Lorenzo de Luca parachève le triomphe romain de l’Italie sur la Piazza di Siena!
Lorenzo de Luca a triomphé dans le Grand Prix du prestigieux CSIO 5* de Rome, cet après-midi sur la Piazza di Siena. Associé à Halifax van het Kluizebos, le cavalier des écuries Stephex s’est imposé au terme d’une seconde manche palpitante, devançant l’Irlandais Bertram Allen sur Hector van d’Abdijhoeve et l’Australienne Edwina Tops-Alexander avec Inca Boy van’t Vianahof. Aucun des deux Français au départ n’est parvenu à se qualifier pour la seconde manche.
Vingt-quatre ans après Arnaldo Bologni, alors en selle sur May Day, Lorenzo de Luca a de nouveau fait retentir Fratelli d’Italia, l’hymne transalpin, lors du magnifique Grand Prix CSIO 5* de Rome, cet après-midi. Même s’il a déjà remporté les Grands Prix CSI 5* de Shanghai et Valkenswaard en 2017, et surtout celui du superbe CSIO 5* du Dublin en 2016, l’Italien de trente et un ans a signé là la plus belle victoire de sa jeune carrière au plus haut niveau. Avant de pouvoir lever les bras au ciel, le cavalier des écuries Stephex de Stephan Conter a dû s’extirper sans faute de deux manches particulièrement exigeantes et techniques. Il y est parvenu en selle sur Halifax van het Kluizebos, son excellent fils de Heartbreaker et d’une mère par Fétiche du Pas. Si, l’an passé, l’étalon alezan avait pris la tête du classement des gagnants internationaux en saut d’obstacles établi par la Fédération mondiale de l’élevage de chevaux de sport (WBFSH), il n’avait encore jamais remporté un Grand Prix à 1,60m. Sur l’enchanteresse Piazza di Siena, le couple a décroché sa treizième victoire internationale, et donc de loin la plus belle.
Dans cette épreuve programmée dès 12h15 afin de permettre à la chaîne de télévision publique italienne Rai de pouvoir retransmettre dans les meilleures conditions possibles l’arrivée du Giro d’Italia cycliste, qui s’achève également aujourd’hui à Rome, les surprises n’ont pas manqué en première manche. Ainsi, aucun couple ayant sauté l’exigeante Coupe des nations il y a deux jours n’a réussi de sans-faute. Il faut dire que le parcours était à nouveau très haut, épais et surtout plus subtil que celui de vendredi, même si Uliano Vezzani avait décidé d’épargner aux chevaux la rivière (bien présente jeudi dans la qualificative et vendredi dans la Coupe des nations). Cette décision, assez rare dans un Grand Prix CSIO 5*, est peut-être un peu liée à la qualité du nouveau terrain en herbe de la place de Sienne, qui a tenu bon mais qui devra être amélioré d’ici 2019, tout comme celui de La Baule où s’est tenu l’Officiel de France la semaine passée. Pour le reste, la chaleur, même un peu moins forte aujourd’hui, a dû peser aussi sur les organismes des chevaux.
Dans cette épreuve programmée dès 12h15 afin de permettre à la chaîne de télévision publique italienne Rai de pouvoir retransmettre dans les meilleures conditions possibles l’arrivée du Giro d’Italia cycliste, qui s’achève également aujourd’hui à Rome, les surprises n’ont pas manqué en première manche. Ainsi, aucun couple ayant sauté l’exigeante Coupe des nations il y a deux jours n’a réussi de sans-faute. Il faut dire que le parcours était à nouveau très haut, épais et surtout plus subtil que celui de vendredi, même si Uliano Vezzani avait décidé d’épargner aux chevaux la rivière (bien présente jeudi dans la qualificative et vendredi dans la Coupe des nations). Cette décision, assez rare dans un Grand Prix CSIO 5*, est peut-être un peu liée à la qualité du nouveau terrain en herbe de la place de Sienne, qui a tenu bon mais qui devra être amélioré d’ici 2019, tout comme celui de La Baule où s’est tenu l’Officiel de France la semaine passée. Pour le reste, la chaleur, même un peu moins forte aujourd’hui, a dû peser aussi sur les organismes des chevaux.
Incroyables McLain Ward et Azur !
Aucun des Français engagés dans ce Grand Prix n’a su s’en sortir sans pénalité. Cinquième sur la liste de départ, Alexandra Paillot a réussi un bon parcours avec Lumina, mais a tout de même fauté sur le vertical 9b placé au milieu du triple puis sur le vertical final 13, concédant également un point de temps. Tout dernier concurrent de cette première manche, Simon Delestre a été quelque peu surpris par la réaction de l’inexpérimenté Sultan de Beaufour à l’abord du vertical 4 – «il a eu peur du char placé en décoration près de cet obstacle», a dit le Lorrain en sortie de piste – avant de renverser l’oxer 12 et le 13 à son tour. Côté suisse, on a compté douze points pour Niklaus Rutschi et Cardano CH (fautes sur les verticaux 4 et 5b de sortie du double puis sur le 12), huit pour Arthur Gustavo da Silva et Inonstop van’t Voorhof (verticaux 9a et 13), mais aussi pour Steve Guerdat et Bianca (oxer 5a et vertical 7), pourtant lauréats du Grand Prix CSI 5* de Windsor il y a deux semaines, et seulement quatre pour Janika Sprunger et l’exceptionnel Bacardi VDL (oxer 8), quatorzièmes et premier couple non repris en seconde manche.
