Christian Ahlmann double la mise et prive encore Paris d’une Marseillaise

Soleil de plomb, chaleur accablante, tribunes combles et bain de foule parisien, voilà de quoi s’est composé le cocktail de fin du Longines Paris Eiffel Jumping en ce dimanche après-midi. Clap de fin d'un week-end qui a affolé les thermostats et ravi les passionnés venus nombreux sur le Champ de Mars, le Grand Prix dominical du concours parisien s’est soldé de la même manière que celui du Longines Global Champions Tour qui a eu lieu hier soir: par une victoire de Christian Ahlmann! À peine de retour sur les terrains après une importante blessure à la main il y a deux mois, l’Allemand s'est adjugé le deuxième temps fort de cette semaine dans la capitale aux rênes d’Otterongo Alpha. De quoi largement rattraper ce mois passé loin des compétitions. Mais une nouvelle fois, il a privé Paris d’une Marseillaise, cette fois promise à Pénélope Leprevost et GFE*Candy de Nantuel tandis que le Turc Omer Karaevli s'est glissé au troisième rang avec Policeman. 



S’il y en a un qui n’a pas fait le déplacement jusqu’aux pieds de la Dame de fer pour rien, c’est bien Christian Ahlmann. Ce week-end, ni sa main encore fragile, ni même la chaleur à peine supportable n’ont pu avoir raison de la détermination de l’Allemand. Après sa victoire hier soir dans le Grand Prix du Longines Global Champions Tour avec Mandato van de Neerheide, l’Allemand s’est adjugé, cet après-midi, le Grand Prix dominical du Longines Paris Eiffel Jumping, cette fois ci associé à Otterongo Alpha. Une performance que lui-même n’espérait pas en posant ses valises à Paris, comme il l’a confié après la remise des prix, son premier CSI 5* depuis son impressionnante chute survenue à Mexico fin avril qui lui avait valu une fracture de la main.   

Ce week-end, finalement, Christian Ahlmann a un peu été le Julien Épaillard de la capitale, référence aux week-ends exceptionnels vécus par le Normand à Saint-Lô et au Longines Equita Lyon en octobre 2022 lors desquels il avait remporté toutes les épreuves majeures. D’ailleurs, ce dernier a compté parmi les sérieux prétendants à la victoire dans les sondages. Engagé avec Hoover, ancien complice d’Aymeric de Ponnat, il est parti tambours battants au barrage. Poussé par le chronomètre exceptionnel de 34’’79 de Christian Ahlmann, le numéro deux du classement mondial Longines n’a pas failli à sa réputation. Malheureusement, après une barre sur le vertical 3, il a préféré préserver son gris d’un effort supplémentaire sous les 30 degrés de la capitale. Partie remise cependant pour ce duo qui prenait part, aujourd’hui, à son deuxième barrage. Pourtant, le public aurait certainement adoré voir le Français aller jusqu’au bout et tenter l’option délicate qui a offert la victoire à son homologue allemand. À la réception de l’avant-dernier obstacle, ce dernier s’est glissé dans un trou de souris, tournant dès la réception avant d’aborder l’ultime vertical. Une option osée que le public a très largement applaudi, acclamant l’Allemand dont le sens du tracé n’est désormais plus à prouver, mais simplement à saluer. “Je ne pensais pas prendre cette option délicate. Mon cheval était vraiment bien et je me suis décidé à la réception, ce n’était pas préparé!” a d’ailleurs confié le lauréat ultérieurement. Une conclusion parfaite pour un week-end de rêve pour ce fils de Darco qui n'avait jamais pris part à une épreuve de plus d'1,50m auparavant!

Le public était bien présent malgré la chaleur!

Le public était bien présent malgré la chaleur!

© Sportfot



Pénélope Leprevost deuxième

Encore un podium pour Pénélope Leprevost, cette fois avec GFE*Candy de Nantuel!

Encore un podium pour Pénélope Leprevost, cette fois avec GFE*Candy de Nantuel!

© Sportfot

Troisième du Grand Prix hier soir avec Bingo del Tondou, Pénélope Leprevost a grappillé une place ce dimanche, mais n’a pu s’offrir la Marseillaise tant souhaitée par le public parisien. Pour autant, c’est une nouvelle fois avec un large sourire et un double sans-faute en poche que la Française a quitté l’étroite piste érigée entre la Tour Eiffel et le Grand Palais éphémère. Cette fois, elle a pu compter sur GFE*Candy de Nantuel pour s’offrir un nouveau tour d’honneur. L’étalon, qui semble réellement passer un cap ces derniers mois, se fait de plus en plus régulier. Si elle n’a pas tenté la fameuse option prise par Christian Ahlmann, la championne olympique par équipes de Rio de Janeiro a monté, là encore, un barrage adapté à sa monture. Et les efforts ont payé! Avec ses 35’’36, elle a pu conserver son deuxième rang jusqu’au bout!

Lui, cependant, n’a pas hésité à passer par ce fameux trou de souris pour se rapprocher de la tête. Si son Policeman n’est pas des plus rapides au sol, Omer Karaevli a pu compter sur ces quelques dixièmes glanés pour s’offrir la troisième place (35’’94). Et s’il n’a pu effectuer le tour d’honneur, préférant rentrer son bai légèrement impressionné par les effluves de la remise des prix, il a tout de même profité de l’effervescence parisienne jusqu’au bout, ce qui n’a pas été le cas de tous les cavaliers présents dans la capitale. En effet, après le Grand Prix qui s’est tenu hier soir, nombre d’entre eux ont choisi de plier bagage avant l’ultime journée, donnant ainsi un Grand Prix dominical à vingt-neuf partants.

Technique parfaite pour Policeman.

Technique parfaite pour Policeman.

© Sportfot



Roger-Yves Bost sixième

Belle sixième place pour Roger-Yves Bost et Delph de Denat*HDC.

Belle sixième place pour Roger-Yves Bost et Delph de Denat*HDC.

© Sportfot

Mais Pénélope Leprevost n’a pas été la seule représentante du drapeau tricolore à briller ce dimanche. Deuxième du Grand Prix hier, Roger-Yves Bost a conclu de belle manière son week-end. Cette fois associé à Delph de Denat*HDC, le compatriote olympique de Pénélope Leprevost a signé le dernier double zéro du jour. Préférant ne pas prendre trop de risque avec son fils d'Air Jordan encore en construction, il a pris la sixième place (37’’97). Il a été devancé par Ben Maher, auteur d'un très beau barrage malgré une glissade à l'abord du 5 avec Break Point, quatrième (36’’63), ainsi que Nicolas Pizarro, cinquième aux rênes de DMS Enkidu (37’’48).

Outre Julien Épaillard, huitième après son abandon, le barrage a également été couru par Philipp Weishaupt. Avec Krokant, le représentant des écuries Beerbaum a renversé les verticaux 3 et 5 pour une septième place finale.

Du côté des autres Tricolores, on a compté un point de temps dépassé pour Edward Lévy et le jeune Igins du Seigneur, tout de même dixième pour son premier Grand Prix 5*. Le temps de 72 secondes a également piégé Alexa Ferrer sur ce parcours signé Grégory Bodo, qui a ainsi ajouté cinq points à son compteur avec Darling de l’Angevine. On a compté également quatre points sur la palanque numéro 10 pour Simon Delestre et Iniesta V, vainqueurs d'une épreuve vendredi.

Parmi les performances étrangères, saluons le parcours à cinq points de Beth Underhill et de l'ancienne complice de Valentin Besnard, Dynastie de Beaufour, pour leur premier Grand Prix 5*. 

Les résultats  



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