Dans quelle mesure le jugement des reprises est-il biaisé par les limites humaines ? (2/3)
Dans les quelques mois précédant les Jeux olympiques de Paris 2024, les juges des épreuves internationales de dressage de niveau Grand Prix ont fait l’objet de critiques acerbes et très nombreuses. Sur les réseaux sociaux, notamment, il leur est très régulièrement reproché d’avantager les “grands noms” de la discipline ou de ne pas accorder suffisamment d’attention aux lignes directrices du jugement éditées par la Fédération équestre internationale, ainsi qu’à des signaux pouvant traduire un mal-être chez les chevaux. L’an passé, l’universitaire néerlandaise Inga Wolframm ainsi que l’informaticien allemand Daniel Göhlen ont mené chacun une étude au sujet des raccourcis cognitifs, des biais, adoptés par les juges de dressage. Si leurs analyses ont toutes deux mis en avant une influence significative de facteurs tels que le fait de concourir à domicile ou celui, pour un cavalier, d’avoir un compatriote dans le jury, leurs résultats diffèrent assez largement. Par ailleurs, pour Inga Wolframm, la conclusion est simple: le système actuel demande aux juges rien de moins que l’impossible. Voici le deuxième volet du décryptage de ces études, accompagné des explications de leurs auteurs.