Dans quel état d’esprit êtes-vous en ce moment, notamment après votre première victoire en Grand Prix CSI 5*, obtenue en mars dernier au Saut Hermès? 

Ma victoire dans le Grand Prix du Saut Hermès est mon plus beau succès de l’année et va, pour sûr, longtemps rester dans ma mémoire. Il est certain qu’elle m’a permis de mieux me faire connaître en France et en Europe, même si elle n’a absolument rien changé à mon travail au quotidien. J’espère surtout que ce n’était pas qu’un coup d’éclat, mais plutôt la première d’une série un peu plus longue.

L’année dernière, vous avez remporté le Challenge d’Authuit en devançant Marc Dilasser, Edward Levy et Pénélope Leprevost. Qu’avez-vous pensé de cette initiative?

Tout d’abord, je remercie chaleureusement les haras d’Authuit, car c’est un cadeau formidable de gagner un poulain, et d’autant plus lorsque l’on peut le choisir. Je me souviens que Monsieur Salzman (propriétaire des Haras d’Authuit, ndlr) et son épouse étaient présents le samedi (de Longines Deauville Classic, où se disputait la dernière étape du challenge, ndlr). Ils m’avaient montré le catalogue des poulains, mais je ne voulais surtout pas le consulter, car je pense que cela porte la poisse (rires). Je savais que j’avais une chance de remporter le challenge le lendemain, et je suis ravi de m’être finalement imposé.

Vous avez pu sélectionner librement un poulain parmi les douze nés au haras d’Authuit en 2022, tous dotés de très belles origines. Qu’avez-vous pensé de ces poulains et pourquoi votre choix s’est-il porté sur My Love d’Authuit (SF, Stakkatol x Cornet Obolensky ex- Windows vh Costersveld)?

Le haras d’Authuit travaille avec d’excellentes souches maternelles (la mère de My Love d’Authuit, Ice Cream Brimbelles, est notamment une sœur utérine de Darkhorse Brimbelles, étalon vedette du haras déjà doté d’un ISO 154 à dix ans, ou encore d’Amak et Cup of Brimbelles, respectivement indicés à 147 et 140, ainsi que de la championne des six ans en titre, Groovy des Brimbelles, ndlr) et réalise de très bons croisements. En tant que cavalier, c’est génial de pouvoir choisir librement et gagner un poulain avec de telles origines! Comme j’aime beaucoup l’élevage, j’ai préféré prendre une femelle, et je dois admettre que dès que j’ai vu le catalogue, My Love d’Authuit (dont le père, Stakkatol, compte déjà une quinzaine de représentants en épreuves internationales à 1,60m, tandis que la mère de la pouliche a débuté sa formation sportive en 2023 avec Axel van Colen et se montre très prometteuse, ndlr) a attiré mon attention. 

Les cavaliers sont relativement rarement propriétaires de leurs chevaux. Comment avez-vous accueilli My Love d’Authuit, une véritable pouliche d’avenir, au sein de vos écuries?

J’ai toujours eu des chevaux personnels à côté de ceux qui me sont confiés pour le sport, mais My Love est la première jument que je possède qui ait de telles origines. J’espère qu’elle concourra à haut niveau et me permettra de faire naître de très beaux poulains.

Participerez-vous de nouveau au challenge d’Authuit cette année?

Bien sûr! Je rentrerai dans la course dès le premier concours support du challenge, le CSI 3* de CABOURG CLASSIC, début juin. Malheureusement, il n’y aura pas d’équipe luxembourgeoise au CSIO 3* de Deauville à la fin de ce mois-là, mais je serai présent sur la côte fleurie en août pour le LONGINES DEAUVILLE CLASSIC. J’espère pouvoir retourner aux haras d’Authuit pour choisir un nouveau poulain cette année (rires)!