Dernier tour de piste à Paris pour Winningmood

Ce week-end à Paris, Winningmood foulera pour la dernière fois une piste de compétition. Engagé dans le concours qui se courra en parallèle à la finale de Coupe du monde Longines, le superbe gris tirera en effet sa révérence, après une carrière couronnée de succès notamment sous la selle de Luciana Diniz.



Affichant une forme éblouissante du haut de ses dix-neuf printemps, l’excellent Winningmood fera ses adieux au sport ce week-end, dans l’enceinte de l’AccorHotels Arena de Paris. Le BWP par Darco sautera en effet pour la dernière fois en compétition, à l’occasion du CSI organisé en parallèle à la finale de Coupe du monde Longines. 
Partenaire de Luciana Diniz depuis 2009, le pétillant gris a éclot sur la scène internationale avec le Belge Ludo Philippaerts, avec qui il a notamment remporté le Grand Prix Coupe du monde de Malines en 2008. Par la suite, il s’est imposé dans deux Grands Prix CSI 5* sous la selle de la Portugaise, lors des Longines Global Champions Tour de Vienne et de Madrid, en 2015. L’an passé, il s’était également imposé dans une belle épreuve à 1,55m à l’occasion du CSI 5*-W de Chantilly. 
Pendant plus de dix ans, l'étalon né Winningmood van Arenberg a parcouru le monde et foulé nombre des plus belles pistes du globe. Il a accompagné Luciana Diniz en finales de Coupe du monde à deux reprises. À Genève en 2011, il avait d’ailleurs terminé au pied du podium. Avec trois participations aux Européens, sa meilleure performance restera sa neuvième place individuelle lors des championnats de Madrid, en 2011.  


“Dès que je me suis assise sur le cheval, j'ai eu le coup de foudre”, Luciana Diniz

Dans les écuries de Luciana Diniz depuis neuf ans, Winningmood aura participé à une véritable transition dans la carrière de l’amazone portugaise. “C'est lui qui m'a permis de franchir un cap, de jouer avec les plus grands après la période de Dover. C'est un cheval très calme. Mais c'est surtout un cheval qui a quelque chose d'humain et de généreux”, a déclaré la cavalière. Pourtant, ce ne fut pas le coup de foudre au premier regard ! “Edouard (de Rothschild, son propriétaire, ndlr) avait essayé d'attirer mon attention sur le cheval, mais je lui ai tout de suite dit que, vu son physique, ce n'était pas un cheval pour moi. Et pourtant, un an plus tard, en avril 2009, Edouard m'a convié chez lui pour essayer Winningmood. Dès que je me suis assise sur le cheval, j'ai eu le coup de foudre. En fait, c'était un cheval de rêve”, a-t-elle poursuivi. 
Winningmood tirera donc sa révérence samedi soir après le Grand Prix Equithème. “Il partira au haras (de Meautry, ndlr), je me suis faite à cette idée, mais Edouard sait que c'est mon cheval, qu'il fait partie de ma vie. Alors, entre les saisons de monte, il reviendra chez moi et continuera à travailler. Il aime les concours, il aime travailler, il a besoin de ça”, a expliqué Luciana Diniz.

Désormais, Winningmood devrait donc se consacrer pleinement à sa carrière de reproducteur, un rôle dans lequel il connait déjà un certain succès. Pour cause, son fils Best of l'Herbage a été sacré champion des six ans en septembre à Fontainebleau. Le BWP a débuté la monte en 2003 en Belgique, ses premiers produits ont donc quinze ans déjà. Parmi eux, plusieurs se distinguent sur la scène internationale, à l'instar de Eminem au Mexique, Eliot DWS avec l'Espagnol Manuel Fernández Saro et l'Argentin José Larocca, ou encore Van Schijndel's Eclips avec le Néerlandais Piet Raijmakers Jr. 

En novembre, Winningmood avait fait l'objet de la rubrique “L'étalon du mois” dans les pages de GRANDPRIX Magazine. À retrouver ici !