EN HAUSSE

Le CHIO d’Aix-la-Chapelle planche sur sa durabilité

Du 10 au 12 novembre, les organisateurs du CHIO d’Aix-la-Chapelle ont accueilli la deuxième édition d’un rendez-vous numérique autour des valeurs écologiques et sociales. En quête de durabilité, le plus grand événement équestre au monde entend ainsi attirer et fédérer les esprits créatifs, qu’il s’agisse de joueurs, de développeurs, de concepteurs, de jeunes entrepreneurs ou de rédacteurs, avec ou sans lien avec les chevaux. Appelé Hackathon, ce rassemblement a pris la forme d’une compétition visant à faire émerger des idées et à concevoir des solutions. “La gestion prudente des ressources, la réduction de l’impact environnemental, les économies d’énergie ainsi qu’un comportement durable et social sont des sujets qui nous tiennent à cœur, et les innovations numériques sont la clé d’un événement plus durable”, argue Philip Erbers, membre du conseil d’administration de l’Aachen-Laurensberger Rennverein, organisateur du CHIO. On a hâte de voir quelles applications en découleront.

Quentin Simonet promu à la Fédération européenne

Début novembre, Quentin Simonet a été nommé second vice-président de la Fédération équestre européenne (EEF). Après la conclusion du mandat au sein du conseil d’administration du Danois Ulf Helgstrand, ayant atteint la durée maximale de présence dans cette instance, le poste de second vice-président était ouvert à la nomination par le président, le Néerlandais Theo Ploegmakers. “Nous avons un conseil d’administration extrêmement talentueux à l’EEF, et Quentin en est un élément précieux depuis plusieurs années. Je suis fier de l’avoir comme second vice-président et je suis convaincu que ses contributions continueront à faire avancer l’EEF”, a déclaré Theo Ploegmakers à propos de celui qui avait rejoint le conseil d’administration de la Fédération équestre européenne en 2019 et qui occupe actuellement le poste de conseiller technique national de la Fédération française d’équitation en charge de l’attelage et des relations internationales.

L’EEF récompense les meilleurs jeunes de sa série 

Afin de rendre plus attractive la série européenne des Coupes des nations Longines et de promouvoir la relève du Vieux Continent, la Fédération équestre européenne a décidé de récompenser les cavaliers de moins de vingt-cinq ans les plus performants dans ces épreuves par équipes. En partenariat avec Longines, l’EEF a ainsi créé un fonds de 40 000 euros, qui a été équitablement réparti en dix, soit le nombre de couples ayant réussi un double sans-faute cette année. Si le Belge Gilles Thomas a doublé sa prime en raison de ses deux prestations parfaites lors des CSIO 3* de Lisbonne et Madrid, les dix cavaliers, issus de sept nations, ont chacun reçu 3 636,36 euros, dont le Français Alexis Goulet pour sa performance à Uggerhalne avec Cordico. L’EEF a également offert 40 000 euros supplémentaires aux quatre meilleurs couples de la finale, qui s’est tenue à Varsovie début septembre. L’édition 2023 débutera fin avril à Gorla Minore.

EN BAISSE

Plusieurs complétistes se font remonter les bretelles

Des cavaliers de concours complet ont été sanctionnés lors des CCI 5*-L d’Elkton, disputé du 12 au 16 octobre aux États-Unis, et de Pau, couru du 27 au 30 octobre, selon les documents de la Fédération équestre internationale (FEI). Dans le Maryland, l’Américain Woods Baughman a écopé d’un avertissement pour “mauvais usage de la cravache” et d’un carton jaune pour “cas sérieux de monte dangereuse” sur C’est La Vie. Son compatriote Bruce Jr. Davidson (ici en photo) a reçu un carton jaune en raison de la “présence de sang sur son cheval (Carlevo, ndlr) et de sévères frottements des deux côtés de sa bouche”. L’Américaine Rachel Lawson a été avertie pour avoir “perdu le contrôle de son cheval (High Tide, ndlr) et pris appel trop loin des obstacles”. Enfin, le Néo-Zélandais Tim Price, numéro un mondial et vainqueur de l’épreuve sur Coup de Cœur Dudevin, a reçu un warning pour “mauvais usage de la cravache”. Aux Cinq Étoiles de Pau, le Français Florian Ganneval a été averti pour “monte dangereuse” et avoir “pressé un cheval fatigué”, Blue Bird de Beaufour, tandis que le Britannique Skelt Richard a, lui aussi, reçu un warning pour “monte dangereuse, série de sauts dangereux” et “mouvements devant ou derrière le cheval lors du saut”.

Un cas de fièvre du Nil occidental découvert chez un cheval 

Mi-novembre, le directeur des services vétérinaires de la Fédération équestre internationale a informé le conseil d’administration d’un cas de fièvre du Nil occidental découvert chez un cheval en Grande-Bretagne. Ayant participé à une compétition en Espagne, celui-ci a présenté les symptômes neurologiques de la maladie à son retour dans ses écuries. Bien que cette fièvre soit une zoonose, c’est-à-dire une maladie infectieuse pouvant être transmise de l’animal à l’homme, selon la FEI, “le virus n’atteint pas un niveau suffisant dans le sang des chevaux pour pouvoir présenter un risque infectieux pour les autres équidés, les humains ou les moustiques vecteurs”. La FEI prévoit de lancer une campagne de sensibilisation pour mieux faire connaître la maladie et le vaccin à destination des équidés.

Eton de Hus disparaît brutalement

Mi-octobre, Karim Laghouag a annoncé la disparition brutale d’Eton de Hus, son complice âgé seulement de huit ans. À la suite d’une chute survenue lors du cross du CCI 3*-S de Chaumont-en-Vexin, le bai, qui évoluait sous la selle du champion olympique par équipes de Rio depuis début 2021, n’avait plus concouru. “Nous avons mis en œuvre tout ce qui était possible pour lui offrir les meilleures chances de récupération. Malheureusement, une succession de complications fatales et incontrôlables nous ont contraints à renoncer”, a expliqué l’Eurélien. “Il était ma relève pour Paris. Il était gentil, courageux et faisait l’unanimité ! Il avait tout d’un grand champion.” Pour rappel, le Selle Français avait débuté les concours en 2019 sous la selle de Marie-Charlotte Fuss, avant de rejoindre Régis Prud’hon quelques mois plus tard, concourant alors en saut d’obstacles jusqu’à 1,40m. Avec Karim, le fils de L’Arc de Triomphe avait terminé deuxième du CCI 2*-L du Mans en mars.

MAXIMALE SAISONNIÈRE

7. Tel est le nombre de cavaliers français de saut d’obstacles ayant marqué des points dans la ligue d’Europe occidentale Longines de la Coupe du monde. Deuxième du classement général au 20 novembre avec trente-deux points, Kevin Staut n’est plus très loin d’une qualification pour la finale d’Omaha. Grâce à sa victoire à Lyon, seule étape qu’il a courue jusque-là, Julien Épaillard est septième du classement avec vingt points. Pour l’heure, le Normand n’a toutefois pas fait de la finale un objectif en 2023. Olivier Perreau, Grégory Cottard, Julien Anquetin, Simon Delestre et Pénélope Leprevost ont également récolté entre un et treize points, ce qui leur permet d’espérer… à condition de pouvoir participer à d’autres étapes.

Cet article est paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX.