Un Émirien et deux Bleuets sur le podium de la CEI 2* Jeunes de Castelsagrat
Saïf Beljafla a gagné la CEI 2* Jeunes de 120km courue hier à Castelsagrat, dans le Tarn-et-Garonne. Au sprint, en selle sur Ilyes, l’Émirien a devancé le Français Pablo Tomas Arnaud, deuxième avec Shaailan’al Hfifa. Distancée de moins d’une minute, Garance Jullien s’est classée troisième avec Hasslan de Fignols.
Le départ de la CEIYJ 2* 120km de Castelsagrat a été donné à quarante-trois cavaliers âgés de moins de vingt et un ans hier à 7h, dans le Tarn-et-Garonne. Parmi eux figuraient dix-neuf jeunes Français dont certains étaient scrutés par l’œil avisé de Jean-Michel Grimal, sélectionneur des équipes de France Jeunes et Seniors. Le 2 septembre, les championnats du monde Jeunes se dérouleront précisément à Castelsagrat, d’où l’importance de bien se comporter dans cette épreuve sélective. Ces concurrents ont beau être plus jeunes que leurs aînés engagés dans la CEI 3* 160km, ils n’ont pas flanché durant cette épreuve, connue pour être assez technique et difficile. Seuls vingt-six d’entre eux ont atteint la ligne d’arrivée finale, après avoir traversé plaines, sous-bois et dénivelés abrupts.
Rangés les uns derrière les autres, ils sont trente-trois à courir entre 16,9 et 16km/h au petit jour. Plus loin, les neuf autres adoptent une allure moins soutenue, entre 13,3 et 12,4km/h. À l’issue de la première boucle, longue de 30km, Léa Vandekerckhove prend la tête du classement provisoire. Elle mène le peloton à 16,9km/h et rentre à l’examen vétérinaire parmi les premiers en quatre-vingt-neuf secondes. Au départ de la deuxième boucle, le même peloton se reforme. Plus galopante, la piste permet aux cavaliers d’accélérer le train. Le Qatarien Faïçal Hamid al-Anezi (Durra’t al Fateh) a doublé la Tricolore Léa Vandekerckhove (Failla de Kerpont) et court à 18,7 km/h. Six Français le suivent de près au même rythme. À l’arriveé de la deuxième boucle, à 11h01, il ne faut pas plus de deux minutes aux premiers pour se présenter au contrôle vétérinaire. Six couples en restent là.
“Nous avons fini à fond”, Pablo Tomas Arnaud
À mi-chemin, 60km ont été parcourus, et il faut réviser la conduite à tenir pour terminer cette épreuve. Le rythme reste constant, légèrement en baisse. La tête du peloton conforte sa position tandis que derrière, quelques cavaliers, évoluant en duo, grappillent peu à peu les secondes, voire les minutes. À l’avant-dernier contrôle vétérinaire, sept couples sont éliminés, dont Éloïse Laques, sixième au provisoire. Léa Vandekerckhove est elle aussi éliminée au moment du trotting de sa jument. Pour la France également, Carla Mosti, Lomane Dupire, Angèle Antonietti, Thomas Laousse Chaudy, rejoignant Lola Poncet et Lilou Tomas Arnaud, sorties après deux boucles, ainsi qu’Ella Houis, éliminée dès la première.
Partis à 14 h 21, Saïf Beljafla protège son leadership à une allure de 20,9km/h. Il termine à 15h47’51’’. Distancé d’une petite seconde, Pablo Tomas Arnaud s’offre une deuxième place derrière le cavalier des Émirats Arabes Unis. “Nous avons parcouru les vingt premiers kilomètres de la dernière boucle un peu tranquille, puis mon cheval m’a montré qu’il était en forme et qu’il voulait y aller, alors nous avons fini à fond”, a déclaré le fils de Philippe Tomas, venu en voisin du Tarn. Avec Hasslan de Fignols, Garance Jullien s’est classée troisième, quarante-sept secondes derrière Pablo. “Il y a des parties très techniques et je ne voulais pas pousser le sprint. La partie du lavoir s’est avérée plus facile pour nous”, a-t-elle témoigné à l’arrivée.
Faïçal Hamid al-Anezi a conforté sa quatrième place en parcourant la dernière boucle de 30km à 20,2 km/h. Quant à Victor Fabre Carlus, il a gagné trois rangs dans cette boucle finale avec Bamos de Kerdraon. “Nous sommes remontés en partant de loin mais avons réussi cela à notre rythme”, a déclaré le Français. Derrière lui, on retrouve Neigeline Davy et Okabel, qui ont gagné six rangs grâce à une ultime boucle avalée en 21 km/h ce qui leur a permis d’intégrer le groupe France en vue des Mondiaux de septembre. “J’ai essayé d’être plutôt sage lors des premières boucles et de lâcher ma jument dans la dernière. Elle a parfaitement réagi à ma demande. Quel bonheur!”, conclut-elle.