Le lien entre recherches et réalité du terrain au sein de la filière équine

Créée en mai 2019 sur le site de Saumur, la première édition des JSIE a instauré dès ses prémices un lieu d’échanges pour toute la filière en s’axant sur les dernières avancées de la recherche équine. Professionnels de tout bord, chercheurs, formateurs, étudiants et cavaliers amateurs ont pu profiter de conférences et de posters scientifiques et techniques – présentations en trois minutes d’un sujet puis échanges avec le public – démonstrations pratiques, tables rondes, ou encore ateliers interactifs consacrés à des thèmes variés (besoins et soins des équins, études sociologiques, bilan des revenus en exploitation équine, etc.). Organisé par l’IFCE, l’événement est également en partenariat avec l'ensemble des acteurs de la filière : INRAE, FFE, Hippolia, FCC, AVEF, RESPE, INSEP, Le Trot, SFET, etc. 

« Le public présent lors des deux jours (environ trois cent cinquante personnes par édition, ndlr) est composé de professionnels souhaitant connaître les récents résultats de recherches, de connaisseurs avides d’innovations ou, plus simplement, d’amateurs éclairés désireux de mieux comprendre la filière et les équidés », décrit Marion Lachat, chargée de projet colloque à l'IFCE. « Les interventions des chercheurs sont filmées et rapidement disponibles en replay gratuit », précise Marion Cressent, responsable de la direction de la recherche et de l’innovation à l’IFCE. Ce dernier est, par ailleurs, membre du comité bien-être équin des Jeux olympiques de Paris 2024. 

Médiatisation des sports équestres et bien-être du cheval athlète

Impact du filet à foin, qualité du fourrage, impact du saddle-fitting sur le couple cheval/cavalier, prise en charge ostéopathique du couple, vermifugation sélective, étude sur les affectations respiratoires équines, étude de l’utilisation des huiles essentielles dans la médecine vétérinaire équine, ou encore analyse des conditions de travail d’un moniteur d’équitation, le spectre des thèmes de cette année est encore une fois riche ! « Si nous pouvons mettre en lumière deux thèmes en lien avec les JO imminents, nous pouvons parler de la réflexion sur la médiatisation des sports équestres en temps normal et en temps de crise, et les conditions de vie du cheval de compétition », souligne Marion Cressent. 

Pour la doctorante Mathilde Felga il est important de mieux comprendre « les logiques présidant à la médiatisation des sports équestres et hippiques, ainsi que de déterminer si l’animalisme est en train de devenir un facteur de médiatisation », quand la maîtresse de conférence Émilie Kohlman rappelle la nécessaire communication des grandes organisations équestres lors d’un scandale lié à l’équitation : « Quelles actions peuvent être mises en œuvre à l’avenir pour prévenir de telles crises ou pour limiter l’impact de la crise en cours ? ».

Enfin, les JSIE se sont conclues par une reprise salutaire du devoir de satisfaction des besoins primaires des chevaux de haut niveau, à savoir l’accès à un fourrage illimité, un long temps de liberté et des contacts sociaux positifs avec des congénères. La doctorante Romane Phelipon souligne par ailleurs que « l’étude a montré qu’un accès illimité au foin ne semblait pas avoir d'effet sur la masse grasse corporelle des chevaux de sport de haut niveau » et que les chevaux vivant au pré ne présentaient pas plus de blessures que les chevaux vivant au box. 

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