“J’aimerais vraiment évoluer vers le haut niveau”, Félicie Bertrand

Dimanche après-midi, la Normande Félicie Bertrand a signé une magnifique deuxième place dans le Grand Prix CSI 3* du Touquet, comptant une nouvelle fois sur la pétillante Sultane des Ibis avec qui elle ne manque rien. Avec sa fille de Quidam de Revel mais aussi Creta LS*La Silla et Vahiné de Favi, elle compte sur trois juments d’exception pour tendre vers le haut niveau, et la locataire du Pôle de Deauville ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Rencontre au Touquet afin d’en apprendre un peu plus sur la souriante Félicie Bertrand.



GRAND-PRIX Relay.com : Vous avez conclu un week-end magnifique au Touquet en vous emparant de la seconde place du Grand Prix CSI 3* avec Sultane des Ibis. Quel bilan dressez-vous à l’issue de cette dernière performance ?
Félicie Bertrand : Ce concours est juste magnifique. J’adore venir ici. C’est beau, la piste est de bonne qualité. C’est un bonheur de venir ici, nous sommes bien reçus. Et en plus avec ce soleil, c’est l’un des concours que l’on aime le plus en France !
Je suis très contente de ce parcours. Sultane des Ibis est arrivée au Touquet en ayant un peu de repos, elle était donc très fraîche. Elle sautait beaucoup trop en avant le premier jour, mais cela s’est mieux passé le lendemain. Elle est douzième de la 1,50m, après avoir été sans-faute dans la première manche et en ayant fait huit points au barrage. Nous nous classons douzièmes. Dans le Grand Prix, elle a été fantastique du début à la fin, répondant à l’ensemble de mes attentes.

GPR : Outre Sultane des Ibis, vous disposez d’un piquet de chevaux assez prometteur pour l’avenir comme Creta LS*La Silla, une fille de Casall âgée de neuf ans. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
F.B. : J’avais aussi emmené Vahiné de Favi au Touquet. Une jument qui semble fortement appréciée dans la région (âgée de neuf ans, la fille de Number One d’Iso*Un Prince est née dans la région chez le Docteur Vétérinaire Dominique Abraham, ndlr). C’est une jument qui commence les 1,45m. Elle a fait le Grand Prix Pro 1 de Saint-Lô, dans lequel elle est sans-faute et classée quinzième. Ce dimanche matin, elle fait un petit quatre points dans l’épreuve à 1,45m. C’est une jument que j’adore car je pense qu’elle va sauter très haut. Ce qui est un peu compliqué avec elle, c’est qu’elle regarde partout ce qu’il se passe. Mais c’est une jument qui a envie de bien faire. Avec la famille Mégret, ses propriétaires, on a vraiment beaucoup d’espoirs en cette jument. Creta LS* La Silla, je la connais un peu plus, car je l’ai montée dans son année de six ans. Je la retrouve, je l’adore aussi. C’est une jument incroyable, car elle reste toujours la même, que ce soit sur les parcours, au manège, à l’extérieur. Elle est imperturbable. Elle est un peu moins démonstrative mais reste très respectueuse et possède un grand cœur. Ce sont trois juments fantastiques.
 


“Avec la famille Mégret, nous voyons les choses de la même façon”

GPR : Avec de telles recrues, quels sont justement vos objectifs cette saison ? Sultane des Ibis semble se démarquer comme votre cheval de tête ?
F.B. : Effectivement, c’est Sultane des Ibis qui dispose du plus de métier (avec Pénélope Leprevost, la jument participait jusqu’en 2015 à des épreuves internationales à 1,50m de niveau 5*, ndlr). Les autres n’ont pas encore ce niveau, mais sont déjà en train de bien la rattraper depuis le début de la saison ! Il est prévu que j’aille au National de Canteleu puis à Deauville. Ensuite, il est prévu avec ces trois juments, de participer au concours international de Bourg-en-Bresse. J’espère évoluer davantage vers le haut niveau.

GPR : Justement, quels sont vos échanges avec Philippe Guerdat, le sélectionneur de l’équipe de France ?
F.B. :  Je commence un peu à discuter avec lui. C’est vraiment quelqu’un qui est apprécié de tout le monde. Il est vraiment super car dès qu’un couple fonctionne bien, il n’hésite pas à lui donner sa chance.

GPR : Après Pénélope Leprevost, Nicolas Delmotte entame à son tour une collaboration avec la famille Mégret et le Haras de Clarbec. De votre côté, depuis quand vous confient-ils des chevaux ? 
F.B. : En fait, on se connait depuis quelques années, et j’ai d’ailleurs monté quatre ans et demi pour la famille Mégret, il y a neuf ans de cela. Ensuite, je me suis installée à mon compte, nous avons chacun réalisé notre petit bout de chemin. Nous travaillons de nouveau ensemble depuis août dernier. Ils m’avaient rappelé pour que je monte à nouveau Creta LS*La Silla. De fil en aiguille, ils m’ont confié d’autres chevaux, qui sont tous chez eux, à Clarbec. C’est très pratique pour moi car je loue des boxes à quelques kilomètres de là, au Pôle International de Deauville. Je pense que nous voyons les choses de la même manière et que nous partageons le même amour des chevaux. C’est très agréable de travailler avec eux. Je suis ravie d’accéder à ce niveau grâce à eux.