Le Pin reçoit vingt-cinq nations, quatre-vingt-douze meneurs et deux cent soixante-dix chevaux pour les Mondiaux en Paire
Le Pôle international de sports équestres (PISE) du Haras du Pin s’apprête à accueillir une édition record des championnats du monde d’attelage en Paire, à partir de demain dans l’Orne. Pas moins de quatre-vingt-douze meneurs représentant vingt-cinq nations et accompagnés de deux cent soixante-dix chevaux vont investir les nouvelles infrastructures. Après l’inspection vétérinaire de demain matin, le sport débutera jeudi dès 9h et se terminera dimanche. La France, absente du podium par équipe depuis 2017, réussira-t-elle à s’imposer à domicile? Le Hongrois Martin Hölle, triple tenant du titre individuel, sera-t-il sacré une quatrième fois? Toutes les épreuves seront retransmises en direct sur GRANDPRIX.tv
En attelage, les spécialistes ont pour coutume de dire qu’il y a la Hongrie et les autres pays tant ce pays regorge d’immenses talents et de chevaux tous aussi performants. Depuis 2017, le monde de l’attelage à deux chevaux est dominé par un seul et même homme: Martin Hölle. Sacré champion du monde individuel et par équipes à seulement vingt ans, en 2017 à Lipica en Slovénie, il a réussi l’incroyable performance de conserver sa double couronne en 2019 à Drebkau, en Allemagne, puis en 2021 à Kronenberg, aux Pays-Bas, avec les mêmes chevaux. Cette année, il présentera de nouveau ses fidèles Dior et Eppi, qui l’épaulent depuis six ans maintenant. Autant dire que le trio se connaît plutôt bien.
József Dobrovitz Jr., son coéquipier lors des mondiaux 2021 et actuel numéro deux mondial, s’annonce lui aussi comme un sérieux candidat à la victoire. Face à ce duo hongrois, les Allemands, emmenés par Dennis Schneiders et Max Berlage, numéros trois et quatre mondiaux, et les Néerlandais, médaillés de bronze par équipes aux derniers mondiaux, avec une équipe largement remaniée depuis leur dernière rencontre, devraient disposer de solides arguments. Individuellement, si les Hongrois restent les hommes à battre, les Français auront forcément à cœur de briller à domicile. Leur leader, Franck Grimonprez, vainqueur en juillet du CAI organisé au Haras du Pin, devrait guider la délégation tricolore, qui affiche de réelles ambitions. Sous la houlette de Felix-Marie Brasseur, sélectionneur national, le Nordiste, champion de France en titre, devra montrer la voie à ses coéquipiers, dont Raphaël Berrard, meneur installé au Haras du Pin, qui aura à cœur de briller face à son public.
Le programme
Comme toute compétition équestre, ces championnats du monde débuteront demain à 8h30 par l’inspection des chevaux, une formalité veillant à vérifier l’aptitude des équidés à s’élancer dans l’épreuve. À 14h, les chefs d’équipes se réuniront afin de procéder au tirage au sort de l’ordre de départ des nations. Chacun annoncera alors le nom des meneurs dont le score comptera pour le classement par équipes. En effet, chaque équipe se compose seulement de trois attelages. Or
certaines nations, dont la France et la Hongrie, en présenteront davantage. La veille du début des championnats, elles doivent donc choisir qui représentera le pays, laissant ses autres concurrents concourir à titre individuel. Toute une stratégie!
Jeudi et vendredi, les spectateurs suivront d’abord l’atelier de dressage, où les équipages devront réussir un enchaînement de figures aux trois allures notées par des juges. Samedi, place au marathon, l’épreuve reine, comportant une série de huit obstacles composés de portes à franchir le plus rapidement possible. Enfin, dimanche, l’épreuve décisive sera la maniabilité, comparable à un slalom chronométré où adresse et vitesse sont de mise pour espérer sortir indemne et conserver son score. L’entrée sera libre et gratuite durant les quatre jours de compétition.