Ils étaient quarante à tenter leur chance dans le Grand Prix Coupe du monde de Leipzig, ce dimanche après-midi. Une dixième étape d'autant plus importante que l'on ne cesse de s'approcher de la finale du circuit, qui se tiendra à Göteborg, en Suède, en avril. De chance, le chef de piste n'en a pas laissé beaucoup aux cavaliers, alors que le parcours était des plus compliqués à monter. Le plus impressionnant : un triple ouvert sur une spa en numéro 4, à la suite d'une courbe serrée qui ne laissait que quatre foulées droites pour attaquer. Mais cette combinaison ne fut pourtant pas la plus piégeuse, puisque c'est sur l'ensemble des autres obstacles que les concurrents ont trébuché. 

Grosse déception du public allemand lorsque Michael Jung a fauté dès l'oxer en entrée avant d'abandonner, idem lorsque Ludger Beerbaum laisse tomber la barre de l'oxer n°10, installé dans un virage. Il a fallu attendre le quinzième participant pour voir un sans-faute, réalisé par le Néerlandais Leopold van Asten, aux rênes de VDL Groep Beauty. Il est rapidement rejoint par un Tobias Meyer plutôt chanceux : désarçonné sur ce fameux oxer n°10 par le saut de Queentina, il manque de tomber et aborde le double de vertical suivant un peu déboussolé. Mais il peut lever le bras au ciel lorsque retentit le jingle des Ghostbusters. Lorsque vient le tour de François Mathy Jr, concentré à chaque foulée de son Uno de la Roque, les spectateurs sont tellement soulagés d'assister à quelques succès qu'ils crient victoire alors que le dernier obstacle n'est pas encore franchi.  

Après la pause, Olivier Robert rouvre le bal. Son Tempo de Paban est un peu mis en difficulté dans la ligne 8-9, qui compte quatre larges foulées et que l'Anglo-arabe a du mal à remplir. Signant un parcours léger et serein, le Français est évidemment déçu en sortie de piste, lorsqu'on annonce un point de temps dépassé, qui le prive de barrage. Juste après lui, Daniel Deusser et Tobago Z s'en sortent sans accroc, tandis qu'Armitages Boy, sous la selle de l'Italien Lorenzo de Luca, livre un tour acrobatique. Le public retient son souffle alors que son idole Marcus Ehning impressionne sur un Comme il faut bondissant, avant que Christian Ahlmann et son grand Caribis Z ne rejoignent le cercle très privé des parcours sans pénalité. Deuxième et seul autre Tricolore dans ce Grand Prix, Kevin Staut faute par trois fois sur le dos de Lorenzo. 

Les sept concurrents qualifiés pour le barrage le savent : ce deuxième tour sera piégeur. En ouverture, Leopold van Asten tente le tout pour le tout, mais faute sur la palanque. Tobias Meyer, ne pensant qu'au chronomètre, coupe trop court devant l'oxer en n°3 et essuie un refus de la part de Queentina. Il finira septième. Troisième à s'élancer, François Mathy Jr établit le temps à battre, grâce à son sans-faute en 41'49. Il croit à la victoire, alors que Daniel Deusser et Marcus Ehning sortent tous deux de piste avec quatre points, et que Lorenzo de Luca se montre moins rapide. Mais c'était sans compter sur Christian Ahlmann... Aux rênes de son étalon gris qui avale les foulées, le maître allemand signe une magnifique performance qui relègue le Belge à la deuxième place. 

La ligne d'arrivée franchie, le grand blond savoure sa victoire. Tout sourire, il enlève sa bombe pour saluer son public. Il peut être fier : rares sont ceux qui, comme lui, parviennent à s'offrir un doublé - d'autant que sa dernière performance, à Mâlines, date de seulement trois semaines. Cette saison, seuls Daniel Deusser (Vérone et Madrid) et Martin Fuchs (Lyon et Bâle) peuvent s'en féliciter. De surcroît, il se hisse en haut du classement provisoire du circuit, avec soixante-douze points, devançant désormais le Suisse Steve Guerdat, qui en compte soixante-cinq. 

Côté Français, Olivier Robert ne démérite pas, pointant à une belle huitième place, qui lui permet de se qualifier pour la finale de Göteborg, en avril. Kevin Staut est quant à lui classé trentième.

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Les résultats du circuit après la dixième étape ici.