Julien Épaillard & Dubaï du Cèdre, les temps forts des championnats d’Europe et les héros des Grandes Semaines à la Une du magazine GRANDPRIX

Demandez GRANDPRIX! Dans les colonnes du dernier magazine, en kiosques dès aujourd’hui, retracez l’itinéraire singulier de Dubaï du Cèdre, médaillée de bronze aux championnats d’Europe de Milan avec Julien Épaillard et désormais candidate à une sélection aux Jeux olympiques de Paris 2024. Retour également sur les belles performances tricolores aux Européens de dressage de Riesenbeck. Zoom les Tomas père et fils, qui font le bonheur des équipes de France d’endurance, et portraits du meneur Maxime Maricourt et de Stéphane Landois, médaillé de bronze par équipes cet été aux Européens de concours complet du Pin. La section Sport de ce numéro est enrichie par un entretien exclusif avec Luciana Diniz, de retour après une pause de deux ans et désormais à la poursuite d’un nouvel objectif olympique sous les couleurs du Brésil. Du côté de Fontainebleau, on a préparé l’avenir. À travers plusieurs portraits, la partie Élevage de GRANDPRIX met en lumière les héros des Grandes Semaines de saut d’obstacles et de dressage, ainsi que du Sologn’Pony. La nouvelle rubrique Vestiaire du rayon Style se penche sur la tendance des cristaux et strass ornant les casques. Enfin, focus sur le travail d’Alain Guillotin, entre abstrait et minimalisme figuratif, dans nos pages Culture.



SPORT

Dubaï du Cèdre, une guerrière-née

Alors que tous les cavaliers de jumping français revenaient bredouilles des grands championnats extérieurs depuis les Jeux olympiques de Rio de Janeiro, en 2016, où la France avait été médaillée d’or, Julien Épaillard a fait honneur au drapeau tricolore en décrochant le bronze individuel aux championnats d’Europe de Milan. S’habillant de sa première breloque à quarante-six ans, le Normand a accompli cette performance, ô combien attendue par ses nombreux admirateurs, aux rênes de Dubaï du Cèdre. Patiemment formée par Côme Couturier, Valentin Besnard puis Margaux Rocuet, cette alezane à l’énergie débordante, que le numéro deux mondial monte depuis moins d’un an, a prouvé sa qualité. Au passage, elle s’est affirmée comme une vraie promesse en vue des JO de Paris 2024, pour lesquels Julien Épaillard dispose désormais de deux montures de choix.

Le dressage français ravive sa flamme à moins d'un an des Jeux de Paris

Prise en main par Jean Morel depuis février 2022, l’équipe de France de dressage s’est classée sixième par équipes des championnats d’Europe de Riesenbeck, organisés du 5 au 10 septembre dans le complexe équestre de Ludger Beerbaum, dans l’ouest de l’Allemagne. Surtout, les quatre Tricolores au départ se sont qualifiés pour le Grand Prix Spécial, ouvert aux trente meilleurs couples du Grand Prix, alors que Pauline Basquin et Morgan Barbançon Mestre ont réussi une performance historique en obtenant toutes les deux leur ticket pour la Libre, où la France n’avait jamais été doublement représentée lors d’un grand championnat ! Retour sur une saison extérieure 2023 qui a vu le dressage français reprendre des couleurs à moins d’un an des Jeux olympiques de Paris 2024.

Maxime Maricourt a intégré l’équipe de France en deux temps trois mouvements

De retour des championnats d’Europe qui se sont déroulés fin août à Exloo, aux Pays-Bas, où les Bleus ont de nouveau terminé à une encourageante quatrième place, Maxime Maricourt est motivé pour devenir encore meilleur et se faire un nom dans l’univers de l’attelage. Dernier arrivé dans l’équipe de France à quatre chevaux, après avoir fait ses armes avec les poneys, le Normand creuse son trou. Le petit garçon, qui avait découvert l’attelage par hasard aux côtés d’une ponette transmise par son grand-père, dédie sa vie aux chevaux.

Dans la famille Tomas, en 2023, demandez le père... et le fils !

