Après dix jours de stage, l’équipe de France de para-dressage est prête à en découdre aux Jeux de Paris 2024

Ce mercredi 28 août a lieu la cérémonie d’ouverture des tout premiers Jeux paralympiques d’été jamais organisés en France! Sélectionnés pour représenter l’équipe tricolore en para-dressage, Lisa Cez, Alexia Pittier, Chiara Zenati et Vladimir Vinchon feront partie des deux cent trente-sept athlètes à représenter l’hexagone durant ces Jeux. Avant d’entrer en piste sur la majestueuse piste située au cœur du parc du château de Versailles à partir du 3 septembre, les quatre cavaliers et leurs montures ont peaufiné les derniers détails à l’occasion d’un stage de préparation technique et de cohésion. Retour sur cette dizaine de jours au haras de Champcueil, qui ont sonné le top départ de l’échéance paralympique tant attendue pour les Bleus.



Depuis le 19 août et jusqu’à ce mercredi 28, où ils donneront une conférence de presse au Club France avant de participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris, les quatre cavaliers sélectionnés pour représenter la France en para-dressage se sont regroupés lors d’un stage de préparation. Lisa Cez, Alexia Pittier, Chiara Zenati et Vladimir Vinchon, accompagnés de leurs montures Stallone de Hus, Sultan, Swing Royal*IFCE et Pégase*Mayenne (ex- Fidertanz for Rosi), ont ainsi pu profiter du calme et des installations du haras de Champcueil, dans l’Essone. “Le choix de ce lieu pour ce stage était naturel, puisque nous avons eu la chance d’y créer un centre d'entraînement,” explique Fanny Delaval, directrice technique nationale adjointe en charge du para-dressage. Ce pôle de Champceuil a été mis sur pied grâce au partenariat signé entre la fédération, EquiAction - le fonds de dotation de la FFE - et la Filière Française du Cuir. En effet, le financement accordé par le consortium, partenaire officiel de l’équipe de France de para-dressage, permet de couvrir les coûts de la pension travail des chevaux, les frais de déplacement et de logement des cavaliers, d’un entraîneur et d’un consultant, ainsi que la prise en charge de prestations complémentaires telles que la préparation physique et mentale des athlètes. 

“Trois chevaux de l’équipe s’entraînent à Champceuil (ceux de Lisa Cez, Alexia Pittier et Vladimir Vinchon, ndlr), et nous avons donc invité Chiara et Swing (qui résident à Saumur, où le second pôle d’entraînement de l’équipe de France de para-dressage se trouve sur le site de l’Institut français du cheval et de l’équitation, ndlr)à nous rejoindre là-bas”, reprend Fanny Delaval. “C’est un lieu approprié parce qu'il est très beau, calme et inspirant. Nous proposons à nos quatre athlètes et à leur entourage un programme très complet, avec du travail technique et de cohésion d’équipe.” D’ailleurs, au-delà des deux pôles d’entraînement; la Fédération française d’équitation (FFE) a soutenu la préparation des athlètes cavaliers et chevaux identifiés “À cheval pour Paris” d’une manière inédite et ambitieuse, avec un accompagnement personnalisé. Elle a coordonné, à travers notamment son département Haute Performance, l’ensemble des moyens humains, financiers et logistiques et les a mis à disposition. 



L’importance de la cohésion d’équipe

Pour en revenir au stage de préparation qui s’est terminé aujourd’hui, les sélectionnés ont pu y perfectionner les détails de présentation des reprises avec le soutien de leurs entraîneurs privés: Marina Caplain Saint André, Pedro Mendes et Sébastien Goyheneix. Les consultants fédéraux Carlos Lopes et David Amager ont supervisé les séances et apporté leur regard de spécialiste. Un objectif: mettre en place tous les réglages nécessaires dans cette dernière ligne droite pour aller performer à Versailles. Dans cette optique, tout le staff fédéral était aux côtés des athlètes humains comme équins. Emmanuelle Druoton, vétérinaire fédérale, a effectué un suivi quotidien des quatre chevaux. David Germain, maréchal-ferrant de l’équipe de France, est également intervenu. Manon Noël, kinésithérapeute, et Marc Baudoux, ostéopathe, étaient eux au service des cavaliers. Enfin, Flore Tairraz, préparatrice mentale, a proposé des activités de cohésion autour de trois valeurs que sont la performance, la rigueur et la cohésion. L’équipe de France de para-dressage a, par exemple, collectivement défini son propre blason, qui la portera tout au long des épreuves. 

“Les enjeux de ma présence sont de pouvoir affiner les comportements, les attitudes de chacun des cavaliers, des propriétaires, du staff et de pouvoir mettre tout le système en lien afin que chacun puisse se reposer sur le groupe”, développe Flore Tairraz. “Il s’agit de pouvoir apaiser en proposant des solutions, en apportant des conseils et des techniques de respiration ou de visualisation. Aujourd'hui, dans les accompagnements individuels ou collectifs, on connaît et on reconnaît toute la puissance que peut avoir le soutien de tout un système, de toute son écologie et de toutes les dimensions qui apportent la performance et l'optimisation de la performance. C'est vraiment l'enjeu du mental. Tous les cavaliers, les chevaux, sont préparés physiquement, techniquement. La valeur ajoutée de la préparation mentale, c’est d'être prêt au bon moment, à l'heure H. Cela fait la différence et permet de mettre les athlètes dans les meilleures conditions pour que, quand la cloche sonne, ils soient dans leur tunnel d'expertise et en capacité de démontrer aux yeux du monde entier ce qu’ils sont capables de faire. Pour arriver à cela, les exercices se font et se co-construisent avec ce que je perçois de l'humain et de ce que le groupe me renvoie. On travaille bien évidemment sur des exercices de cohésion. [...] On a beaucoup travaillé sur les victoires, les grandes fiertés, les grandes satisfactions qui sont inconnues aux oreilles de tout un groupe. Et tout cela permet d'étoffer le socle de confiance d'une équipe unie au sein de laquelle on se soutient.” 

“C'est important que l’équipe soit unie et en harmonie pour donner le meilleur d'elle-même sur l'échéance qui nous attend”, appuie Fanny Delaval. “Tout le monde est motivé et c’est une nécessité d’être en accord sur la manière dont nous allons fonctionner les uns avec les autres. Il faut de la confiance et de la réciprocité dans ce que nous pouvons nous demander et faire ensemble. Nous sommes ambitieux et souhaitons remporter une médaille chez nous. La ferveur du public est extrêmement importante. Avoir tout un peuple derrière soi, cela porte un athlète. Il en sera de même pour les chevaux, qui vont le ressentir! Nous l’avons vu aux Jeux olympiques et nous avons vraiment envie qu'il se passe la même chose lors des Paralympiques. Nous avons engrangé des informations concernant l’expérience olympique pour nous préparer au mieux. Grâce à la fédération et à tous ceux qui ont accepté d’accompagner ce projet, nous avons bénéficié de moyens exceptionnels. Nous faisons tout pour le mériter et le restituer par de beaux résultats, à la hauteur de ce qui nous a été donné.”