''J'attends avec impatience le retour d'Aquila*HDC'', Patrice Delaveau

Quelques jours après le lancement de l'année 2019, et à la suite des derniers rebondissements du côté des écuries Jump Five avec le départ de Kevin Staut, Patrice Delaveau se prépare pour sa saison extérieure. Le double vice-champion du monde de Caen étant devenu le cavalier de tête du haras des Coudrettes, ou au moins le mieux équipé, c’est avec une spontanéité et un franc-parler habituel que le Normand est revenu sur sa situation actuelle et ses projets pour 2019, à l'occasion du CSI 2* de Nantes.



GrandPrix-Replay : Comment vous sentez-vous en ce début d'année ?
Patrice Delaveau : C’est un début d’année qui a commencé plutôt très correctement à Nantes le week-end, où j'ai accumulé deux victoires avec Uthope de la Roque*HDC. Je me sens vraiment très en forme, il faut maintenant continuer sur cette lancée! C’est plutôt intéressant et excitant. Malgré tout, il ne s'agissait pas de très grosses épreuves, et j’attends avec impatience le retour d’Aquila*HDC (absent depuis le CSIO 5* de Rotterdam en juin 2018 à cause d'une blessure, ndlr) qui ne devrait pas tarder à revenir à son meilleur niveau.

GPR. : 2019 sera pour vous une année de fin de transition, et de montée en puissance ?
P.D. : J’ai quand même récupéré beaucoup de chevaux dans mes écuries depuis le départ de Kevin du haras de la Forge (Kevin Staut a récemment fait le choix de réintégrer ses écuries familiales en Normandie, tout en gardant trois chevaux appartenant au Haras des Coudrettes, ndlr). Ce sont principalement des jeunes chevaux de sept, huit et neuf ans, qui n’ont pas encore toute l’expérience. Ils sont encore "verts", mais cela s'annonce très intéressant. L’écurie est pleine, il y a beaucoup de travail!

GPR. : Ce nouveau piquet de chevaux et cette nouvelle organisation du haras des Coudrettes montre surtout le développement du commerce dans la structure, n'est-ce-pas ?
P.D. : Par rapport à ce que nous faisions les années précédentes, il est certain que nous souhaitons désormais développer davantage cette partie commerciale, devenue indispensable au bon fonctionnement d’une écurie. Nous allons essayer de satisfaire les demandes en vendant quelques bons chevaux. J'ai de toute façon tellement de bons chevaux en ce moment, c'est presque presque trop! (Rires)

GPR. : Comment se porte Aquila*HDC (ex-Aproximus Sow) ?
P.D. : À la suite de sa tendinite, nous avons soigné son problème de tendon pendant deux mois. Il n’a absolument rien fait pendant cette période en terme de travail à cause de la multitude de soins. Après ça, il a fait beaucoup d’aqua-training (marcheur dans l’eau, ndlr) et il a retrouvé une bonne condition. C’est un soin très bénéfique. Désormais, nous avons repris le travail aux trois allures tout à fait normalement. Il ne lui reste plus qu’à enchainer plusieurs petits obstacles, en allant doucement bien sûr pour réaliser une rééducation durable. Le bon côté avec Aquila, c’est qu’il se prépare et se remet très vite après une blessure. Je pense que le public pourra le retrouver d’ici deux petits mois!

GPR. : Vous allez participer au Grand National cette année. Quel avis portez-vous sur ce circuit fédéral?
P.D. : Ce circuit est idéal pour former les chevaux. Par exemple, c'est très pratique, et souvent indispensable dans un programme, pour les jeunes que nous avons aux écuries. Il est même vrai que pour des chevaux de huit ans, le Grand Prix est presque un peu trop difficile. En revanche, pour des chevaux comme Uraeus Blanc*HDC, qui sont un peu entre les deux niveaux, c’est complètement adapté! Le fait d’être en trinôme (le Nomand formera une équipe avec sa fille Valentine et sa coéquipière d'écurie Delphine Perez, ndlr), cela crée forcément un état d’esprit sympathique! C'est un circuit auquel je participe depuis ses tout débuts. Ceci dit, il est clair qu'il n'est pour moi pas une fin en soi. Je ne vais pas faire que ça! J’ai quand même des objectifs un peu plus sérieux, un peu plus ambitieux que le Grand National. Selon moi, les chevaux qui sont à l'aise dans ces Grands Prix peuvent l'être dans les Grands Prix CSI 3* sans être ridicule. En terme d'objectifs, nous ne voulons clairement pas courir tout le circuit, ni tenter de tout gagner, mais cela nous permet de faire de belles épreuves.

GPR. : Pour conclure, que pouvons-nous vous souhaiter pour cette saison ?
P.D. : Que mes chevaux, et surtout Aquila, aient la meilleure santé possible. Pour le reste, on va se débrouiller! (Rires)