“Clooney a été fidèle à lui-même : phénomenal !”, Martin Fuchs

Sur la piste de Palexpo, Martin Fuchs a signé cet après-midi son premier succès dans le mythique Grand Prix du CSI 5* de Genève. Face à un parterre de stars, le Suisse à qui rien ne résiste a été le plus rapide dans un barrage à onze grâce au formidable Clooney 51, le partenaire de tous ses grands succès. Voici la réaction du numéro un mondial à l’issue de l’épreuve. 



Quel est votre sentiment après cette première victoire à Genève ? 
Il s’agit de ma première victoire dans Grand Prix du Grand Slam Rolex, qui regroupe les quatre meilleurs concours du monde (Genève, Bois-le-Duc, Aix-la-Chapelle et Calgary, ndlr). Tout le monde veut gagner ici. Jusque-là, je n’ai pas eu trop de chance, mais aujourd’hui, quelque chose a changé. Pour remporter une épreuve pareille, il faut un long chemin. Les années précédentes, j’ai fait des erreurs avec Clooney, ici à Genève. Il sautait toujours de manière magnifique, mais nous n’avions jamais réussi à nous imposer. Cette année, je suis arrivé avec beaucoup de confiance. Clooney a pris part à deux petites épreuves avant le Grand Prix, afin de pouvoir l’aborder avec confiance. Il a été fidèle à lui-même : phénoménal !
 
Lors du parcours initial, Clooney 51 a donné l’impression qu’il retombait dans quelques-uns de ses anciens travers, en collant un peu à la jambe par exemple. Cela était-il le cas ces dernières semaines ? 
En effet, en première manche, Clooney n’était pas super à monter, je n’étais pas très content de notre parcours. Pourtant, il était très relâché ces dernières semaines, tout comme lors de ses deux parcours de chauffe ce week-end. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais c’est quelque chose qui lui est déjà arrivé. Au barrage, il était plus concentré et souple, ce qui m’a donné confiance. 

Vous vous imposez ici dans le jardin de Steve Guerdat, votre ami mais néanmoins rival. Comment le match se déroule-t-il entre vous ? 
Il va falloir que Steve accepte de partager Genève car mon jardin à Zurich n’existe plus (rires). En réalité, je ne suis pas plus en rivalité avec Steve qu’avec un autre cavalier. Nous sommes très proches, je vais chez lui toutes les semaines. J’ai par exemple fait sauter Clooney dans son manège la semaine qui précédait le concours et il m’a donné quelques conseils. 

Cette victoire va vous rapprocher un peu plus du rang de numéro un mondial qu’occupe Steve Guerdat depuis un an…
Je suis loin du compte, il y a encore quelques concours cette année. Être numéro un mondial est en tout cas un objectif, et si ce n’est pas en janvier, ce sera un autre mois ou une autre année. Je suis très content du piquet de chevaux que j’ai aujourd’hui, et je suis vraiment heureux de pouvoir mettre la pression sur les autres cavaliers. 
 
Quelle sera la suite du programme demain pour Clooney 51 ? 
Clooney 51 va désormais se reposer pendant deux mois avant de reprendre la compétition lors d’un CSI 2*. Il devrait ensuite courir le Grand Prix CSI 5* de Bois-le-Duc, qui est également une étape du Rolex Grand Slam.