Rob Erhens craint que ses cavaliers ne privilégient les circuits privés aux Coupes des nations
Avec pas moins de dix cavaliers néerlandais engagés dans une équipe de la Global Champions League cette saison, le sélectionneur national Rob Ehrens craint de ne plus pouvoir compter sur eux pour défendre le drapeau national. En effet, avec comme objectif les championnats d'Europe de Rotterdam cet été et la saison des Coupes des nations Longines, il s’inquiète du sort de son équipe.
Dix pilotes néerlandais prendront part à la Global Champions League (GCL) cette saison, la série richement dotée dans laquelle des écuries de cavaliers internationaux s’affrontent par équipes de six. Un choix de saison qui fait craindre à leur sélectionneur Rob Ehrens de ne plus pouvoir compter sur eux pour défendre le drapeau rouge, blanc et bleu. Dans une interview donnée à Horses.nl, ce dernier a reconnu qu’il était possible de prendre part à la GCL et d’être sélectionné dans l’équipe nationale, mais qu’il pourrait y avoir un conflit : “[La participation des cavaliers aux Coupes des nations] dépend en large partie de la volonté des cavaliers et de leurs propriétaires. Cela représente l’engagement qu’ils veulent montrer pour le pays. S’ils ne se manifestent pas, l’équipe néerlandaise pourrait être en difficulté. […] Toutefois, on ne peut forcer personne à jouer le jeu”.
Le chef d’équipe, en poste depuis de nombreuses années, regrette également que cette prolifération de rendez-vous puisse être préjudiciable pour les chevaux : “La question est de savoir si nous pouvons encore trouver un planning permettant d'inclure le circuit de la Coupe des nations malgré la prolifération des étapes du Global Champions Tour (et donc la Global Champions League, ndlr). De ce fait, la préparation pour les championnats d’Europe n'est plus qu'une question de gestion des plannings des cavaliers et de leurs chevaux. L’inconvénient majeur est que la première victime de cette multiplication de rendez-vous peut être le cheval. Toutefois, si cavaliers et propriétaires sont vigilants et ne se contentent pas de courir après l’argent, nous pouvons réussir. Il y a encore du travail.” Cette saison, les Oranje auront certainement à cœur de bien figurer devant leur public à l’occasion des championnats d’Europe, du 19 au 25 août. Ils n’auront toutefois pas la pression de la qualification olympique, qu’ils ont obtenue l’été dernier en se classant cinquièmes des Jeux équestres mondiaux de Tryon.
Si le sélectionneur fait part de ses craintes quant à l'omniprésence de ses cavaliers dans la GCL, deux d'entre eux ont également pris la parole pour faire valoir leur avis. Ainsi, toujours pour Horses.nl, Leopold van Asten a affirmé qu’il était possible de planifier sa saison intelligemment, particulièrement grâce à la présence de six cavaliers et non plus cinq dans chaque écurie de la GCL, ce qui créé un roulement. “Cela permet d'organiser la saison et de pouvoir combiner le circuit privé à la série fédérale ! […] En tant que sportif, je suis fier de défendre mon pays”.
Les dates des Coupes des nations Longines de la ligue d’Europe de l’ouest et du Longines Global Champions Tour, et de sa League se superposant à chaque fois, certains pilotes doivent choisir entre l'appel du sélectionneur national et celui de son équipe du circuit privé. Leopold van Asten a précisé que la nouvelle dimension de la GCL, avec l'arrivée des plays-off l'année dernière, a attiré du public et proposé un beau spectacle, séduisant pour les cavaliers. Wout-Jan van der Schans, qui s'est également exprimé, est bien moins nuancé que son coéquipier et a expliqué son intérêt pour les circuits privés. “Si l’on a un cheval qui réussit bien à haut niveau, je peux comprendre que le premier choix se porte sur le Global”, soutient-il en rappelant également que les épreuves du LGCT et de la GCL étaient bien plus rémunératrices que les Coupes des nations, dont la dotation reçue dépend également de la performance des coéquipiers. Wout-Jan van der Schans considère également que les CSIO sont plus éprouvants pour les chevaux, qui doivent courir la Coupe des nations et le Grand Prix. “Au total, les chevaux doivent courir quatre parcours difficiles. J’ai toujours aimé les Coupes des nations, mais je me demande si les pays présenteront désormais leur meilleure équipe. Cela dépendra des priorités des cavaliers, et s’ils peuvent compter sur deux chevaux”.
