“J’aimerais vraiment être sélectionné en CSI 5* ou en Coupe des nations”, Harold Boisset

Lors du CSI 3* de Maubeuge, Harold Boisset a réalisé un sacré hold-up ! Vainqueur de quatre épreuves internationales dont l’épreuve majeure du samedi, et deuxième dans le rendez-vous principal du vendredi, le sympathique Montpelliérain installé au centre équestre de Grammont a pu compter sur ses trois juments de choc ; Quolita Z, T’Obetty du Domaine et Quaprica d’Aveyron. S’il a pu goûter aux CSI 5* et à la veste de l’équipe de France ces dernières années, le cavalier qui termine ses parcours plus vite que son ombre ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans sa progression vers les ors du saut d’obstacles mondial. Pour cela, il devrait pouvoir compter sur quelques pépites dont il nous a parlé. Entretien.



GRANDPRIX-Replay.com : Le week-end a été pour le moins riche en classements à Maubeuge ! Pouvez-vous nous dresser un bilan de vos quatre jours dans le Nord ? 
Harold Boisset :T’Obetty du Domaine et Quolita Z ont débuté leur week-end jeudi avec une 1,35m et une 1,40m afin qu’elles prennent leurs marques. Le lendemain, Quolita était bien, au milieu de mon barrage j’ai été un peu prudent donc nous finissons deuxièmes. Dans le Grand Prix hier elle s’est baladée au début du premier parcours, et a terminé un peu plus contractée. Par contre au barrage, je pense que je me suis fait avoir à mon propre jeu. J’ai voulu prendre le premier obstacle avec un gros biais, et elle n’a pas compris (la baie d’1,53m a dérobé avant de conclure son parcours en quatre points, synonymes de treizième place finale, ndlr). Pour un tel angle, il fallait qu’elle soit vraiment entre mains et jambes, mais je n’ai pas réussi à avoir l’abord que je souhaitais. 
T’Obetty a elle aussi été super ! Samedi, je ne pensais pas que j’étais allé si vite, mais tout s’est bien enchainé et elle a vraiment bien sauté. Dimanche matin, elle était un peu plus horizontale mais au barrage elle a été fantastique. 
Quaprica d’Aveyron avait très bien démarré sa saison à Arezzo, et elle a encore bien répondu à Maubeuge. En bref, les juments sont vraiment très en forme ! 
 
GPR. : T’Obetty du Domaine s’impose très régulièrement dans de belles épreuves, et concourt parfois en Grands Prix. Comment voyez-vous son évolution ? 
H.B. :C’est une jument particulière, elle n’a fait que quelques Grands Prix CSI 3* ainsi que le Grand Prix CSI 4* d’Arezzo, où elle a très bien sauté. Elle peut très bien commencer une compétition en remportant une épreuve à 1,50m, que ce soit une vitesse ou une épreuve à barrage, puis remporter la petite épreuve du samedi. Elle est incroyable parce qu’elle s’adapte à toutes les situations. Elle ressemble à Quolita, elles ont le même respect, mais elle est un peu plus dure à gérer. Quolita conserve toujours sa qualité de saut tandis que T’Obetty peut avoir un peu du mal en fin de week-end, tant elle se donne sur chaque saut. En tout cas, les deux s’épaulent très bien et je pense que T’Obetty pourra prendre le relais dans la saison afin que Quolita puisse souffler. 
 
GPR. :  Après un week-end si fructueux, savez-vous quel sera le programme pour la suite ? 
H.B. : Pas vraiment non, je voulais vraiment retourner à La Baule mais cela semble compromis pour le moment. Pour les championnats de France, je prendrai T’Obetty. Je compte aussi aller à Bourg-en-Bresse où le programme est super, et j’aimerais vraiment être sélectionné en CSI 5* ou en Coupe des nations. Mais pour l’heure, le programme de concours est un peu flou.
 


“Vakhenaton et Vérone de la Roque sont très prometteurs”

GPR. À neuf ans, Vakhenaton et Vérone de la Roque (tous deux en vidéo en bas de l'article) semblent montrer un sacré potentiel. Pouvez-vous nous parler de ces deux chevaux ? 
H.B. :Nous avons acheté Vakhenaton quand il avait quatre ou cinq ans. Je l’avais confié à Bernard Lefèvre la saison dernière, un cavalier qui m’a formé car il travaillait au centre équestre de Grammont lorsque j’étais élève. Il lui a fait prendre beaucoup d’expérience sur des épreuves à 1,40m, puis je l’ai récupéré pour la tournée d’Oliva en début d’année. Il est très atypique, mais dispose de moyens et d’un mental hors-normes. Il a débuté cette année les 1,50m et il doit encore prendre du métier, mais je l’aime beaucoup. Vérone est une jument que j’adore, même si nous manquons un peu de réussite. Elle peut sauter parfaitement, dès qu’elle touche la moindre barre sur un parcours, elle tombe. Mais je suis sûr que lorsqu’elle aura pris la mesure des parcours, elle sera excellente. Tous deux sont très prometteurs, bien qu’un peu tendres encore. Au même âge T’Obetty et Quolita étaient plus compétitives. 
 
GPR. : Le Grand National sera-t-il un objectif cette saison ? 
H.B. : Avec Charles-Henri (Fermé, ndlr) nous avions plutôt bien entamé le circuit, même s’il reste encore beaucoup d’étapes. Pour Vérone et Vakhenaton c’est un super circuit, il leur permet de progresser en même temps. Mais les étapes sont relativement loin. J’irai peut-être à Lure cet été afin de pouvoir concourir à Lemberg la semaine qui suit sans rentrer aux écuries. Je vais quand même essayer de suivre le circuit au maximum. 
 
GPR. : Vous disposez toujours de chevaux très compétitifs, comment gérez-vous le recrutement de jeunes pépites ? 
H.B. :  Cette année nous avons une quinzaine de chevaux entre quatre et six ans. Certains sont destinés au commerce et d’autres au sport. En fonction de leur évolution, les plans peuvent changer. Pour le moment, ils ont fait quelques parcours et je les ai assez peu montés, c’est plutôt Victoire Darcelier et Anne-Sophie Louis qui les forment. Ils avancent tranquillement. Étant donné que nous avons un concours national au centre équestre de Grammont ce week-end, je vais pouvoir les monter sur quelques parcours.