Quand la méthode s’impose

Monitrice et gérante de l’Écrin du Cédon, installé à Clermont Pouyguillès, dans le Gers, Nathalie propose des séances de posture pour le cavalier et le non-cavalier à cheval. « Après trois entorses à ma cheville gauche, j’ai développé une douleur chronique aux cervicales. J’étais cambrée et décalée à droite, galoper à droite était très inconfortable et sauter me provoquait systématiquement une lombalgie  aiguë. J’ai découvert la méthode de Didier Lavergne et m’y suis formée (à lire absolument, son livre Fonctionnement musculaire du cavalier, confort et performance), j’ai eu des résultats impressionnants et, surtout, je n’ai plus eu mal du tout ! J’ai inclus cette pratique dans mes cours et pour moi-même », introduit Nathalie. Depuis, la monitrice propose aujourd’hui ses séances dans son écurie ou à l’extérieur.

Observer les défauts, les analyser et les corriger

« Concrètement, je suis en tête à tête avec mon élève entre 1h et 1h15 et commence la séance par une lecture de la personne à pied, en statique et en dynamique. Les particularités observées à pied se retrouvent à cheval. En selle, la séance débute par ce qui gêne le plus le cavalier, douleurs, asymétrie ou défaut principal ; on peut travailler à améliorer le fonctionnement du cavalier pour qu’il soit plus efficace dans sa pratique et dans son corps ». Les principaux défauts qu’une séance va pourvoir corriger sont l’asymétrie, les pieds en canard, les jambes en avant, les genoux serrés, les coudes écartés, etc. « La plupart du temps, ces défauts sont liés à des muscles en excès de tensions ou à des préférences motrices inscrites depuis longtemps dans le corps. Par exemple, les problématiques de jambe en avant peuvent notamment provenir du manque de souplesse de la cheville. Dès lors, pour descendre son talon, le cavalier pousse sa jambe vers l’avant mais ne peut plus se lever… et met alors ses épaules en avant. En séance, je recherche avant tout un compromis de fonctionnement et respecte la morphologie de mes cavaliers ». 

Les séances de posture permettent d’apprendre à s’étirer correctement, dans la douceur, en utilisant la respiration ; cela aide à prendre conscience de son corps et de ses défauts, faire le lien entre asymétrie du cheval et celle du cavalier et, enfin, continuer à s’étirer en autonomie. Il est également possible de faire les étirements au sol et d’en vérifier les bienfaits ensuite en selle si le cheval est trop dans le sang et ne tient pas l’immobilité. « Peu importe le niveau du cavalier ou sa discipline, je ne discute pas technique équestre, le cavalier me parle de ses difficultés et j’enquête pour trouver quel muscle fait trop ou pas assez son travail ! »

Des bienfaits à cheval comme au quotidien, cavalier ou non !

« Cerise sur le gâteau, ces exercices peuvent également soulager des douleurs engendrées par des chaînes musculaires en excès. Les séances peuvent donc aussi s’adresser aux non-cavaliers, qui seront tenus en main pour la partie à cheval. Après la séance à cheval, on reprend encore quelques minutes à pied pour vérifier la démarche du cavalier, voir s’il reste des asymétries, des blocages, etc. Enfin, je donne des exercices de renforcement et d’étirement à faire ensuite chez soi et au quotidien. Par le dialogue, l’active participation du cheval, la respiration, la décontraction, les doux étirements, etc., on arrive à de réels changements, et ce sont toujours d’excellentes petites ou grandes victoires », sourit en conclusion Nathalie Coulais.

Plus d’infos :
Travailler sa posture à cheval, méthodes Didier Lavergne et Alexander.
Nathalie Coulais - 06 82 03 61 91 - [email protected]
Centre équestre Écrin du Cédon, Route de Mirande, 32300 Clermont Pouyguillès
Séances sur place ou en déplacement.

Prochains stages à l’extérieur : 14-15 mai au domaine du Pinsun (64), 29 mai à l’Écurie d’en Busquère (31), 18 juin à l’Écurie la Femme chaussette (33).

Prochains stages sur place : 23 avril, 7 et 8 mai (Posture et Pilate du cheval, stage co-animé avec Heleen Bouman), 4 juin.

Appel aux concepteurs d’étriers : Nathalie Coulais cherche un partenariat pour développer une semelle évolutive à clipser sur l’étrier pour aider les cavaliers souffrant de dysmétries d’appuis