Quelques mois après son titre mondial décroché à Bouthieb, aux Émirats arabes unis, la France est redevenue championne d’Europe d’endurance, le 7 septembre à Ermelo, aux Pays-Bas. Cette domination retrouvée, le Coq la doit notamment à Philippe Tomas, médaillé de bronze individuel avec Biwaka de Chalendrat. Une magnifique récompense pour ce passionné de cinquante-six ans, qui a choisi de garder son hongre, mais aussi Shaailan’al Hfifa, le partenaire de son fils, Pablo Tomas Arnaud, médaillé d’argent avec l’équipe de France aux Mondiaux Jeunes de Castelsagrat, cinq jours plus tôt.

“Vivre un peu en itinérance est une nouvelle étape de mon existence”, Luciana Diniz

Après avoir déserté les terrains de concours durant deux ans à cause de problèmes de dos et de genou, Luciana Diniz n’a rien perdu de sa motivation, de son équitation... et de sa singularité! S’apprêtant à fêter ses cinquante-trois ans le 11 octobre, l’amazone, qui ne compte que sur ses valeureux Vertigo du Désert et Lighthouse Girl pour évoluer à l’international, a récemment décidé de se séparer de ses écuries et de sa maison pour vivre au jour le jour et bourlinguer d’écurie en écurie. Cette femme libre, dont le nouveau style de vie ne manquera pas d’en étonner plus d’un, ne semble pour autant pas se décentrer de son objectif principal: participer aux Jeux olympiques de Paris en 2024 sous les couleurs brésiliennes, qu’elle a retrouvées l’an dernier après avoir longtemps défendu le drapeau portugais. Rencontrée mi-août au Longines Deauville Classic, où elle a signé son retour, la cavalière a pris plaisir à faire un état des lieux de son parcours.

“Dès que j'ai su que les championnats d’Europe allaient se tenir au Pin, j’ai eu envie que Chaman y brille”, Stéphane Landois 

Il est de ces cavaliers discrets et travailleurs – peut-être parfois acharnés – qui ont à cœur de faire briller tous les chevaux qui passent sous leur selle. Inconnu du grand public il y a encore trois ans, Stéphane Landois l’a accompli avec Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs, ancien partenaire de la tant regrettée Thaïs Méheust, à qui l’affixe Ride for Thaïs rend désormais hommage. Mi-août, le Ligérien a participé à ses premiers grands championnats sur son dos, aux Européens du Pin-au-Haras, dont il est revenu habillé d’une belle médaille de bronze par équipes. Désormais membre à part entière de l’équipe de France, le sympathique et humble cavalier de presque trente ans lorgne maintenant sur les jardins du château de Versailles, où se joueront les Jeux olympiques de Paris 2024...

Paola Callet, une dresseuse française numéro un

Au printemps 2023, cette information a fait l’effet d’une bombe: une Française au sommet du classement mondial de dressage ! Autant dire que la nouvelle a surpris et braqué tous les regards sur la jeune Paola Callet, devenue en quelques mois un espoir de la catégorie Enfants. Du haut de ses treize ans, la Provençale s’est invitée parmi les meilleurs avec sa jument, pas bien vieille non plus, Quickly des Paluds. Depuis les Bouches-du-Rhône, où sa famille est installée, la jeune fille se projette désormais vers les Juniors.




STYLE

Passion cristaux

Accessoire indispensable et obligatoire pour préserver la sécurité des cavaliers, le casque d’équitation est aussi devenu au fil des ans un objet de mode à part entière. Parmi les ornements les plus appréciés par les équitants, les strass, popularisés par la célèbre marque autrichienne Swarovski, figurent probablement au premier rang.

Retrouvez également les habituelles pages Tendances.



Élevage

Gloria des Besnards, une championne made in Boudant

Conçue en famille, Gloria des Besnards a été patiemment gérée par François-Xavier Boudant pour l’amener jusqu’au titre de championne des sept ans, le 3 septembre à la Grande Se- maine de saut d’obstacles, à Fontainebleau. Peut-être la première étape vers une brillante carrière ? Si l’avenir le dira, la riche famille maternelle de cette fille de Cicero van Paemel raconte également un peu de l’histoire de compétiteur de son cavalier normand, qui a fait ses premières armes au plus haut niveau avec les oncles et tantes de Gloria et obtenu le titre des six ans en 2012 grâce à Stella Lyght... la cousine de cette dernière !

