Tous les ans, les établissements labellisés SEE sont conviés à un stage fédéral de trois jours au Parc équestre fédéral. “Ce stage annuel offre un changement aux cavaliers. S’entraîner toute l’année à la maison est une chose, venir s’entraîner sur ce site qui est un outil de travail exceptionnel, avec un environnement, des services et toutes les structures nécessaires, en est une autre”, débute Nathalie Favède, dirigeante de Nîmes Centaure, labellisé SEE depuis 2012, et présidente de la commission sport-études. “Nous sommes très bien reçus et l’encadrement apporte énormément à nos cavaliers, qui sont chaque année impatients de venir. Quand ils intègrent le sport-études, ils attendent la date de ce stage!”

C’est un programme complet qui a été proposé aux soixante-seize jeunes, âgés de dix à vingt-et-un ans. En plus des ateliers à cheval, les élèves ont dû répondre à un QCM noté sur 20, portant sur la connaissance des sports équestres en France, la technique liée à la compétition, le règlement sportif ou encore quelques notions théoriques de bases (niveau Galop 6/7). Leurs compétences artistiques ont également été mobilisées pour des ateliers autour de la danse, de la poésie, du montage vidéo, ou encore du théâtre. Mais l’accent a surtout été donné sur la technique à cheval. Pour cela, ils ont évolué sous les yeux d’Olivier Bost, chef d’équipe et sélectionneur national Jeunes, Edouard Coupérie, sélectionneur national adjoint Seniors, et Pascal Henry, expert fédéral, en saut d’obstacles, ainsi que Florence Lenzini, experte fédérale, sur le plat.

“Nous étions vraiment bien encadrés, avec des conseils précis liés à chaque exercice qui me seront très utiles pour la suite. Nous avons pu travailler sur nos défauts”, confie Manon, cavalière à la Jument Verte depuis trois ans et présente pour la première fois avec une nouvelle jument qu’elle apprend à connaître. “Avec mon coach Pierre-Alain Mortier ainsi qu’avec Pascal Henry, nous avons débriefé le parcours du dimanche matin. Cela va me permettre de faire au mieux pour la suite afin d’aller sur des épreuves un peu plus hautes qu’1,10m sans précipiter les choses.” Pour Alexandre, seize ans et élève en première au sein de la Team Merzé Compétition, c’était le deuxième stage SEE: “J’ai beaucoup appris et le stage s’est bien passé. C’est intéressant d’avoir le regard de plusieurs intervenants sur notre posture, ma jument, cela permet de progresser. En mettant tous les conseils reçus en application, cela ne peut que donner quelque chose de bien! Mon objectif est de progresser avec ma jument et j'aimerais bien évoluer sur des épreuves à 1,30m ou 1,35m en fin d’année.” 

“Nous repartons avec des pistes de travail”

Tout comme les cavaliers de l’équipe de France, ils ont été sensibilisés à l’importance de la préparation physique et de la préparation mentale grâce aux interventions de Célia Devillard et Franck Larrey. Ils ont d’ailleurs participé à une épreuve sportive avec des défis autour comme des relais ou encore des challenges de corde à sauter et d’abdos! “La première matinée avec de la préparation physique et mentale, c’était super !”, sourit Solène, élève en Terminale à Nîmes Centaure et qui vivait son deuxième stage SEE au Parc équestre fédéral. “En préparation mentale, nous avons travaillé la gestion du stress, cela m’a aidée pour les séances de l’après-midi. En préparation physique nous avons fait des exercices de musculation donc c’était également très sympathique.”

Pour les entraîneurs de chaque structure, ce rassemblement permet d’échanger les uns avec les autres, de continuer à faire progresser leurs élèves mais également de conforter le travail quotidien effectué, comme l’explique Rodrigue Desmoules, dirigeants des écuries de Trangy: “À la maison, nous axons sur le travail du tracé, la rectitude, l’équilibre du cavalier. Ce stage et les échanges avec les intervenants nous confortent dans notre manière de faire. C’est d’ailleurs intéressant qu’Edouard Coupérie et Olivier Bost soient là, ils font l’unanimité. Nous repartons avec des pistes de travail. Ce rendez-vous est très bien pour les élèves car ceux avec un meilleur niveau tirent les moins expérimentés vers le haut. Et pour ceux qui reprennent bientôt la saison, cela leur fait des entraînements à l’extérieur.”

Une compétition pour animer le stage

Le clou du spectacle a été la compétition, organisée à la fin du week-end. Les épreuves, allant de 90cm à 1,30m, se sont déroulées au barème A sans chronomètre. C’était l’occasion pour chacun de mettre en application les conseils reçus pendant deux jours. Cette année, l’équipe Europoneys a terminé en tête devant celles de la Jument Verte et Font-Romeu. La cerise sur le gâteau pour les élèves emmenés par Amandine et Sébastien Merle, dont l’établissement montilien est labellisé SEE depuis juin 2023, et qui prenaient donc part pour la première fois à ce stage: “Nous avons été surpris par la cohésion et la belle énergie qui existent entre les différents sport-études. Nous nous sommes sentis à l’aise, bien entourés, l’atmosphère était positive, chaleureuse et encourageante. Les élèves ont été impressionnés et émerveillés de découvrir le Parc équestre fédéral différemment de ce qu’ils connaissent en juillet lors du Generali Open de France Poneys. Ils sont rentrés boostés, tandis que l’épreuve artistique a permis de les fédérer. Nous sommes fiers de nos élèves qui ont fait preuve d’un grand sérieux, ont été à l’écoute et ont su mettre les conseils reçus en application. Tout le monde est reparti heureux et conquis”, conclut Amandine Merle.