Après Bordeaux, Félicie Bertrand et Sultane des Ibis s’emparent de Montpellier!

Après leur sacre dans le Grand Prix dominical au CSI 5* de Bordeaux il y a un mois, Félicie Bertrand et la bouillante Sultane des Ibis viennent de s’adjuger avec grande classe l’épreuve reine du CSI 3* de Montpellier, à la Sud de France Arena! Le coorganisateur de l’événement Harold Boisset a dû s’incliner pour deux centièmes de seconde de différence avec T’Obetty du Domaine, suivi de Julien Anquetin et Gravity of Greenhill.



Que (re)dire de ces deux-là… Victorieuses le mois dernier de leur premier Grand Prix 5* à Bordeaux, Félicie Bertrand et Sultane des Ibis ont remis le couvert cet après-midi dans le Grand Prix 3* de Montpellier, sur la piste de la Sud de France Arena. Deux jours après la journée internationale des droits de la femme, la paire a envoyé le plus beau message qu’il soit en s’emparant de cette victoire, honorant ce beau sport qui reste à ce jour le seul mixte des Jeux olympiques. Parti en trentième position sur le parcours du chef de piste français Jean-François Morand, le couple a déroulé une sublime première manche, confirmant la plupart des pronostics émis aux coins du paddock. S’élançant en avant-dernière du barrage, et challengeant ainsi le chronomètre de 43’’82 de son coéquipier Julien Anquetin, Félicie Bertrand a été époustouflante! Serrant son virage au couteau pour aller chercher l’avant-dernier vertical, où Sultane des Ibis s’est littéralement hissée au-dessus des chandeliers, l’amazone a franchi la ligne d’arrivée en 40’’11. Montée en mors simple, avec des protèges-boulets on ne peut plus basiques et sans aucun artifice, la pourtant très délicate Sultane des Ibis de la famille Mégret poursuit son bonhomme de chemin… Cette véritable montée en puissance ne va pas, on l’espère, s’arrêter en si bon chemin. Prochain objectif pour le couple, le Saut Hermès dans deux semaines, à Paris.
 
Coorganisateur du concours, Harold Boisset s'incline pour deux centièmes

Le seul qui aurait pu griller la priorité à Félicie Bertrand était Harold Boisset, ultime barragiste avec la fusée T’Obetty du Domaine. Avec toute une salle derrière lui, étant établi à quelques kilomètres au centre équestre de Grammont, le coorganisateur du concours a réalisé un formidable deuxième tour mais est arrivé avec deux centièmes de seconde de trop. Superbe performance tout de même pour le Montpelliérain, vainqueur de deux épreuves dont le Grand Prix 1* avec sa jument de tête Quolita Z, de retour à la compétition depuis quelques semaines. Julien Anquetin s'est installé sur la dernière marche du podium avec Gravity of Greenhill, signant un double sans-faute en 43"82. 


Chapeau bas pour Delphine Perez et Raphaël Goehrs!

Franchissant la cellule d'arrivée en 44"80, Delphine Perez, fidèle cavalière du haras des Coudrettes d'Emmanuèle et Armand Perron-Pete, a pris une très belle quatrième place avec le puissant Untouchable Gips*HDC. Belle performance pour Raphaël Goehrs, déjà vainqueur de l'épreuve précédente en début d'après-midi! Le jeune cavalier des écuries Eurojump, qui ne cesse d'enchaîner les classements ces derniers mois, a pris la cinquième place après avoir écopé de quatre points en entrée de double au second tour. Au vu de sa régularité avec son Selle Français Victorio des Frotards, il est fort à parier que le Tricolore écume une belle saison!

Ce fut également un sans-faute pour le chef de piste Jean-François Morand, qui avait concocté un parcours bien dosé. Pour preuve, ils ont été plus d'une dizaine sur trente-deux à sortir de piste avec seulement quatre points. Parmi eux, Olivier Robert et Vangog du Mas Garnier, Grégory Cottard avec Urhelia Lutterbach ou encore le tenant du titre Guillaume Batillat avec Classic Addiction. L'Espagnole Pilar Lucrecia Cordon a elle manqué de boucler le premier score vierge de l'épreuve mais a écopé d'un point de temps dépassé pour quatre vingt quatorze centièmes de trop.
Petites frayeurs en revanche pour le Britannique Guy Williams, qui a chuté de Cicero II sur le dernier obstacle, et pour Félicie Bertrand avec Creta LS La Silla, qui a accusé une grosse faute sur le vertical numéro 7 après que l'amazone a semble-t-il perdu l'une de ses rênes. En effet, ce Grand Prix, à l'instar du Grand National, permettait aux cavaliers de se produire avec plusieurs de leurs montures. L'un des seuls bémols de cette édition pourrait d'ailleurs être le faible nombre d'engagés dans le CSI 3*, sûrement en raison du calendrier serré des compétitions... Pour autant, cette troisième réédition du concours montpelliérain, insufflée par le centre équestre de Grammont et le cavalier Harold Boisset notamment, a été couronnée de succès. Gageons, pour les nombreux amateurs des sports équestres de la région Occitanie, qu'il parvienne à s'inscrire durablement dans le circuit!