C’est en côtoyant le vétérinaire du centre équestre où il montait petit, que lui était venu l’envie d’exercer ce métier. Ses qualités professionnelles étaient unanimement reconnues. Il était expert vétérinaire auprès des tribunaux et vétérinaire délégué affilié à la Fédération équestre internationale, officiant encore récemment au Jumping de Cannes ou l’Hubside Jumping de Valence. Au-delà de cette vie professionnelle très bien remplie, ceux qui l’ont connu garderont de lui le souvenir d’un homme d’une grande générosité et d’une amitié fidèle, comme celle qu’il entretenait depuis quarante ans avec Christine Bouillon, qui fut son assistante à la Fédération française d’équitation: “Jean-Marc était un homme d’une gentillesse sans faille, très compétent, très professionnel, un grand bosseur. Un vrai chic type”, raconte Christine avec de l’émotion dans la voix.

Un homme a marqué la vie professionnelle et personnelle de Jean-Marc Dufosset: Jean-François Chary, qui présida la FFE de 1985 à 88. “J’ai connu Jean-Marc lorsqu’il était mon élève à l’École vétérinaire de Maisons-Alfort. Il a ensuite été mon assistant à la chaire de chirurgie et c’est tout naturellement que je lui ai demandé de me rejoindre à la FFE comme directeur technique national. Après notre expérience fédérale, nous avons fondé Équitas, un cabinet d’expertise vétérinaire. Je lui ai finalement cédé mes parts après six ans. Jean-Marc était un professionnel exceptionnel! Rigoureux, intelligent et intellectuellement honnête. C’est cette rigueur partagée avec Patrick Caron, Christian Cardes et Jean-Paul Bardinet (les adjoints de Jean-Marc Dufosset, ndlr) qui a permis à la France de gagner trois médailles dont une en or aux Jeux olympiques de Séoul! Mais Jean-Marc avait la qualité de ses défauts: la rigidité. Son manque de diplomatie légendaire lui a attiré la haine des présidents de ligues qui ont réclamé sa tête, d’où notre souhait commun de démissionner à notre retour de Séoul, vu l’accueil que nous avions reçu!”, retrace Jean-François Chary, évoquant toujours la mémoire de son ami au présent.  

Jean-Marc Dufosset officiait toujours en concours jusqu’à un rendez-vous manqué le mois dernier pour le CSI de Nice, la maladie ayant pris le dessus.

GRANDPRIX présente ses plus sincères condoléances à Roselyne, l’épouse du défunt, à leurs cinq enfants, et à tous ceux qui seront peinés d’apprendre le décès de ce grand homme de cheval.