Carina Cassøe Krüth propulse le Danemark en tête à Compiègne, où les Français se montrent en plutôt bonne forme

Carina Cassøe Krüth s’est imposée haut la main dans le Grand Prix, première manche de la Coupe des nations au CDIO 5* de Compiègne, avec sa fidèle Heiline’s Danciera. Vainqueur de deux étapes de la Coupe du monde cette saison, le couple a permis au Danemark de prendre les commandes de l’épreuve par équipes, dans laquelle Pays-Bas et Allemagne complètent ce soir le trio de tête. L’équipe de France, elle, se situe pour l’heure à mi-tableau, portée notamment par les performances de Pauline Basquin et Corentin Pottier. 



Dès le début du Grand Prix disputé aujourd’hui à Compiègne, le Danemark a donné le ton! Porteurs du dossard numéro quatre, Anna Kasprzak et Addict de Massa (PSH, San Amour I x Maestro JGB) ont présenté une reprise précise et sans faute majeure - si l’on exclut un pas rassemblé de qualité plutôt médiocre - pour atteindre les 71,717%, finalement synonymes de onzième rang. Un peu plus tard, Lone Bang Zindorff a poursuivi sur la même lancée aux rênes de Thranegaardens Rostov (Han, Romanov x Diamond), récoltant une note de 71,630% qui lui a offert la onzième place du classement final, ex-aequo avec Pauline Basquin.



La double championne du monde individuelle Charlotte Fry a dû s'avouer vaincue aujourd'hui

La double championne du monde individuelle Charlotte Fry a dû s'avouer vaincue aujourd'hui

© Timothée Pequegnot

Surtout, Carina Cassøe Krüth a propulsé les représentants du drapeau rouge à la croix blanche en tête des opérations grâce à sa brillante Heiline’s Danciera (DWB, Fürstenball x De Niro). Présentant un travail au trot très expressif et ayant beaucoup progressé dans le piaffer ainsi que les transitions en entrée et en sortie de cet air, toutes deux sont sorties de piste avec une très beau score de 78,674%, soit le deuxième meilleur de leur carrière internationale sur le Grand Prix. Elles se sont également payé le luxe de devancer la numéro deux mondiale et double championne du monde en titre, Charlotte Fry, qui avait misé aujourd’hui sur Everdale (KWPN, Lord Leatherdale x Negro), et ce plutôt largement, puisque la Britannique n’a obtenu “que” 77,413%. Pour autant, Ulrike Nivelle, la présidente du jury dans cette épreuve, a trouvé la reprise de la Danoise seulement “un poil meilleure, dans sa globalité”, que celle de sa dauphine. D’ailleurs, Isobel Wessels et Raphaël Saleh, qui jugeaient aujourd’hui en E et H, ont placé la double championne du monde individuelle devant la championne du monde par équipes. “En tout cas, c’était une épreuve vraiment plaisante à juger, a tenu à indiquer Ulrike Nivelle. Nous avons vu de super chevaux et de la très belle équitation. Ces jeunes femmes ont une assiette parfaite! La souplesse et le perméabilité des chevaux était également remarquable dans cette épreuve.”



Avant le Grand Prix Spécial et la Libre, tous deux programmés demain et comptant également pour la Coupe des nations, la deuxième marche du podium du classement par équipes est occupée par les Pays-Bas. Ceux-ci ont été emmenés par Thamar Zweistra, qui était la dernière des trente-deux concurrents au départ de ce Grand Prix avec Hexagon’s Ich Weiss (NRPS, Hexagon’s Rubiquil x Negro). Comme lors de la finale de la Coupe du monde, qu’il a disputée en avril à Omaha, le gris a offert la cinquième place à sa cavalière, récoltant cette fois un total de 73,174%. Les coéquipières de Thamar, Lynne Maas et Denise Nekeman, se sont quant à elle classées huit et neuvième aux rênes d’Electra (KWPN, Jazz x Ferro, 72,783%) et Boston STH (KWPN, Johnson TN x Quattro, 70,913%). Grâce à la troisième place de Matthias Alexander Rath, décidément en forme à Compiègne et cette fois en selle sur Destacado (Han, Desperados x Londonderry, 74,870%), l’Allemagne complète ce soir le trio de tête. Les deux autres représentantes d’outre-Rhin, Bianca Nowag-Aulenbrock et Evelyn Eger, se suivent aux treize et quatorzième rangs avec Florine (Old, Foundation x Lauries Crusador, ps) et Westminster (Old, Weltissimo x Davignon I).



Pauline Basquin en meneuse des Bleus

Ici à la détente, Pauline Basquin a réalisé la meilleure performance française de la journée.

Ici à la détente, Pauline Basquin a réalisé la meilleure performance française de la journée.

© Timothée Pequegnot

Idéalement lancée par Alexandre Ayache et une Holmevangs Jolene (DWB, Johson TN x Continue) “plus détendue en piste”, qui ont obtenu une moyenne de 70,478% alors qu’ils ouvraient l’épreuve, l’équipe de France pointe pour l’heure au sixième rang. La meilleure performance tricolore a été réalisée aujourd’hui par les champions de France Pro Élite en titre, Pauline Basquin et Sertorius de Rima*IFCE (Z, Sandro Hit x Voltaire). Avec un travail au trot et au passage harmonieux et assez expressif, mais aussi un piaffer amélioré, tous deux ont atteint un score de 71,630% malgré une coûteuse faute dans les changements de pied au temps, “leur bête noire”, de l’aveu même de l’écuyère du Cadre Noir.

Dernier équipier français dans cette Coupe des nations, Corentin Pottier a vu le score de 71,369%, synonyme de quinzième place, s’afficher sur l’écran géant à sa sortie du rectangle compiégnois aux rênes de Gotilas du Feuillard (KWPN, Totilas x Ferro). Espérant sans doute atteindre une note supérieure au vu de ses dernières performances à Fontainebleau, où son Grand Prix avait été évalué à 72,522%, le cavalier des écuries Pamfou a commis une faute dans le zig-zag d’appuyers au galop, où son complice a réalisé l’un de ses changements de pied en deux temps, et le premier piaffer du duo manquait sans doute un peu d’impulsion. Pour autant, le reste de leur présentation s’est déroulé sans accroc majeur et tous deux ont notamment obtenu plusieurs fois la note de 8 dans les pirouettes au galop. Morgan Barbançon Mestre, qui évoluait en individuel avec Bolero (KWPN, Johnson TN x Vincent), n’a quant à elle pas pu obtenir un meilleur score que 69,957%, soit la vingt-deuxième place, après avoir notamment fauté dans les changements de pied au temps. Globalement, Ulrike Nivelle a trouvé que les Français “faisaient énormément de progrès. Leur équitation devient plus précise.”

 



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COMPIEGNE CDIO5*  sur