Huit: c’est le nombre de victoires obtenues au sein de la Schleyer-Halle de Stuttgart qu’Emilio compte désormais à son palmarès. À dix-sept ans, le complice d’Isabell Werth n’avait pourtant jamais encore été aligné dans l’étape de la Coupe du monde qui se dispute dans cette grande ville du Sud de l’Allemagne. Tous ses succès, il les avait remportés dans le CDI 4* stuttgartois, dont la compétition reine est un Grand Prix Spécial, épreuve très appréciée et très importante dans les concours germaniques. Vivant actuellement sa dernière saison en compétition, le fils d’Ehrenpreis a déroulé une reprise empreinte de sérénité et marquée notamment par des airs relevés très cadencés et dans lesquels il fait preuve d'une vraie élasticité, même s’il pourrait parfois abaisser un peu plus ses hanches. Ayant également présenté deux belles pirouettes ainsi qu’un zig-zag d’appuyers au galop d’une précision horlogère, le hongre westphalien et sa cavalière ont été évalués à 76,109%, le bai s’octroyant ainsi sa cinquante-quatrième victoire internationale et semblant tout à fait capable d’offrir, demain, son dixième triomphe dans le Grand Prix Libre du CDI de Stuttgart à Isabell Werth.  Après avoir laissé la victoire à Jessica von Bredow-Werndl en 2019 et Ingrid Klimke l’an passé, il ne fait nulle doute que la Germanique serait ravie de renouer avec le succès dans cette épreuve!

Quoi qu'il en soit, la cavalière la plus titrée de tous les temps sera, à n’en pas douter, très émue demain au moment de présenter son fidèle Emilio une dernière fois dans la Schleyer-Halle. Aujourd'hui, elle a devancé deux cavaliers danois. Déjà deuxième de l’épreuve d’ouverture de l’étape de la Coupe du monde de Lyon il y a deux semaines avec Blue Hors St. Schufro, Nanna Skodborg Merrald a terminé le Grand Prix de ce vendredi 17 novembre à la même position, cette fois en selle sur Blue Hors Don Olymbrio. Très actif, l’alezan brûlé a notamment présenté un premier piaffer remarquable d’abaissement des hanches et également pris beaucoup de poids sur ses postérieurs dans les pirouettes, mais a régulièrement semblé un peu trop fermé dans son attitude. Notée à 75,587%, sa reprise a été préférée à celle d’Emilio par la Néerlandaise Monique Peutz-Vegter et l’Allemande Ulrike Nivelle, qui jugeaient en H et en B et voyaient donc Nanna Skodborg Merrald en tête de cette épreuve.

Le magnat du dressage Andreas Helgstrand, sur qui une émission intitulée “Secrets d’un milliardaire du monde du cheval” devrait être diffusée mercredi soir sur la chaîne de télévision danoise TV2, a complété le podium aujourd’hui à Stuttgart avec Queenparks Wendy. Précipitant son allure dans les allongements au trot et semblant parfois proche de la rupture de diagonalisation au passage et au piaffer, la superbe jument noire a, en revanche, présenté de beaux grands appuyers au trot. Si des lignes de changements de pied délicates et un contact que l’on aurait aimé voir moins franc, notamment dans le travail au galop, ont quelque peu terni la prestation du couple scandinave, tous deux ont tout de même vu la note de 73,130% s’afficher à leur sortie de piste.

Deux fautes pour Pauline Basquin

Ayant réalisé de superbes performances lors de l’étape de la Coupe du monde de Lyon il y a deux semaines, Pauline Basquin et son fidèle Sertorius de Rima*IFCE sont apparus en dessous de leur niveau habituel aujourd’hui. Semblant un peu tendu, le fils de Sandro Hit, monté par la même cavalière depuis ses trois ans, s’est montré fautif dans les changements de pied aux deux temps puis dans ceux au temps, perdant ainsi de précieux points, d’autant que la deuxième figure citée comporte un coefficient double. Le couple a également obtenu des notes un peu moins bonnes que dans la capitale des Gaules au passage et pour ses deux appuyers au trot. Il a conclu sa reprise avec une note de 70,457%, synonyme de treizième place dans cette épreuve qui comptait vingt engagés, dont quatre de moins de vingt-cinq ans!

Si Helen Erbe, médaillée d’or dans la Libre des Européens de cette catégorie cet été avec le même Carlos, n’a terminé que seizième (68,261%), quand l’Indien Anush Agarwalla et la Grecque Theodora Livanos se sont classés dix-huit et vingtième aux rênes de Sir Caramello (67,565%) et Robinvale (66,956%), Raphael Netz, lui, a su tirer son épingle du jeu. En selle sur Great Escape Camelot, qui lui avait déjà offert la quatrième place du Grand Prix du CDI-W de Herning fin octobre, l’Allemand, employé des écuries Aubenhausen de Jessica et Benjamin Werndl, s’est cette fois classé cinquième, obtenant une moyenne de 72,587%.

Résultats complets
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