Le projet EUnetHorse va évaluer des solutions pour la performance socio-économique, le bien-être des équidés et la durabilité des exploitations équines

EUnetHorse, le premier projet de recherche et développement agricole européen consacré à la filière équine, a achevé sa deuxième phase, débutée en janvier 2024, consacrée à l’identification de solutions. Ainsi, plus de mille clés ont été mises au jour par l’ensemble des partenaires européens afin de répondre aux besoins des exploitants agricoles équins identifiés lors de l’étape précédente. Après une première sélection, quatre cent dix-neuf de ces solutions, déjà prêtes à être implémentées dans les exploitations, vont être évaluées durant la troisième phase du projet.



Amorcé en mars 2023, EUnetHorse est le premier projet financé par le programme de recherche de la commission européenne, Horizon Europe, dédié aux équidés. Il s’agit d’un projet de réseau thématique européen d’échange de connaissances et de bonnes pratiques entre les différents acteurs et parties prenantes de la filière équine pour améliorer la résilience et la performance des exploitations agricoles équines. Pour cela, le projet entend répondre aux besoins des exploitants agricoles équins en leur proposant des solutions et bonnes pratiques qu’ils peuvent mettre en place dans leurs exploitations. Ces solutions peuvent prendre plusieurs formes: outils digitaux, outils de diagnostic, connaissances scientifiques, technologies, bonnes pratiques, etc. Après avoir été identifiées et avant d’être diffusées aux exploitants, ces solutions vont être évaluées et adaptées au terrain, en veillant à ce qu’elles permettent bien une évolution sur les trois thématiques du projet: la performance socio-économique, la santé et le bien-être des équidés et la durabilité environnementale des exploitations.



Plus de mille solutions identifiées au niveau européen

Comme pour chacune des étapes d’EUnetHorse, un travail a d’abord été réalisé au niveau national pour l’identification des solutions. En France, l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), qui coordonne le projet à l’échelle nationale, en plus d’en être le coordinateur européen, s’est d’abord appuyé sur les résultats des entretiens menés avec des exploitants lors de la première phase du projet, avant de faire appel à une partie de ses agents lors d’un atelier interne au mois de mars 2024 pour obtenir ses premières pistes. Il a ensuite rassemblé des partenaires extérieurs lors d’un atelier national pour définir d’autres solutions. Conseillers, chercheurs, exploitants agricoles équins, formateurs, vétérinaires et ingénieurs se sont ainsi réunis le 18 avril sur le site saumurois de l’IFCE. Au total, 655 solutions ont été identifiées par les experts français. Du 21 au 24 mai, les quinze partenaires d’EUnetHorse se sont réunis pour le second atelier européen du projet, à Göttingen, en Allemagne. Plus de mille solutions ont alors été partagées, faisant remonter le travail des filières équines française, allemande, belge, espagnole, finlandaise, polonaise, portugaise, roumaine et suisse.



Les partenaires vont évaluer quatre cent dix-neuf pistes

Sur ces mille solutions identifiées, un premier tri a été opéré. Seules les solutions dont le niveau de maturité technologique et scientifique est le plus élevé, soit celles qui sont prêtes à être implémentées dans les exploitations, peuvent être évaluées lors de la troisième phase du projet, justement consacrée à l’évaluation des solutions. L’objectif est de ne sélectionner que celles qui permettront aux exploitations d’être plus résilientes et performantes au regard des trois thématiques du projet. Quatre cent dix-neuf ont été jugées assez hautes sur l’échelle dite de Technology Readiness Level (TRL), soit le niveau de maturité technologique, pour être évaluées à partir de septembre 2024 selon une grille multicritères élaborée par les partenaires d’EUnetHorse, d’abord au niveau national, puis européen. Cela représente cent soixante-trois solutions concernant la performance socio-économique, soixante-neuf pour la santé et le bien-être, cent soixante-dix pour la durabilité environnementale et dix-sept pour les sujets transversaux. Ce nombre de solutions peut être amené à évoluer dans les prochains mois, le choix étant laissé aux différents pays du consortium pour leurs évaluations nationales, toutes ne seront pas forcément sélectionnées pour cette troisième phase.

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