“Profiter et faire de mon mieux”, Morgan Barbançon Mestre

À partir de mercredi soir à Omaha, dans l’État américain du Nebraska, Morgan Barbançon Mestre va vivre sa cinquième finale de la Coupe du monde de dressage, et sa troisième déjà sous les couleurs de la France. Elle sera associée à son inséparable et expérimenté Sir Donnerhall II, comme en 2018, 2019 et 2022. Loin d’être favorite face au gratin planétaire d’une discipline où les hiérarchies ont la vie dure, la jeune trentenaire tâchera surtout de donner le meilleur de son couple et de prendre du plaisir sur le rectangle.



Quel est votre sentiment à l’idée de disputer votre cinquième finale et quel regard portez-vous sur vos performances en Coupe du monde cette saison?
Je suis super contente de participer à la finale. Cette année, le circuit de qualification était très compétitif. Ce fut une belle course. D’habitude, avec quarante-cinq points, on est assuré de participer, mais là on a vite vu qu’il en fallait au minimum cinquante. Je suis satisfaite de notre gestion des chevaux: les compétitions ont été bien planifiées. Se rendre à Motešice, en Slovaquie, était une bonne stratégie, car gagner avec Habana Libre A nous a permis de prendre vingt précieux points. Les quatre et sixième places à Madrid et Lyon avec Sir Donnerhall m’ont bien aidée aussi. 

J’ai déjà pris part à une finale à Las Vegas, mais jamais à Omaha. On m’a dit que c’était un très bel endroit, donc je suis très excitée à l’idée de prendre part à cette finale et curieuse de voir comment va se dérouler le concours.



Votre fidèle Sir Donnerhall II, surnommé Gus, vous accompagnera. Pourquoi l’avoir choisi?

Gus est très à l’aise en indoor, c’est vraiment son truc. Il voyage normalement très bien et n’a pris part qu’au CDI 5* de Doha cette année. La saison est encore longue et je planifie de la poursuivre avec mes quatre chevaux. Concernant Habana Libre A, je n’ai pas encore créé de Reprise libre en Musique pour lui. À Motešice, j’avais repris une ancienne Libre de Gus qui ne lui correspondait pas. De plus, je me concentre sur le Grand Prix Spécial en vue des championnats d’Europe de Riesenbeck, prévus en septembre, car c’est la reprise qui permet de se qualifier pour la finale. Mon objectif prioritaire est donc de progresser sur ce test avec lui afin de pouvoir prendre part à la finale d’un grand championnat. Quant à Bolero, qui est davantage à l’aise à l’extérieur, ce n’est pas à dix-sept ans que je vais commencer à lui mettre une pression inutile.



Comment avez-vous préparé cette finale? 

J’ai concouru pendant quelques semaines en Floride, aux États-Unis, avec plusieurs chevaux (Morgan a d’ailleurs enchaîné les succès avec Habana Libre, Deodoro et Bolero, ndlr). Gus est resté à la maison, en Suisse, où il est travaillé tous les jours afin de rester en pleine forme. Je suis rentrée il y a quelques jours afin de peaufiner les derniers détails.

Quelles sont vos ambitions pour cette finale?

Profiter et faire de mon mieux. Tout se passe toujours mieux quand je ne me donne pas un objectif à atteindre absolument!



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