“Pour prétendre à la sélection, il faudra un résultat qualificatif en CCI 4*-S en 2024”, Thierry Touzaint

La Fédération française d’équitation a mis à jour les listes À cheval pour Paris, regroupant les couples les plus en vue pour une sélection aux Jeux olympiques et paralympique de Paris 2024. Un travail mené par l’équipe fédérale d’encadrement sportif, en concertation avec le président Serge Lecomte et les élus de la FFE. Thierry Touzaint, sélectionneur national de concours complet, livre ses explications.



“Cette nouvelle liste À cheval pour Paris est composée de chevaux qui se sont montrés performants cette année. Nous avons aussi des chevaux d’envergure olympique (1) qui devront se qualifier en 2024 en remplissant les minimaolympiques en CCI 4*-L pour prétendre à une sélection. Parmi eux, Darmagnac et Alertamab’Or sont deux chevaux d’expérience qui ont été blessés en 2023 et mis au repos. Ils peuvent retrouver leur meilleur niveau dès le début de l’année et avoir leur place en équipe de France. Nous disposons de six cavaliers (2) qui sont très réguliers depuis plusieurs saisons et ont maintenant l’expérience d’un ou plusieurs championnats (JO, championnats du monde ou championnats d’Europe). Ils sont les plus confirmés et apparaissent comme des piliers d’équipe. Nous avons également des couples un peu moins aguerris mais qui suivent une courbe ascendante et ont réussi une belle saison en 2023.

Nous avons bien terminé la saison, et sur les cinq Coupes des nations que nous avons disputées, nous en avons remporté quatre, ce qui est encourageant. Les victoires appellent les victoires, et ce sont des piqûres de rappel pour marquer le terrain vis-à-vis de tous, adversaires et juges, et montrer ainsi à l’approche des JO que la France est plutôt en forme. Face aux Britanniques, c’est toujours compliqué, mais le nouveau format olympique, sans joker, lisse un peu plus les chances et peut jouer en notre faveur. Il est clair que nous visons le podium, et nous allons tout faire pour que la couleur de la médaille soit l’or ou l’argent.

Nous établissons le programme des stages d’hiver pour chacun et commençons à planifier le début de la saison de compétition, qui reprendra au printemps. Nous serons en mesure de resserrer la liste une fois que tous les chevaux auront repris le chemin des terrains de concours. Nous nous préparons essentiellement sur le circuit du Grand National où nous maîtrisons bien nos pistes, ce qui nous permet de monter des parcours intéressants et instructifs pour nos chevaux en variant les difficultés. Au-delà des chevaux qui doivent obtenir leur qualification sur un format long, tous auront besoin d’un résultat qualificatif sur un CCI 4*-S (format court) en 2024 pour prétendre à la sélection. L’idée est de l’obtenir au plus tôt dans la saison pour ne pas avoir à courir après la qualification à l’approche des sélections. Cela implique quelques sorties en CCI 4*-S ou L pour certains, très certainement Kronenberg ou Saumur.

Nous savons d’expérience que la route est encore longue et que rien n’est joué d’avance. Il faut rester concentré sur l’objectif et faire du bon travail dans les prochains mois. Il n’y a pas de droit à l’erreur: si la sélection définitive comprend quatre couples, seul trois pourront prendre le départ sans drop-score. C’est un peu particulier comme formule, il n’ y a qu’aux JO que l’on voit ça, et cela met une pression supplémentaire. J’annoncerai la sélection au lendemain du Master Pro de Vittel qui se termine le 23 juin après un examen vétérinaire.”

Luc Château a été maintenu sur la liste, mais avec Bastia et non plus Cocorico de l’Ébat. Héloïse Le Guern et Canakine du Sudre l’ont quittée. Maxime Livio n’y figure plus avec Carouzo Bois Marotin, plutôt consacré aux CCI 5*-L, tandis qu’Astier Nicolas y est désormais inscrit aussi avec Babylon de Gamma, absent au printemps.

Les explications générales de Sophie Dubourg concernant la mise à jour des listes.



La composition de la liste

- Thomas Carlile et Darmagnac de Béliard (1), propriété de la SCEA de Béliard et Jean-Jacques Montagne;
- Sébastien Cavaillon et Elipso de la Vigne, propriété du syndicat Elipso;
- Luc Château et Bastia de l’Ébat, propriété du haras des Châteaux et de Laure Sudreau;
- Karim Laghouag (2) et Embrun de Reno, propriété de l’écurie Karim Laghouag, Guy Bessat, Camille Laffite et Philippe Lemoine.
- Karim Laghouag (2) et Triton Fontaine, propriété de Philippe Lemoine, Guy Bessat, de l’écurie Karim Laghouag et de Camille Laffite.
- Stéphane Landois (2) et Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs, propriété de l’écurie du Cerisier Bleu.
- Gireg Le Coz (2) et Aisprit de la Loge, propriété de Frédérique Grand et Augustin Grand;
- Camille Lejeune et Dame Decœur Tardonne, propriété de Sarah Gospodnetic et de son cavalier;
- Maxime Livio (2) et Api du Libaire, propriété d’Api Club;
- Benjamin Massié et Édition Fonroy (1), propriété de Jean-Luc Van Hoenacker et de son cavalier.
- Gaspard Maksud (2) et Zaragoza, propriété de Jane Young et Martin Thurlow;
- Astier Nicolas et Alertamalib’Or (1), propriété d’Aliette Forien, Pascal Ravery, Nicolas Paul et de son cavalier;
- Astier Nicolas et Babylon de Gamma (1), propriété de Marielle Grivot Bize, Étienne Grivot, Bénédicte Nicolas et de son cavalier;
- Nicolas Touzaint (2) et Absolut Gold*HDC, propriété du haras des Coudrettes;
- Nicolas Touzaint (2) et Diabolo Menthe, propriété de Mézard Sports et Françoise Niclaus.
(1) : couples n’ayant pas encore réalisé les minima individuels de qualification.



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