“À Royan, nous tenons à conserver une tournée à taille humaine”, Jacques Couderc
Dès aujourd’hui et jusqu’au 10 mars, le Royan Horse Club situé au Maine Gaudin est hôte de trois semaines de compétition. Organisé depuis 2016 par le gérant du Centre équestre Jacques Couderc, l’évènement accueille des épreuves labellisées CSI 2*, CSI 1*, CSI Amateurs et Jeunes Chevaux. À cette occasion, de très grands noms du saut d’obstacles ont fait le déplacement en Aquitaine afin de préparer leurs jeunes recrues ou de remettre en route leurs chevaux de pointe. En plein lancement de sa tournée hivernale, Jacques Couderc a pris le temps de répondre aux questions de GRANDPRIX.
Très bien ! Nous avions déjà accueilli beaucoup d’engagés l’an dernier, et nous en avons encore davantage cette année. Nous sommes motivés et mobilisés, d’autant plus que le plateau de cavaliers est excellent ! De nombreux cavaliers qui concourent en CSI 5* ont fait le déplacement, à l’instar de Kevin Staut, Olivier Robert, Alexis Deroubaix etc… Cela démontre que notre tournée jouit d’une belle notoriété. Nous avons effectué énormément de travaux, notamment concernant les plateformes d’accueil des chevaux en drainent tous les interbarns. Nous avons également aménagé un espace qui peut compter quatre-vingt-quatre boxes supplémentaires. Le lounge et restaurant a également été amélioré. Par ailleurs, une tente de trois cent mètres carrés a été installée le long de la piste afin qu’il y ait une aire couverte avec des tribunes. Nous tentons constamment de nous améliorer, et cela paye car les cavaliers viennent toujours nombreux !
Cette tournée existe depuis 2016. Quelle était l’ambition de départ, et l’objectif a-t-il été rempli ?
Nous ne disposons que d’une seule piste, donc notre ambition n’a jamais été que notre tournée se transforme en “usine”. On ne peut pas et on ne veut pas accueillir plus de cinq cent chevaux. Nous travaillons constamment sur la qualité d’accueil et de la piste. À ce titre, l’objectif est complètement rempli.
La concurrence des tournées espagnoles, portugaises et italiennes est forte. Comment arrivez-vous à faire la différence ?
Tout d’abord, nous mettons un point d’honneur à ce que tout se déroule au mieux pour les engagés. Je crois par ailleurs que de prendre part à une tournée en France est moins onéreux pour les cavaliers tricolores. Il y a également un côté pratique, puisqu’entre deux concours, ils peuvent rentrer chez eux afin de s’occuper de leurs chevaux et de leurs clients. À Royan, l’idée est d’organiser une tournée de proximité. Lorsque les cavaliers vont en Espagne par exemple, il n’est pas rare qu’ils aient affaire à des coûts financiers importants. De notre côté, nous essayons de rester raisonnables et de ne pas dépasser certains tarifs, particulièrement du point de vue des engagements. Il en va de même pour la partie restauration. D’autre part, nous avons un accès à la plage qui représente un vrai plus, car les cavaliers peuvent emmener leurs chevaux afin qu’ils prennent l’air ou qu’ils récupèrent.
Nous tenons à conserver une tournée à taille humaine.
Cette année encore, de très grands noms de la discipline à l’instar de Philippe Rozier, Kevin Staut, Olivier Robert, Edward Levy, Eugénie Angot ou encore Alexis Deroubaix seront au rendez-vous. Comment parvenez-vous à attirer les meilleurs tricolores ?
Nous organisons des concours depuis plusieurs années maintenant, et je crois que nous jouissons d’une belle notoriété. Nous organisions auparavant le CSI 3* de Vittel, ce qui y a en partie participé. Je crois que l’un des facteurs primordiaux est la qualité de la piste. Cela est déterminant dans le choix des concours pour les cavaliers. La nôtre est exceptionnelle et unanimement reconnue comme l’une des plus belles pistes en sable. La configuration de la piste en herbe a été conservée, mais elle a été recouverte de sable. L’an dernier, au retour de Royan, Kevin Staut avait écrit un mot en saluant la qualité de la piste. Il s’agit de l’une des seules tournées où toutes les épreuves ont pu se dérouler sans encombre, malgré les conditions climatiques, ce qui n’a pas été le cas en Espagne par exemple.
Quelles sont les ambitions pour la suite ?
Nous voulons continuer d’organiser cette tournée d’hiver telle quelle, et peut-être rajouter une troisième épreuve comptant pour le classement mondial le dernier week-end. Nous organisons également une tournée de deux semaines en juillet-août. Nous aimerions organiser un nouveau week-end de CSI 3* en été, mais pour cela il faudrait que de nouveaux partenaires s’investissent et que nous ayons le soutien de la Mairie.
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