Daniel Deusser clôt une année riche en succès par une victoire à Malines

“The cherry on the cake” diraient les Anglo-Saxons. Aujourd’hui à Malines, Daniel Deusser a conclu 2019 en s’imposant dans la Coupe du monde Longines sur Killer Queen VDM. Au terme d’un barrage pas franchement palpitant, l’Allemand a devancé le Suisse Pius Schwizer sur Corntey Cox ainsi que le Belge Wilm Vermeir associé à IQ van het Steentje. Meilleur Tricolore, Julien Épaillard s’est classé septième avec Queeletta. 



© Dirk Caremans/FEI

Le numéro trois mondial Daniel Deusser se sera créé de beaux souvenirs en 2019. Lauréat du Longines Global Champions Tour de Hambourg, du Grand Prix et de la Coupe des nations du CSIO 5* de Sopot avec Jasmien vd Bisschop, quatrième de la finale de Coupe du monde Longines de Göteborg et vainqueur de l’étape bordelaise avec Scuderia 1918 Tobago Z, couronné dans la finale de la Global Champions League à Prague avec les Shanghai Swans… L’Allemand aura réussi de sacrés tours de force au cours des douze derniers mois. Et pour s’assurer que cette saison restera inoubliable, il a aujourd’hui remporté la Coupe du monde Longines de Malines avec Killer Queen VDM. Un peu à domicile car installé en Belgique aux écuries Stephex, le longiligne trentenaire n’a pas eu à affoler les compteurs au barrage, ses concurrents ayant régulièrement laissé des barres à terre sur leur passage. Dernier à s’élancer, il a conclu un barrage efficace avec sa jeune fille d’Eldorado vd Zeshoek et d’une certaine Derly Chin de Muze, avec laquelle Éric Lamaze a pris part aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Propriété des écuries Stephex, la baie de bientôt dix ans aura franchi un sacré cap cette saison, au cours de laquelle elle s’est notamment imposée dans le prix de Nord Westphalie, une belle épreuve du CSIO 5* d’Aix-la-Chapelle. 
Incertain de prétendre à une nouvelle finale de Coupe du monde Longines avant ce succès, Daniel Deusser a fait savoir qu’il reverrait peut-être ses plans en fonction de ses résultats à Bâle et Leipzig. Quoi qu’il en soit, lorsqu’il avait remporté cette même étape de Malines il y a six ans avec Cornet d’Amour, il s’était imposé dans sa première finale du circuit quelques mois plus tard à Lyon. 


Un barrage qui fait pschitt

Dans le rendez-vous majeur de Malines où quelques stars manquaient à l’appel, la sauce n’a pas vraiment pris au barrage. Seul quatre des douze couples ont réussi à réaliser un double zéro, et parmi eux aucun n’a affolé les compteurs. Premier à trouver la clé, Wilm Vermeir a joué placer avec IQ van het Steentje, réalisant tout de même la meilleure performance belge à domicile avec une troisième place. Après un premier parcours laborieux, Pius Schwizer a préféré rester prudent, prenant tout de même les commandes de l’épreuve un temps avec Cortney Cox, avant d’être vaincu par l’Allemand. L’Allemand Christian Kukuk n’a quant à lui pu faire mieux qu’une quatrième place, son Quintino n’étant pas franchement rapide. 
Pour les autres barragistes, les barres ont plu, à commencer par Emanuele Gaudiano, plus rapide que Daniel Deusser mais fautif sur un vertical avec le bondissant Chalou, deuxième à La Corogne. Médaillé d’or par équipes et de bronze en individuel aux Européens de Rotterdam, Jos Verlooy a lui laissé la sortie du double et le vertical qui suivait à terre sur son meilleur cheval Igor. 
 
Du côté des Bleus, Julien Épaillard a été le meilleur en concluant l’épreuve à la septième place sur Queeletta, révélée au plus haut niveau il y a quelques semaines seulement mais déjà très au point. Avec une technique bien à elle, la jument de onze ans s’est faite piéger sur le même vertical que Chalou. Avec dix points supplémentaires dans son escarcelle, le Normand totalise désormais vingt-six points sur les quarante d’ordinaire nécessaires pour prendre part à la finale du circuit. Il pointe pour l’heure à la dix-neuvième place du classement général. 
Lors du parcours initial, Kevin Staut a de son côté fauté à deux reprises sur la ligne du triple avec Viking d’la Rousserie. Simon Delestre a quant à lui connu un Grand Prix difficile, laissant quatre barres à terre avec un Uccello de Will sur la retenue. 
 
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