Ursula XII a tiré sa révérence

Hier après-midi, l'excellente et généreuse Ursula XII a tiré sa révérence sportive après six ans de duo avec le Britannique Scott Brash. Âgée de dix-sept ans, la fille d'Ahorn a couru son dernier Grand Prix au CHI de Genève, laissant derrière elle un sacré palmarès.



Hier après-midi, l'élégante Ursula XII a disputé sa toute dernière épreuve à l'occasion du Grand Prix 5* de Genève, qu'elle a conclu à la sixième place après un superbe sans-faute en première manche. En duo avec l'Écossais Scott Brash depuis octobre 2012, après avoir fait ses armes sous la selle de la Britannique Tina Fletcher, la baie de dix-sept ans, née chez Mary Turnbull, aura vécu une carrière fulgurante et fructueuse.

De son palmarès, on retiendra évidemment son sublime triomphe dans le mythique Grand Prix du CSIO 5* de Calgary en 2016, ses deux victoires dans les Grands Prix 5* de Doha en 2017 et de Mexico cette année. La fille d'Ahorn, et Papageno par la mère, a également terminé troisième de la finale de la Coupe du monde Longines de Lyon en 2014 (dont la dernière manche est à retrouver en images en bas de l'article).


"Un mélange de plusieurs émotions", Scott Brash

© Scoopdyga

Le Grand Prix 5* de Genève a-t-il eu une saveur particulière, en sachant qu'il s'agissait de la dernière d'Ursula XII?
Scott Brash :
C'était incroyable, mais oui, c'est un mélange de plusieurs émotions. D'un côté, je suis très triste qu'il s'agisse de son dernier concours, et d'un autre, je suis content d'elle et ravi de sa performance dans le Grand Prix. Elle a été une monture incroyable! Sauter des parcours de ce niveau à son âge, et dans une telle forme, est un crédit pour mon équipe et mes propriétaires. C'est une vraie récompense de pouvoir l'arrêter aujourd'hui à son plus haut niveau, dans de si belles conditions physiques. Pour moi, c'est le principal.

Il y a eu une sacrée concurrence dans ce barrage du Grand Prix de Genève. Êtes-vous satisfait du scénario?
S.B. : J'étais un peu déçu du barrage parce que je partais en premier et que c'est toujours délicat, surtout quand vous avez un paquet de cavaliers très rapides derrière vous! Le parcours se montait assez différemment de ce que j'avais pensé lors de la reconnaissance. Si j'étais parti un peu plus tard et avais pu voir quelques cavaliers avant moi, j'aurais peut-être changer ma tactique. Mais Ursula a superbement bien sauté, je ne peux pas me plaindre! Je suis très heureux.

Quel est le futur pour Ursula?
S.B. :
Ursula va rester avec nous, dans mes écuries. Nous espérons qu'elle puisse avoir un poulain l'an prochain! Elle ferait une très bonne mère, elle a un super tempérament. Je pense qu'elle a envie d'être maman! Quand elle voit des poulains, elle a toujours un oeil dessus et leur porte de l'intérêt. Nous croisons les doigts. Nous voulons être sûrs qu'elle profitera d'une super retraite, et elle sera dorlotée.

Quel restera votre souvenir préféré avec Ursula?
S.B. :
Notre victoire dans le Grand Prix du CSIO 5* de Calgary, en 2016, restera mon souvenir favori. Je pense que je ne monterai plus jamais un cheval capable de sauter des gros parcours aussi facilement qu'Ursula! Elle m'avait donné un sentiment vraiment incroyable ce jour-là, et cela va profondément me manquer.