Les arrêtoirs de martingale font débat entre les cavaliers et la FEI
Lors de l’assemblée générale du Club des cavaliers internationaux de saut d’obstacles (IJRC), le 6 décembre à Genève, Stephan Ellenbruch, président du comité de jumping de la Fédération équestre internationale, a souhaité mettre sur le tapis le sujet des arrêtoirs de martingale, évoquant leur utilisation parfois coercitive. Entre les cavaliers et le juge 4*, on a eu un débat nourri.
Le 6 décembre à Genève, Stephan Ellenbruch, président du comité de jumping de la FEI, Kevin Staut, président du Club des cavaliers internationaux de saut d’obstacles (IJRC), Eleonora Ottaviani, directrice de l’IJRC, ainsi qu'une quarantaine de cavaliers de haut niveau, chefs d’équipe et acteurs de la discipline ont pris part à l’assemblée générale de l'IJRC (à revoir en images en bas de l'article). Parmi tous les sujets évoqués, GRANDPRIX a déjà évoqué le circuit des Coupes des nations Longines, la notion de démocratie au sein des instances représentatives de la FEI et le nouveau système d'invitation en CSI.
Lors de cette passionnante réunion, les arrêtoirs de martingale ont également suscité le débat (à partir de 30"). Stephan Ellenbruch a été le premier à ouvrir la discussion à ce propos, informant les cavaliers internationaux présents que de nouvelles recommandations avaient été ajoutées au guide du steward de la FEI, et seraient dès appliquées dès le début de l'année 2019 sur les terrains de concours.
En caoutchouc ou en cuir, les arrêtoirs de martingale sont de fines languettes enfilées sur les rênes, situées entre le mors et l’anneau de la martingale, permettant de maintenir le collier à sa place, afin que ses anneaux ne viennent pas se coincer dans ceux du mors (voir photo ci-contre). Normalement placés de chaque côté du cheval, ces accessoires ont parfois été détournés de leur utilisation première dans les compétitions de haut niveau (voir illustration principale). Exploités de manière coercitive par certains cavaliers, ces derniers en utilisant deux paires installées de façon très rapprochée, et parfois même fixées de manière immobile, avant et après l’anneau de la martingale, les arrêtoirs permettraient ainsi de maintenir l’encolure du cheval dans un axe fixe et restreint. En bref, ils empêcheraient le cheval de pouvoir se délier et donc de se mouvoir correctement.
Lors de cette passionnante réunion, les arrêtoirs de martingale ont également suscité le débat (à partir de 30"). Stephan Ellenbruch a été le premier à ouvrir la discussion à ce propos, informant les cavaliers internationaux présents que de nouvelles recommandations avaient été ajoutées au guide du steward de la FEI, et seraient dès appliquées dès le début de l'année 2019 sur les terrains de concours.
En caoutchouc ou en cuir, les arrêtoirs de martingale sont de fines languettes enfilées sur les rênes, situées entre le mors et l’anneau de la martingale, permettant de maintenir le collier à sa place, afin que ses anneaux ne viennent pas se coincer dans ceux du mors (voir photo ci-contre). Normalement placés de chaque côté du cheval, ces accessoires ont parfois été détournés de leur utilisation première dans les compétitions de haut niveau (voir illustration principale). Exploités de manière coercitive par certains cavaliers, ces derniers en utilisant deux paires installées de façon très rapprochée, et parfois même fixées de manière immobile, avant et après l’anneau de la martingale, les arrêtoirs permettraient ainsi de maintenir l’encolure du cheval dans un axe fixe et restreint. En bref, ils empêcheraient le cheval de pouvoir se délier et donc de se mouvoir correctement.
"Nous avons été témoins du fait que certaines personnes utilisent les arrêtoirs d’une manière différente de ce à quoi ils servent normalement", a ainsi introduit Stephan Ellenbruch, avant de s’adresser aux cavaliers présents. "S’il vous plaît, veillez à ce qu’il n’y ait toujours qu’un seul arrêtoir mobile de chaque côté de votre cheval, entre le mors et l’anneau de la martingale."
Le Suédois Henrik von Eckermann a aussitôt pris la parole, précisant au passage qu’il aurait été judicieux d’informer les cavaliers de l’actualisation du Guide du steward, dont ils n’ont eu connaissance qu’une fois achevé. "Cette recommandation a sûrement été ajoutée parce que les gens qui l’ont écrite ne comprennent pas pourquoi nous utilisons parfois deux arrêtoirs... J’en utilise moi-même. Je suis obligé, sinon, la martingale vient se bloquer dans le cuir de la martingale pleine et cela tire mon cheval dans la bouche..." Ouvert à la discussion, Stephan Ellenbruch a donc tenté de calmer le jeu. "Ce n’est pas que nous ne comprenons pas pourquoi vous en utilisez deux, mais le fait est que certains en ont détourné l’utilisation, et je peux vous montrer des preuves sur des photos récentes… Certains abus peuvent être graves! Et la motion a déjà été acceptée."
La discussion s’est plus ou moins achevée par la prise de parole de l’Italien Lorenzo de Luca, qui a proposé d’instaurer, par exemple, une distance minimale entre les deux arrêtoirs, puis celle du champion olympique Rodrigo Pessoa, qui a suggéré que les stewards pouvaient vérifier eux-mêmes la mobilité des arrêtoirs, comme ils vérifient déjà le serrage des guêtres ou protége-boulets disposés sur les postérieurs des chevaux.
Le sujet a finalement été clos par Stephan Ellenbruch, qui a invité à la poursuite des discussions et maintenu les nouvelles recommandations pour les stewards.
Le Suédois Henrik von Eckermann a aussitôt pris la parole, précisant au passage qu’il aurait été judicieux d’informer les cavaliers de l’actualisation du Guide du steward, dont ils n’ont eu connaissance qu’une fois achevé. "Cette recommandation a sûrement été ajoutée parce que les gens qui l’ont écrite ne comprennent pas pourquoi nous utilisons parfois deux arrêtoirs... J’en utilise moi-même. Je suis obligé, sinon, la martingale vient se bloquer dans le cuir de la martingale pleine et cela tire mon cheval dans la bouche..." Ouvert à la discussion, Stephan Ellenbruch a donc tenté de calmer le jeu. "Ce n’est pas que nous ne comprenons pas pourquoi vous en utilisez deux, mais le fait est que certains en ont détourné l’utilisation, et je peux vous montrer des preuves sur des photos récentes… Certains abus peuvent être graves! Et la motion a déjà été acceptée."
La discussion s’est plus ou moins achevée par la prise de parole de l’Italien Lorenzo de Luca, qui a proposé d’instaurer, par exemple, une distance minimale entre les deux arrêtoirs, puis celle du champion olympique Rodrigo Pessoa, qui a suggéré que les stewards pouvaient vérifier eux-mêmes la mobilité des arrêtoirs, comme ils vérifient déjà le serrage des guêtres ou protége-boulets disposés sur les postérieurs des chevaux.
Le sujet a finalement été clos par Stephan Ellenbruch, qui a invité à la poursuite des discussions et maintenu les nouvelles recommandations pour les stewards.