“Je continue à me battre et j’essaye de retrouver le niveau des meilleurs”, Kevin Staut

Voici la réaction de Kevin Staut, deuxième du Grand Prix CSI 5* du Longines Masters de Paris associé à For Joy van’t Zorgvliet*HDC : 



“Au barrage, je n’ai pas très bien anticipé l’abord du dernier oxer, où j’ai perdu un peu de temps. Nous avons de très bons chefs de piste en France, et particulièrement Grégory (Bodo, constructeur des parcours du Longines Masters ce week-end, ndlr). Avant, nous avions de bons cavaliers, maintenant nous avons de bons chefs de piste et c’est une bonne chose que nous ayons réussi à réunir les deux. Aujourd’hui, nous avons vu des fautes partout et il n’y a pas eu de juge de paix. À la reconnaissance, nous craignions un peu le milieu de triple, qui a finalement été à l’origine de peu de fautes. Le tracé était très subtil et le temps très juste. Il nous a obligé à monter dans le rythme, ce qui est la base de l’équitation. Bravo à Grégory, tous les parcours étaient très bien imaginés ce week-end !
 
[Répondant à une question de GRANDPRIX concernant l’horizon 2020 et ses nouveaux chevaux] Calevo 2 est blessé, et devrait reprendre la compétition d’ici février ou mars. Avec mon nouveau système, j’ai eu la chance d’accueillir de très bons chevaux rapidement, sans retomber très bas. Je suis un fou de haut niveau, et les chevaux que vous avez cités (Visconti du Telman et Tolède de Mescam, ndlr)sont arrivés à pic. Il y a également Viking d’la Rousserie, qui est un très bon cheval. Je continue à me battre et j’essaye de retrouver le niveau des meilleurs. J’ai connu une remise en question personnelle car j’ai eu la volonté de recréer des collaborations et des partenariats à même de me mener vers de nouveaux grands succès sportifs. 
 
[Au sujet de l’équipe de France et des JO qui se profilent] En ce moment, nous vivons en permanence dans le sursaut. Nous sommes en deçà de pas mal de nations. Avec le nouveau format olympique à trois cavaliers - que tout le monde conteste -, il faudra espérer que les meilleures équipes s’effondrent à Tokyo si nous voulons viser une performance. Quoi qu’il en soit, la France est pour l’heure un cran en dessous des équipes avec lesquelles elle rivalisait en 2016 et en amont d’autres grands championnats ces dernières années. Les résultats individuels d’aujourd’hui sont positifs et vont donner de l’énergie aux équipes et aux propriétaires. En se serrant les coudes, nous pourrons peut-être créer de nouveaux exploits. Deux chevaux présents aujourd’hui sur le podium n’iront pas à Tokyo (le sien, For Joy van’t Zorgvliet*HDC, ainsi que celui de Simon Delestre, Hermès Ryan des Hayettes, ndlr)et d’autres cavaliers établissent un plan en vue des JO. Les performances françaises dans ce Grand Prix donnent un peu d’oxygène, mais nous sommes loin d’être arrivés ! Pour les JO de Paris, je suis plus optimiste (rires). Il nous reste du temps, nous sommes moins dans la précipitation. Quoi qu’il en soit, les cavaliers vont se battre pour que les épreuves par équipes retrouvent le format à quatre cavaliers.”