Luna Fillatre bat les records de précocité

La Grande Semaine de Fontainebleau n’est pas le faire-valoir des seuls chevaux et de leurs éleveurs : elle est également l’occasion pour les cavaliers de se mettre en évidence. Pour certains, elle peut même être un tremplin vers une future carrière au plus haut niveau. À peine âgée de seize ans, Luna Fillatre est ainsi devenue la plus jeune cavalière ayant amené un cheval sur la plus haute marche dans une finale du Cycle classique, au milieu de grands noms de la formation...

Les étalons en vue

Chaque année, la Grande Semaine de saut d’obstacles offre l’opportunité de comparer la production des étalons, d’observer ceux qui sont les plus représentés, quantitativement ou/et qualitativement, et de découvrir de jeunes étalons émergents. Différents classements par rapport au nombre et aux résultats des produits mettent en valeur les étalons les plus en vue. Aussi, Cicero van Paemel et Orient Express*HDC, deux étalons dont la production a été remarquée à Fontainebleau, font l’objet d’un zoom.

Agathe Stempflin, un couteau presque suisse

Grand-messe de l’élevage de chevaux de dressage, les finales de la Société hippique française réunissent chaque année petits et grands éleveurs autour d’une même passion. Mais en 2023, à Fontainebleau, il y en a une pour qui le rendez-vous bellifontain a revêtu une saveur particulière. Infirmière, pompier volontaire, mais également éleveuse et cavalière amateure, comme si elle craignait l’ennui, Agathe Stempflin, trente-neuf ans, s’est lancé le défi de présenter elle-même ses deux juments à Fontainebleau; une première pour toutes les trois !

L’élevage d’Odival a brillé par ses produits... et ses pères !

Réputé depuis plus de deux décennies pour sa production de poneys de sport, l’élevage d’Odival s’illustre désormais aussi par la qualité de ses étalons Étadam d’Odival, French- cornet d’Odival et Jogry d’Odival, qui se sont fait remarquer lors de la dernière édition du Sologn’Pony, mi-août, à Fontainebleau. Une consécration pour le couple de passionnés formé par Monique et Pascal Sauvage, pour qui le destin de ses poneys est choisi avec autant de minutie que leurs origines.

Pégase van’t Ruytershof n’a pas volé son nom

Très en vogue, Pégase van’t Ruytershof est régulièrement mis en lumière par des pro- duits s’adjugeant les premières places des épreuves d’élevage et les top prices des ventes aux enchères. Bénéficiant d’un véritable engouement depuis son plus jeune âge, le BWP de huit ans fait immanquablement partie des jeunes étalons européens prometteurs.

La formation des Young Breeders reprend !

Depuis plusieurs années, afin de démocratiser la présentation d’un cheval de sport, le Stud-book Selle Français s’est investi dans la formation des jeunes générations d’éleveurs à travers le programme international Young Breeders, impulsé par la Fédération mondiale de l’élevage de chevaux de sport et désormais décliné au national. L’objectif de cette formation, ouverte à tous, est de transmettre le bagage nécessaire aux futurs professionnels pour favoriser leur insertion au sein de la filière.



CULTURE

Alain Guillotin, la trace colorée d’un cheval suggéré 

Bleu, vert, jaune, rouge... D’un trait, d’une trace épurée, Alain Guillotin suggère un cheval minimaliste mais jamais simpliste. Graphiste de formation et Normand d’adoption, c’est par hasard que le cheval est devenu son sujet de prédilection.



AUTRES

Quel manteau pour l’hiver ?

 Chaque hiver, la grande majorité des chevaux de sport sont tondus, puis couverts. Pourquoi les cavaliers de haut niveau gèrent-ils ainsi eux-mêmes le poil de leurs équidés ? Cette pratique, semble-t-il nécessaire pour des chevaux soumis à des efforts physiques réguliers, entre-t-elle en contradiction avec leurs cycles biologiques naturels et leur bien-être? Quel type de produits choisir pour “agir” de façon efficace et optimale ?

La selle, un bien essentiel et des services toujours plus personnalisés

Achat de besoin mais également de plaisir, la selle est un équipement à part dans le panel des possessions équestres. Son usage, son importance, mais aussi son prix en font un achat raisonné. Objet technique par excellence, la selle n’est plus seulement un produit, elle est également devenue l’objet de services associés. Avec l’appui des résultats d’un sondage en ligne effectué auprès de plus de six cents lecteurs, voici un décryptage des tendances actuelles.