Yasmin Ingham et Banzaï du Loir signent leur retour au sommet au CCI 5*-L de Lexington
Yasmin Ingham et Banzaï du Loir ont pris la tête du classement très provisoire du CCI 5*-L de Lexington hier soir aux États-Unis. Pénalisé seulement de 26 points, le couple, sacré champion du monde en 2022 à Pratoni del Vivaro, devance pour l’instant de cinq points la Britannique Kirsty Chabert, deuxième sur Classic VI (31), et l’Allemande Malin Hansen-Hotopp, troisième avec Carlitos Quidditch K (31,1). Le test de dressage se poursuit ce soir.
Yasmin Ingham a connu des hauts et des bas durant sa jeune carrière de cavalière de concours complet, en particulier l’année dernière. Mais après la première journée du CCI 5*-L Defender de Lexington dédiée au dressage, la Britannique s’est installée en tête du classement provisoire avec Banzaï du Loir, son génial Selle Français de treize ans, qui lui avait permis d’être sacrée championne du monde en 2022 à Pratoni del Vivaro, en Italie. Le couple a obtenu une petite pénalité de 26 points. Une autre Britannique, Kirsty Chabert, occupe la deuxième place provisoire avec Classic VI (31), juste devant l’Allemande Malin Hansen-Hotopp et Carlitos Quidditch K (31,1). “Il y a eu de brillants moments durant notre reprise”, s’est réjouie Yasmin Ingham. Nous avons travaillé très dur pour obtenir un peu plus d’expression dans le trot. Maintenant, il se comporte super bien sur le rectangle et il a tellement de présence quand il est là, ce qu’il a vraiment montré aujourd’hui. Ma première ligne centrale aurait pu être un peu plus droite, mais je pense qu’il était vraiment à mon écoute dans tous les mouvements et il a vraiment excellé aujourd’hui.”
En 2022, avant son titre mondial, Yasmin Ingham s’était classée deuxième de ce CCI 5*-L du Kentucky. L’an dernier, sur le même terrain, elle avait subi un refus de son crack; un malheureux événement qui s’était répété aux championnats d’Europe, en septembre au Pin-au-Haras, après une victoire flamboyante au CCIO 4*-S d’Aix-la-Chapelle. “Je retiens des bribes de chaque événement, et il y en a eu beaucoup l’an dernier”, a déclaré la cavalière de vingt-six ans. “Nous nous sommes beaucoup entraînés pour perfectionner chaque phase et j’aborde cette compétition en ayant appris beaucoup de choses grâce à de nombreuses expériences. J’essaie toujours de tirer le meilleur parti d’une situation défavorable et d’en profiter pour le concours suivant. Et l’année dernière, nous avons appris beaucoup de choses.”
La première phase étant passée, la jeune femme originaire de l’île de Man a déjà les yeux rivés sur le parcours de cross-country. “Banzaï a bien couru ici ces deux dernières années”, dit-elle. “J’aime beaucoup monter ici. Non seulement le terrain est excellent, mais la façon dont Derek di Grazia (le chef de piste, ndlr) produit le parcours de cross-country et le conçoit est spectaculaire. De plus, celui-ci est toujours magnifiquement habillé. Il y a beaucoup de questions à se poser du début à la fin, mais j’ai vraiment hâte d’être à samedi.
Kirsty Chabert et Classic VI, une jument baie de quinze ans, inscrite à l’AES, ont réalisé une reprise solide qui a enthousiasmé la cavalière. “Cela semble idiot, mais à quinze ans, elle s’améliore encore, alors j’espère qu’elle continuera à s’améliorer avec l’âge, comme le très bon vin rouge”, s’est exclamée l’épouse du Français Arthur Chabert. Comme tous les Anglais, elle a dû composer avec une météo exécrable en fin d’hiver et depuis le début du printemps, mais une bonne troisième place au CCI 4*-S de Kronenberg, aux Pays-Bas, lui permet de croire en ses chances dans le Kentucky. “Nous avons eu une excellente préparation, mais le temps a été très, très humide en Angleterre”, a-t-elle déclaré. “Pour être honnête, je suis venue ici – oui, pleine de confiance – mais j’ai ‘Yaz’ à ma gauche et j’espère qu’elle sera encore là dimanche. J’ai mes propres objectifs que j’aimerais atteindre, et notre position à la fin de la semaine viendra d’elle-même.”
Quant à Malin Hansen-Hotopp et Carlitos Quidditch K, hongre Holsteiner de douze ans, ils se sont rencontrés un peu par hasard. On a demandé à la cavalière de monter le gris en épreuves Jeunes Chevaux quand il avait cinq ans. Elle a d’abord été réticente en raison de son propre piquet de chevaux et de ses enfants. Et après avoir finalement accepté, elle a vécu une expérience intéressante. “Je l’ai fait et il était vraiment grognon et râlait tout le temps”, rit-elle. “C’était un grand cheval qui n’était pas très facile, mais il faisait du bon travail lorsqu’il sautait. À l’époque, j’avais un cheval qui sautait très mal l’hippique, alors mon mari m’a dit: ‘Tu sais quoi? Achète-le si tu penses que c’est un bon cheval!’ Nous l’avons donc acheté et nous l’avons construit ensemble à partir de l’âge de cinq ans. Nous sommes allés de plus en plus loin, et nous voilà au niveau 5*”, conclut-elle en souriant.
La seconde partie de l’épreuve de dressage se courra ce soir, avant le cross, demain soir, et l’hippique, dimanche soir.