Aux Pays-Bas, il semble donc exister quelques tensions pour savoir lesquels des dix cavaliers accepteront de sacrifier certaines étapes du LGCT et de la GCL au profit de la sélection nationale. À titre de comparaison, en France, seuls deux cavaliers du Groupe 1 formé par la Fédération française d’équitation sont présents dans une équipe de la GCL : Simon Delestre, présent avec trois chevaux dont Hermès Ryan des Hayettes, et Olivier Robert avec deux montures. Cette prise de parole du chef d'équipe néerlandais traduit un problème plus large qui touche plusieurs équipes nationales qui se retrouvent parfois désertées par leurs cavaliers phares.
Le chef d’équipe, en poste depuis de nombreuses années, regrette également que cette prolifération de rendez-vous puisse être préjudiciable pour les chevaux : “La question est de savoir si nous pouvons encore trouver un planning permettant d'inclure le circuit de la Coupe des nations malgré la prolifération des étapes du Global Champions Tour (et donc la Global Champions League, ndlr). De ce fait, la préparation pour les championnats d’Europe n'est plus qu'une question de gestion des plannings des cavaliers et de leurs chevaux. L’inconvénient majeur est que la première victime de cette multiplication de rendez-vous peut être le cheval. Toutefois, si cavaliers et propriétaires sont vigilants et ne se contentent pas de courir après l’argent, nous pouvons réussir. Il y a encore du travail.” Cette saison, les Oranje auront certainement à cœur de bien figurer devant leur public à l’occasion des championnats d’Europe, du 19 au 25 août. Ils n’auront toutefois pas la pression de la qualification olympique, qu’ils ont obtenue l’été dernier en se classant cinquièmes des Jeux équestres mondiaux de Tryon.
Si le sélectionneur fait part de ses craintes quant à l'omniprésence de ses cavaliers dans la GCL, deux d'entre eux ont également pris la parole pour faire valoir leur avis. Ainsi, toujours pour Horses.nl, Leopold van Asten a affirmé qu’il était possible de planifier sa saison intelligemment, particulièrement grâce à la présence de six cavaliers et non plus cinq dans chaque écurie de la GCL, ce qui créé un roulement. “Cela permet d'organiser la saison et de pouvoir combiner le circuit privé à la série fédérale ! […] En tant que sportif, je suis fier de défendre mon pays”.
Les dates des Coupes des nations Longines de la ligue d’Europe de l’ouest et du Longines Global Champions Tour, et de sa League se superposant à chaque fois, certains pilotes doivent choisir entre l'appel du sélectionneur national et celui de son équipe du circuit privé. Leopold van Asten a précisé que la nouvelle dimension de la GCL, avec l'arrivée des plays-off l'année dernière, a attiré du public et proposé un beau spectacle, séduisant pour les cavaliers. Wout-Jan van der Schans, qui s'est également exprimé, est bien moins nuancé que son coéquipier et a expliqué son intérêt pour les circuits privés. “Si l’on a un cheval qui réussit bien à haut niveau, je peux comprendre que le premier choix se porte sur le Global”, soutient-il en rappelant également que les épreuves du LGCT et de la GCL étaient bien plus rémunératrices que les Coupes des nations, dont la dotation reçue dépend également de la performance des coéquipiers. Wout-Jan van der Schans considère également que les CSIO sont plus éprouvants pour les chevaux, qui doivent courir la Coupe des nations et le Grand Prix. “Au total, les chevaux doivent courir quatre parcours difficiles. J’ai toujours aimé les Coupes des nations, mais je me demande si les pays présenteront désormais leur meilleure équipe. Cela dépendra des priorités des cavaliers, et s’ils peuvent compter sur deux chevaux”.
Aux Pays-Bas, il semble donc exister quelques tensions pour savoir lesquels des dix cavaliers accepteront de sacrifier certaines étapes du LGCT et de la GCL au profit de la sélection nationale. À titre de comparaison, en France, seuls deux cavaliers du Groupe 1 formé par la Fédération française d’équitation sont présents dans une équipe de la GCL : Simon Delestre, présent avec trois chevaux dont Hermès Ryan des Hayettes, et Olivier Robert avec deux montures. Cette prise de parole du chef d'équipe néerlandais traduit un problème plus large qui touche plusieurs équipes nationales qui se retrouvent parfois désertées par leurs cavaliers phares.