce beau collectif. Le PTV a été monté comme un championnat du monde et nous nous y attendions. L’an prochain, un championnat d’Europe est au programme. Nous allons continuer à suivre les cavaliers et à organiser des stages de regroupement. Nous étoffons toujours les équipes de France, la preuve avec ce championnat et certains couples ont intégré le groupe récemment. Nous avons fait les bons choix puisque, par exemple, Mathieu finit champion du monde. Quand les couples obtiennent des résultats, nous sommes là pour les accompagner à vivre des expériences incroyables”, a évoqué Ève Tixador, conseillère technique nationale en charge du TREC.