Qui pour succéder à Ben Maher?

Dans trois heures, l’épreuve qualificative pour la finale individuelle des Jeux olympiques de Paris sera lancée. L’objectif? Terminer parmi les trente meilleurs pour participer à l’ultime temps fort équestres de ces JO, qui décernera les trois dernières médailles demain matin. Ils seront soixante-quatorze à prendre le départ dès 14h, et tous n’ont évidemment qu’une seule envie: prétendre à succéder à Ben Maher, sacré en 2021 à Tokyo sur Explosion.



Julien Épaillard et Dubaï du Cèdre seront les favoris à l'applaudimètre, sans aucun doute!

Julien Épaillard et Dubaï du Cèdre seront les favoris à l'applaudimètre, sans aucun doute!

© Benjamin Clark/FEI

Cet après-midi, à partir de 14h, soixante-quatorze cavaliers et autant de chevaux s’élanceront dans l’épreuve qualificative pour la finale individuelle de saut d’obstacles des Jeux olympiques de Paris. L’objectif de cette épreuve à 1,65m? Faire partie des trente meilleurs pour pouvoir participer à l’ultime temps fort équestre de ces JO, qui aura lieu demain à partir de 10h. Un objectif qui semble accessible sur le principe, mais la difficulté et le profil du parcours joueront un rôle déterminant. À Tokyo, en 2021, bon nombre de grands noms du jumping mondial n’avaient pas réussi à se qualifier pour la finale individuelle à l’issue de cette épreuve, à commencer par le Suisse Steve Guerdat, sacré en 2012 à Londres sur Nino des Buissonnets, qui avait écopé de quatre points aux rênes de Vénard de Cerisy. Il en avait été de même pour le Brésilien Marlon Módolo Zanotelli, double médaillé d’or des Jeux panaméricains de Lima l’année précédente, l’Allemand André Thieme, sacré champion d’Europe quelques semaines plus tard à Riesenbeck avec DSP Chakaria, son coéquipier Christian Kukuk avec Mumbai, le très rapide Américain Kent Farrington avec Gazelle ter Elzen, ou encore Edwina Tops-Alexander, qui avait volé jusqu’au Japon pour disputer un seul parcours puisque l’Australie n’avait pas présenté d’équipe - bonjour l’empreinte carbone... Tous n’avaient concédé qu’une seule faute sur le parcours concocté par l’Espagnol Santiago Varela Ullastres, également nommé co-chef de piste des Jeux de Paris avec Grégory Bodo.

Sur les soixante-quatorze couples qui seront au départ cet après-midi, certains font évidemment figure de favoris pour le titre individuel. Statistiquement, le premier d'entre eux est peut-être celui formé par Henrik von Eckermann et King Edward, médaillés d'or par équipes et quatrièmes à Tokyo, doubles champions du monde à Herning en 2022, et doubles tenants du titre de la finale de la Coupe du monde Longines. Le tirage au sort a toutefois décidé qu’ils s’élanceraient en cinquième position, très tôt dans l’épreuve, ce qui n’est naturellement pas très confortable... À l’applaudimètre versaillais, le plus grand favori est sans aucun doute le Normand Julien Épaillard, médaillé de bronze individuel des derniers championnats d’Europe et deuxième de la finale de la Coupe du monde avec sa même Dubaï du Cèdre, dont le parcours à quatre points vendredi a permis à la France de gagner le bronze. Ce couple partira en cinquante-troisième position... Idéal, non? Parmi les préférés des parieurs, n’oublions pas le couple champion d’Europe en titre, Steve Guerdat et Dynamix de Bélhème, qui avaient concédé deux fautes jeudi dans la qualificative par équipes, trente-neuvièmes sur la liste de départ, le champion olympique de Tokyo, le Britannique Ben Maher, avec Dallas Vegas Batilly, ou encore les vices-champions d’Europe en titre, l’Allemand Philipp Weishaupt et Zineday, qui saute de splendide manière depuis le début de la compétition, et qui sont soixante-dixièmes sur la liste de départ.

Parmi les duos tout à fait capables de décrocher le titre et qui disposent de solides arguments, citons le Suédois Peder Fredricson et Catch Me Not S, dix-huit ans, le Suisse Martin Fuchs et Leone Jei, les Américains Karl Cook et McLain Ward, médaillés d’argent par équipes vendredi avec Caracole de la Roque et Ilex, Rodrigo Pessoa, sacré en 2004, et Major Tom, le Néerlandais Maikel van der Vleuten et Beauville, médaillés de bronze à Tokyo et Herning, les Allemands Christian Kukuk et Richard Vogel, qui ont échoué à un point du podium par équipes avec Checker 47 et United Touch S, le Belge Grégory Wathelet, qui entre en jeu sur Bond JamesBond de Hay, en lieu et place de Wilm Vermeir et Iq van het Steentje, ou encore Olivier Perreau et Dorai d’Aiguilly*GL Events, huitièmes en individuel à Milan et auteurs d’un superbe sans-faute vendredi. Ces derniers s’élanceront en septième position. Le tirage au sort fait en sorte que les nations soient représentées à intervalle régulier, et l’ordre de départ des cavaliers dépend du choix du sélectionneur. Simon Delestre partira lui en trente et unième position avec I Amelusina R 51. Si l’étalon alezan a superbement sauté depuis le début des championnats, il n’est objectivement pas le plus rapide, donc l’accès à un éventuel podium dépendrait très clairement du nombre de barragistes de la finale

Comme tous les jours, GRANDPRIX vous propose un direct durant cette épreuve, à partir de 13h50.

La liste de départ ici
Le parcours



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