“Je vise un podium au Master Pro !”, Alexandra Paillot

Impatiente de défendre la bannière française lors des Jeux méditerranéens, qui se tiendront sur le terrain du Royal Club de Polo de Barcelone la semaine prochaine, Alexandra Paillot se concentre tout d’abord sur le Master Pro de Fontainebleau, qui aura lieu ce week-end. Sur le championnat hexagonal, la Picarde tentera de réitérer son exploit réalisé en 2015, année lors de laquelle elle a été la première femme à s’imposer dans cette compétition. À l’aube de ces deux grands rendez-vous, la cavalière de tout juste trente ans s’est confiée à GRANDPRIX-Replay.com. 



Après avoir mené sa cavalière vers le titre de championne de France en 2015, Polias de Blondel pourra-t-il réitérer cette année ?

Après avoir mené sa cavalière vers le titre de championne de France en 2015, Polias de Blondel pourra-t-il réitérer cette année ?

© Sportfot

GRANDPRIX-Replay.com : Dès demain vous débuterez le championnat de France Pro Élite avec Polias de Blondel, le cheval avec lequel vous aviez été sacrée championne de France en 2015. Pourquoi l’avoir choisi pour cette échéance ? 
Alexandra Paillot : Polias a terminé deuxième du Grand Prix lors de GRANDPRIX CLASSIC, il aime beaucoup ce terrain et y réussit à chaque fois. J’avais pensé à emmener Lumina, voire même Tonio, mais ce dernier part la semaine prochaine pour les Jeux méditerranéens (le couple a été sélectionné pour représenter la France à Barcelone, ndlr). L’encadrement fédéral nous a demandé de jouer le jeu des championnats de France, et, comme c’était important, j’ai choisi Polias. Je fais attention à lui tout de même, il a déjà quinze ans. Il a sauté à Cannes il y a dix jours, et s’est montré très en forme. 
 
GPR. : Quels sont vos objectifs pour cette compétition et quels cavaliers redoutez-vous ?
A.P. : Je vais faire au mieux, et je vise un podium bien sûr, puisque Polias a gagné ce championnat en 2015. L’année suivante, ce n’était pas possible pour moi d’y participer avec mon calendrier, et en 2017, j’avais emmené Lumina pour lui donner de l’expérience. Je redoute particulièrement Julien Gonin, qui a montré de très belles choses à Bourg-en-Bresse, mais aussi Romain Potin, le vainqueur de l’an dernier, ainsi que celui de l’année précédente, Marc Dilasser.
 
GPR. : Quelle a été la préparation pour Polias de Blondel et Tonio la Goutelle, chacun pour leur championnat respectif ?  
A.P. : Les derniers concours ont été une excellente préparation. Tous deux ont sauté à Cannes il y a dix jours, puis avant cela Tonio a participé à la Coupe des nations de Rome, ce qui a représenté une super répétition avant les Jeux méditerranéens.


“J’ai hâte d’être aux Jeux méditerranéens”

GPR. : Que savez-vous sur les Jeux méditerranéens, encore assez confidentiels pour le grand public ?
A.P. : J’en avais entendu parler lorsque Simon Delestre les avait remportés (le Lorrain s’était adjugé l’or en individuel et par équipes à Pescara, en 2009, grâce à Mélodie Ardente, ndlr). Olivier Guillon avait lui aussi fait une bonne performance il me semble (il faisait partie de l’équipe victorieuse, aux côtés de Simon Delestre, ndlr). La Fédération nous avait parlé de cette échéance il y a un petit moment déjà. C’est un vrai objectif, et une opportunité incroyable d’avoir été sélectionnée, comme à Rome !
 
GPR. : Quel sera le format de compétition en Espagne ? Y a-t-il une équipe que vous redoutez ? 
A.P. : Le championnat se passe en deux jours. On commence par la Coupe des nations, avant de profiter d’un jour de repos, puis d’enchainer avec la finale individuelle. Les parcours seront à 1,45m, et je pense qu’à domicile les Espagnols seront redoutables ; ils envoient leur équipe numéro un (ont été sélectionnés ; Eduardo Álvarez Aznar & Fidux, Sergio Álvarez Moya & Charmeur, Paola Amilibia & Julieta, Pilar Cordón Muro & Gran Cru van de Rozenberg, ainsi que Gerardo Menéndez Mieres & Costello, ndlr)
 
GPR. : Un mot sur l’équipe qui vous accompagnera ? (la sélection complète ici) 
A.P. : Je pense qu’on a une très bonne équipe ! Félicie et Titouan viennent de remporter chacun un Grand Prix (le Grand Prix CSI 2* de Deauville pour la première et le Grand Prix CSI 3* de Moorsele pour le second, ndlr). Pour Pierre Alain Mortier, cela fait plus de dix ans qu’on n’a pas fait équipe, la dernière fois remonte à l’époque où nous étions en Jeunes Cavaliers ! Je les connais tous très bien, et j’ai vraiment hâte d’être aux Jeux méditerranéens et de commencer les épreuves.