Treize paires se sont donc disputé la victoire : quatre à quatre points, une à un point et huit sans-faute. Reparti en ouvreur, le seul Belge en lice dans ce Grand Prix, François Mathy Jr (oxer 8 en première manche), a sécurisé un fort bon parcours avec son Selle Français Uno de la Roque, terminant neuvième. Le Suédois Henrik von Eckermann, vainqueur ici en 2015, s’est montré moins timide avec Newton Abbot. Son sans-faute lui a offert la sixième place. Le jeune Turc Derin Demirsoy n’a pas connu autant le réussite avec le très bon Harry K, fautant sur le fameux vertical du Colisée avant de subir un refus à l’abord de l’avant-dernière difficulté. Il a sagement préféré en rester là. Sûrement vexé par sa faute un peu banale à l’oxer 6 sur bidet du premier acte, McLain Ward est venu rappeler à tout le monde qu’il formait bien l’un des tout meilleurs couples au monde avec la géniale HH Azur Garden’s Horses, victorieuse ici en 2016. L’Américain a pris tous les risques pour couper la ligne d’arrivée en 43’’38, un chrono que personne ne pourra approcher et qui lui offrira la quatrième place.
Le Suédois Fredrik Jönsson, lui, espérait sûrement en finir avec son seul point de temps du premier tour, mais sa faute sur la sortie du double avec Cold Play l’a repoussé à la onzième place. L’entrée du double a privé d’un premier double sans-faute le jeune Irlandais Michael Duffy, dixième avec Lapuccino 2. Plus rapide que lui, le Néerlandais Leopold van Asten a franchement tenté sa chance avec VDL Groep Beauty, mais a fauché le dernier vertical, se classant cinquième. Son compatriote Johny Pals n’a pas non plus réussi le double clear round, cédant dès le troisième obstacle avec le très plaisant Chat Botté du Ruisseau, huitième. Même cause et même conséquence pour le troisième Suédois en course, Douglas Lindelöw, piégé sur le Colisée, qu’il a pourtant voulu assurer avec Zacramento, septième. McLain Ward boit du petit lait au paddock, Mais il ne va tout de même pas gagner!
Pouce levé pour Bertram, pouce baissé pour Edwina…
Les quelques milliers de spectateurs massés sur les talus entourant la piste ovale de Rome accueillent Lorenzo de Luca plus bruyamment qu’aucun autre lorsqu’il entre en piste. Seul Italien qualifié pour cette manche, le très subtil et talentueux cavalier ne va pas décevoir les tifosis. Menant Halifax à un grand train, coupant au maximum ses trajectoires, le Transalpin n’est pas tout fait serein dans la dernière ligne, mais il parvient à mobiliser son étalon pour boucler ce fameux premier double sans-faute. Et Rome explose de joie! Luciana Diniz tente d’en faire autant avec sa fabuleuse Fit For Fun 13, mais la Portugaise négocie mal le double, et en renverse les deux éléments, terminant douzième.
Les deux derniers concurrents vont réussir les deux seuls autres doubles sans-faute. La troisième place revient à Edwina Tops-Alexander et Inca Boy van’t Vianahof, dont le geste des postérieurs a laissé penser que ses guêtres étaient peut-être trop serrées. On aurait aimé entendre l’Australienne à ce sujet, seulement elle n’a pas daigné se présenter en conférence de presse, écourtant même son tour d’honneur. La grande classe… Et la deuxième place récompense Bertram Allen, qui a tout tenté pour arracher la victoire des mains de Lorenzo de Luca. Toujours aussi clairvoyant en piste, bien que moins performant qu’il y a deux ou trois ans, l’Irlandais montre le meilleur du délicat Hector van d’Abdijhoeve, mais doit s’incliner pour six dixièmes de seconde. Lui ne manquera pas d’honorer le public et les organisateurs de ce bel événement, auquel il participait pour la première fois. Des Italiens qui ne pouvaient pas rêver d’une plus belle conclusion. Il faut dire que la Squadra Azzura n’avait plus réussi le doublé Coupe des nations - Grand Prix depuis… 1976 et le succès du grand et regretté Piero d’Inzeo!
Les résultats
Lire ici la réaction de Lorenzo de Luca
Lire ici la réaction de Bertram Allen
Revivez le parcours gagnant de Lorenzo de Luca et Halifax van het Kluizebos dans le Grand Prix du CSIO 5* de Rome.