Cinquante couples étaient au départ de ce Grand Prix 4*. La concurrence entre cavaliers était rude, avec notamment la présence de Julien Gonin, le chouchou du concours basé à Saint Martin du Mont, dans l’Ain, le Suisse Romain Duguet, deuxième de la finale Coupe du monde 2017, Thierry Rozier, cinquième le week-end dernier du CSIO de la Baule, Mathieu Billot, vainqueur des deux éditions précédentes du CSI 4* de Bourg en Bresse, mais aussi Reynald Angot, Julien Epaillard, Pius Schwizer, le Colombien Carlos Lopez sacré meilleur cavalier de ce concours et classé troisième de ce Grand Prix 4* ou encore l’Irlandais Mark McAuley.

Mais à l’issue du premier tour de ce parcours dessiné par Grégory Bodo, chef de piste français notamment salué pour la qualité de ses tracés lors du Grand Prix Coupe du monde à Lyon, seuls cinq cavaliers se sont qualifiés pour le barrage : les amazones Margaux Bost avec As de Papignies et Alexandra Ledermann avec Requiem de Talma, ainsi que Carlos Lopez sur Admara 2, Alexis Deroubaix avec Timon d’Aure et Mark McAuley avec Utchan de Belheme. Le premier tour était très technique et exigeant avec notamment deux combinaisons délicates : l’obstacle numéro 5, un triple oxer/deux foulées/vertical/une foulée/oxer et un double de verticaux en fin de parcours. A chaque passage, le public, venu nombreux assister à cet événement incontournable de la région, a retenu son souffle.  Et c’est sous ses applaudissements et avec un suspens à son paroxysme que les cinq couples se sont ensuite élancés sur la piste pour le barrage. Premier beau résultat à ce niveau-là depuis une quinzaine d’années pour Alexandra Ledermann, classée deuxième. Très heureuse, la cavalière a qualifié son cheval de « magique. »

La réaction du vainqueur Alexis Deroubaix était elle aussi très spontanée : «  Je suis très heureux ! C’est vraiment la satisfaction d’un bon travail d’équipe. Mon cheval a sauté formidablement bien. Sur le premier tour, il était vraiment en ordre, à l’écoute, avec beaucoup de marge sur les obstacles et de la disponibilité. La difficulté majeure de ce premier tour était le double de verticaux avec un contrat de quatre foulées. Mais Timon a réalisé un beau passage. C’est un cheval extrêmement respectueux, courageux. Il se donne toujours à 100%. »

Dans quinze jours, le cavalier âgé de seulement trente ans participera au Longines Global Champions Tour de Cannes. A plus long terme, il espère refaire des Coupes des nations. Pourquoi pas en division une ? Il y a deux semaines, sa récente victoire à Fontainebleau au Grand Prix Classique Spring Break lui a certainement donné des ailes et cette première place à Bourg-en-Bresse, la plus belle de sa carrière, doit le conforter pour la suite de son programme.

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