“Le vivier colombien ne se limite pas à Carlos Lopez”, Hervé Godignon

Depuis quelques jours, Hervé Godignon a pris ses fonctions de sélectionneur et entraineur de l’équipe colombienne de saut d’obstacles. Pour GRANDPRIX-Replay.com, le médaillé de bronze par équipes aux Jeux olympiques de Barcelone de 1992 a accepté de revenir sur ce nouveau défi. 



Hervé Godignon a officialisé la nouvelle il y a une poignée de jours, il sera désormais entraineur et sélectionneur de l’équipe colombienne de saut d’obstacles. Avec ce contrat d’un an reconductible, il prend ainsi la succession de Jean-Marc Nicolas, évincé en fin d’année dernière. Un nouveau départ pour le Normand qui a entrainé quelques saisons la Finlande. “Je connais les frères Lopez (René et Carlos, ndlr) depuis de nombreuses années. Nous nous sommes rencontrés pour parler d’un projet éventuel et j’ai fait part de mon intérêt. J’ai ensuite effectué un voyage de quatre jours en Colombie pour rencontrer les dirigeants à l’occasion du championnat national. Le processus s’est ensuite mis en marche et a été relativement long puisque les discussions ont débuté au concours de Lyon (début novembre, ndlr). Nous avons ensuite mis quelques semaines pour finaliser un projet qui satisfasse tout le monde”. 
 
Quinzième des Jeux équestres mondiaux de Tryon l’an passé avec dans ses rangs Carlos Enrique Lopez Lizarazo, Juan Manuel Gallego, Fernando Cardenas et René Lopez, la Colombie ne compte pour l’heure qu’un seul représentant dans le Top 100 mondial - le premier cité - et cinq dans le Top 500.  Pour les représentants du drapeau jaune, bleu et rouge, l’un des rendez-vous majeurs de l’année se tiendra du 26 juillet au 11 août. “L’objectif de l’année est clairement les Jeux Panaméricains de Lima. Nous tenterons d’y emmener la meilleure équipe possible et d’y attraper une place qualificative pour les Jeux olympiques de Tokyo, en 2020 (pour cela, la Colombie devra figurer dans les trois meilleures équipes du championnat, hors nations déjà qualifiées à l’instar des États-Unis, ndlr). Cette saison va donc conditionner la prochaine. La concurrence à Lima sera rude, car nous ne devons pas négliger les équipes du Canada, du Chili, de l’Argentine ou encore du Mexique. Ce sont des nations à fort potentiel. De toute manière, il n’y a plus de concours facile et je crois que l’on assiste à un nivellement par le haut”, a expliqué Hervé Godignon. 


“La concurrence à Lima sera rude”

Afin de prendre contact avec les cavaliers qu’il chapotera désormais et de faire un état des lieux, le Français se déplacera prochainement en compétitions. “Tous les Colombiens qui font du grand sport sont basés là où le niveau de compétition est significatif, c’est-à-dire en Amérique du Nord et en Europe. Mon premier déplacement est prévu en février, je vais passer une dizaine de jours en Floride pour rencontrer les cavaliers colombiens qui y sont installés. À mon retour, nous pourrons ainsi organiser la saison et voir quels déplacements sont à prévoir”, a planifié l’ancien cavalier de l’équipe tricolore. “Je vais attendre que la compétition reprenne véritablement pour faire un état des lieux. Pour l’heure, je ne peux que me baser sur les vidéos que m’envoient les cavaliers et ce que j’ai vu par le passé. Je trouve en tout cas qu’il y a un très bon niveau d’équitation et un potentiel certain. On a bien sûr vu les performances de Carlos (Lopezcinquième des Jeux équestres mondiaux de Tryon et quatrième de la finale de la Coupe du monde Longines de Paris l’an passé, ndlr), mais le vivier colombien ne se limite pas à lui. On va aussi pouvoir compter sur des chevaux en devenir”. 
 
Hervé Godignon prend dont la suite de Jean-Marc Nicolas, qui avait lui-même succédé à un autre français, Marcel Delestre, le père de Simon Delestre. Un intérêt de la Colombie pour le savoir-faire français que le nouveau sélectionneur national explique de la façon suivante : “Le leader de l’équipe (Carlos Lopez, ndlr)est installé en France (dans les écuries de Sadri Fegaier, à Ratières dans la Drôme, ndlr)Cela explique peut-être l’intérêt de la Colombie pour les entraineurs français !”