Marcus Ehning a fait des étincelles à Bruxelles

La fin de l’année est bien là, et à cette occasion GRANDPRIX-Replay.com a voulu revenir sur les moments les plus marquants de l’année 2018. Chaque jour jusqu’au réveillon, replongez dans une histoire saillante des douze derniers mois.



À la fin de l’été, Marcus Ehning a posé ses valises au Bruxelles Stephex Masters, notamment avec Comme Il Faut 5, son extraordinaire étalon Westhpalien. Ce dernier avait obtenu de bons résultats lors de l'étape berlinoise du Global Champions Tour à Berlin, fin juillet. Engagé à nouveau lors de l'étape néerlandaise de Valkenswaard, une semaine plus tard, Comme Il Faut finit huitième d'un Grand Prix à 1m55. Ces résultats semblent indiquer la bonne forme de l'étalon.
 
Par conséquent, on le retrouve logiquement à Bruxelles pour les Stephex Masters. Comme Il Faut commence très bien le week-end en se plaçant cinquième d'une épreuve à barrage intégrée d'1m45. Le lendemain, Comme Il Faut est à nouveau engagé dans une épreuve préparatoire au Grand Prix du dimanche. Il remporte facilement cette épreuve d'1,55 m courue au barème A suivie d’un barrage. Lors de cette ultime étape, le génie l’emporte avec plus d'une seconde d'avance sur la merveilleuse Lady Cracotte, montée par Niels Bruynseels.
 
Le Westhpalien apparaît alors comme le favori logique dans le Grand Prix étant donné sa forme du week-end. Seul six couples parviennent à faire un sans-faute sur le parcours exigeant proposé par le chef de piste italien Uliano Vezzani. Avec des qualifiés tels Daniel Deusser ou Lauren Hough, le barrage promet d'être disputé. Le Belge Christophe Vanderhasselt s'élance le premier. Il réalise un parcours rapide mais pénalisé de quatre points. Le cavalier expliquera qu'il voulait aller le plus vite possible mais qu'en étant premier, il ne réussit pas à trouver le moyen d'être sans faute. Le ton est alors donné, pour gagner, il faudra aller vite, très vite, mais ne sous-estimer aucun des obstacles proposés par Vezziani.
 
Ehning s'est élancé cinquième et avec en tête le joli parcours du Suédois, Douglas Lindelöw, avec Zacramento, son hongre de 13 ans, mais aussi le parcours de son compatriote Daniel Deusser, qui, bien qu'efficace dans les tournants, ne parvint pas à faire un meilleur temps que le Suédois. Ces derniers ont été respectivement classés deuxième et troisième du Grand Prix. Comme Il Faut et son cavalier s'élancent alors. Le chrono est battable mais de peu, du moins c'est ce que tout le monde se dit. Dès l'obstacle numéro un, Comme Il Faut est dans un train soutenu tout en maintenant un équilibre exceptionnel. Entre les obstacles un et deux, le public et les téléspectateurs comprennent que Marcus Ehning est en passe de réaliser un barrage sensationnel. Après chaque obstacle, le cavalier allemand tourne d'une manière exemplaire, lui permettant de gagner des précieuses secondes. En plus, de ses tournants efficaces, Marcus Ehning impose un train soutenu durant tout le barrage. La ligne droite finale pour aller chercher le dernier obstacle du barrage semble surréaliste. Comme Il Faut est lancé à pleine vitesse, Ehning ne le remet sur les hanches que cinq foulées avant sans le ralentir. Deux actions de main suffisent. Le dernier obstacle est passé, Marcus Ehning exulte, tout comme le public, devant ce qu'il faut bien appeler une leçon d'équitation. Douglas Lindelöw est battu de quasiment quatre secondes. En sorti de piste, il dira alors de son cheval : “Comme Il Faut est un cheval incroyable. Il a un cœur énorme. Comme j'ai souvent dit, il aime ces parcours où il faut aller vite, et maintenant il est aussi capable d'être performant dans les tournants”.
 
Le cavalier allemand vient alors de réaliser un exploit, non pas de par son chrono extraordinaire, mais grâce à son style inimitable. Ehning, a placé son cheval dans les meilleures conditions possibles pour laisser parler sa qualité. Le parcours fut fluide, gracieux ; le cavalier allemand a ainsi fait se rejoindre le sport et l'art.