Un match entre Beezie Madden et Henrik von Eckermann ?
Qui soulèvera le trophée de la finale de la Coupe du monde Longines? Après deux épreuves, et avant les deux ultimes manches de demain, cette compétition semble s’être convertie en un match entre Beezie Madden et Henrik von Eckermann, l’Américaine comptant une barre d’avance sur le Suédois. Pour autant, en cas de défaillance de ces deux cavaliers, quatre, voire six poursuivants peuvent encore espérer l’emporter. Pour les Français, ce sera mission impossible. En attendant, Grand Prix a sorti ses calculettes et fouillé dans ses archives.
À ce stade, un rappel de la formule peut s’avérer nécessaire pour saisir ces calculs d’apothicaire. Dans cette compétition, la Chasse du premier jour et le Grand Prix du deuxième jour apportent aux cavaliers des points en fonction de leur classement dans chacune de ces deux épreuves, et ce quels que soient les écarts de temps et les fautes concédées par les uns et les autres. On divise ensuite le total de chacun par deux. Tandis que le leader se retrouve forcément avec un score de zéro, les différences de points, arrondies à l’entier inférieur, se transforment alors en un total de points de pénalité que chaque concurrent doit s’efforcer de ne pas alourdir lors des deux ultimes manches de la finale. À noter qu’on peut assister à un barrage le dernier jour, mais uniquement pour la victoire.
Philippaerts, Ward et Lindelöw n’ont pas encore perdu !
Comme son compatriote McLain Ward avec HH Azur Garden’s Horses l’an passé à Omaha, Beezie Madden a remporté les deux premières épreuves. C’est donc elle qui s’élancera demain avec un score vierge. Sixième de la Chasse et quatrième du Grand Prix, Henrik von Eckermann a accumulé huit points de moins que l’Américaine. Divisée par deux, cette différence donne donc une pénalité de quatre points. Troisième, l’Américain Devin Ryan en compte six avec le jeune et séduisant Eddie Blue. On trouve ensuite trois cavaliers à huit points, soit déjà à deux fautes de Madden : le Belge Olivier Philippaerts, McLain Ward et le Suédois Douglas Lindelöw. Peuvent-ils encore espérer l’emporter avec H&M Legend of Love, Azur et Zacramento?Mais au fait, avec combien de points se gagne généralement cette finale? L’an passé, ayant remporté les trois épreuves du programme, McLain Ward avait terminé avec un score vierge, tout comme Steve Guerdat en 2016 à Göteborg avec Corbinian, leader après les deux premières épreuves et auteur d’un double sans-faute le dimanche. En 2012, Rich Fellers et le même Steve Guerdat avaient achevé la finale de Bois-le-Duc avec un tout petit point. L’Américain s’était alors imposé au terme d’un barrage d’anthologie sur Flexible, tandis que le Suisse avait dû se contenter de la deuxième place avec Nino des Buissonnets. En 2014 à Lyon, où les jeux comptables avaient été un peu faussés lors de la deuxième épreuve, qui s’était achevée par un barrage à vingt et un, l’Allemand Daniel Deusser et Cornet d’Amour s’étaient imposés avec un total de deux points. En 2011 à Leipzig, l’Allemand Christian Ahlmann et Taloubet Z avaient bouclé leur finale victorieuse avec quatre points.
On peut même gagner avec neuf points !
Cependant, les scores sont parfois plus élevés, notamment quand les parcours du dimanche sont exigeants, voire très exigeants. Ainsi, en 2010 à Genève, l’Américain Mario Deslauriers, leader avec zéro point, avait tout perdu lors de la dernière manche en concédant treize points avec Urico. L’Allemand Marcus Ehning avait alors été déclaré vainqueur avec Noltes Küchengirl et Plot Blue, qui lui avaient permis de totaliser six points. En 2015 à Las Vegas, Steve Guerdat et Albführen’s Paille de la Roque s’étaient imposés à l’arraché, huit points contre neuf, devant Pénélope Leprevost et Vagabond de la Pomme. Enfin, lors de la finale de Göteborg en 2013, peut-être la plus difficile de l’histoire récente, Steve Guerdat (encore!) et Beezie Madden avaient dû être départagés lors d’un barrage, ayant tous les deux conclu leur exercice avec neuf points.Neuf points, cette année, c’est le score affiché par le Néerlandais Harrie Smolders et le Colombien Carlos Lopez Lizarazo, associés à Emerald et Zinius pour le premier, et Admara 2 pour le second. Dès lors, si les parcours de demain sont vraiment corsés, ce qu’on peut légitimement attendre de l’Espagnol Santiago Varela, ils ne seraient pas deux, ni six, mais bien huit à pouvoir encore s’imposer. Pour les Français, en revanche, la mission semble impossible. Le meilleur d’entre eux, Roger-Yves Bost, compte douze unités, contre treize pour Simon Delestre, dix-neuf pour Kevin Staut et vingt et une pour Julien Épaillard. Ils se battront donc plutôt pour les gains individuels de la troisième épreuve, dotée de 300 000 euros, et pour enflammer le public de l’AccorHotels Arena.
Le classement provisoire après deux épreuves
Le classement général de la finale de 2017 à Omaha
Le classement général de la finale de 2016 à Göteborg
Le classement général de la finale de 2015 à Las Vegas
Le classement général de la finale de 2014 à Lyon
Le classement général de la finale de 2013 à Göteborg
Le classement général de la finale de 2012 à Bois-le-Duc
Le classement général de la finale de 2011 à Leipzig
Le classement général de la finale de 2010 à Genève