Kevin Staut : « La finale avec Rêveur et Silver »

Présent sur le CSI2* de Cagnes-sur-Mer, Kevin Staut s’est confié à l’équipe de Grandprix TV et évoque notamment sa présence sur la Côte d’Azur, la finale Coupe du monde et ses plans pour les Jeux équestres mondiaux de Tryon.
 



Grand Prix : Quelle est la raison de votre présence au CSI2* de Cagnes-sur-Mer ?
Kevin Staut : Quand on fait des concours cinq étoiles quasiment tous les week-ends, c’est difficile d’arriver à former et à donner de l’expérience aux chevaux plus jeunes, ceux qui en ont besoin. La saison extérieure va recommencer et, pour les chevaux qui atteignent sept ou huit ans, on aura des possibilités de les emmener dans les épreuves internationales pour Jeunes chevaux, mais il n’y en a pas forcément dans tous les cinq étoiles. Donc, cette semaine, je suis venu avec onze chevaux ici, dont trois pour mon cavalier, Mathis Burnouf. J’ai pris Rêveur de Hurtebise*HDC, uniquement pour le travailler sur le plat, et des jeunes de sept à neuf ans pour leur donner de l’expérience.
 
G.P. : Pouvez-vous nous parler des chevaux que vous avez emmenés ici ?
K.S. : J’ai deux chevaux vraiment prometteurs qui ont huit ans, Fleurbelle N (Heartbreaker) et JK Click n’Chic (Click ans Cash), qui sont deux nouvelles recrues qu’Emmanuèle et Armand Perron-Pette ont achetées pendant l’hiver et qui sont, à mon avis, de futurs cracks. Il faut leur donner de l’expérience sans aller trop vite. Ils ont fait Royan et maintenant Cagnes-sur-Mer et je pense qu’ils vont pouvoir rentrer en troisième cheval dans les cinq étoiles d’ici peu, car ils ont montré de très bonnes choses.
Et ensuite, j’ai deux sept ans qui sont très prometteurs et ont fait les épreuves de Jeunes chevaux à Cagnes : Touchant van T & L Z (Toulon) et Bahia de Mars (Kannan). Touchant, je le monte depuis quasiment une saison, il a beaucoup de caractère, mais c’est un cheval très respectueux et très compétitif.
 On a pris également des chevaux en valorisation pour le commerce. Mathis Burnouf, mon cavalier, monte un cheval qui s’appelle CCstud’s Fidelity (Monte Bellini), qui nous a été confié par des propriétaires suédois il y a déjà plus d’une saison et que j’ai monté un petit peu. Il a fait les épreuves à 1,40 m et va faire l’épreuve ranking à 1,45 m vendredi.
On a un peu un mélange de chevaux entre ceux à qui on veut donner de l’expérience, ceux que l’on valorise et des chevaux qui ont besoin de recommencer aussi sur de plus petites épreuves, comme Una de Kerglenn ou Uraeus Blanc, qui avaient besoin de sauter en extérieur pour la première fois un peu plus petit. Donc, c’était une bonne opportunité de venir ici et de faire ce travail-là.
 


G.P. : Comment se passe ce début de concours ?
K.S. :
Pour l’instant, la compétition se passe bien, les conditions sont parfaites, que ce soit la météo ou les infrastructures. Dans les écuries, on est comme chez soi, on a toute une rangée de boxes en dur. Les pistes sont bonnes. Après, quand on a beaucoup de chevaux comme ça, il faut également s’organiser d’un point de vue logistique pour faire du bon travail, mais c’est pour ça que j’ai aussi pris pas mal de monde, dont Laurence, qui est ma groom concours depuis maintenant neuf ans et qui est ici pour chapeauter un peu l’organisation et il y a trois personnes en plus pour aider. On avait à cœur de venir ici, mais de le faire bien pour vraiment faire le meilleur travail possible.
 
G.P. : Pouvez-vous nous parler de Mathis Burnouf, qui travaille maintenant avec vous ?
K.S. :
Mathis est arrivé il y a environ trois mois. C’est Julie Ulrich, avec qui je travaille depuis quelques années et qui s’occupe de toute la gestion du travail des chevaux quand je suis absent, qui m’avait parlé de lui en me demandant où l’on pourrait lui trouver une place qui lui permettrait d’évoluer. J’ai réfléchi à quelques places et, à la fin, je me suis dit qu’on pourrait le prendre chez nous au Haras de la Forge. Il faut encore mettre ça en place et continuer à développer, mais on essaye d’avoir des chevaux en valorisation pour le commerce et les propriétaires nous font confiance. Généralement, quand ils mettent des chevaux dans une écurie, ils aiment bien que ce soit le premier cavalier qui les monte, mais Mathis a énormément de talent, il a su faire ses preuves et leur montrer qu’il savait aussi très bien les valoriser en tant que cavalier, mais aussi grâce à son circuit des Jeunes cavaliers, où il y a un potentiel commercial assez important. Donc, il est essentiellement à la maison pour tout ce qui est valorisation et préparation des chevaux de commerce.


G.P. : Sur quels chevaux comptez-vous pour la finale Coupe du monde ?
K.S. :
Pour la finale Coupe du monde, je vais emmener deux chevaux, Rêveur et Silver Deux de Virton. Rêveur va commencer dans la chasse, c’est sûr, et, en fonction, Silver prendra le relais s’il y a besoin, soit le deuxième jour, le troisième, ou pas du tout. Mais, par sécurité, Silver sera là pour suppléer Rêveur le cas échéant.
 
G.P. : Quels sont vos plans en vue des Jeux équestres mondiaux de Tryon ?
K.S. :
Ça, c’est vraiment de la planification. On est en train de réfléchir avec Philippe Guerdat, Emmanuèle et Armand, quel cheval est le plus à même de les faire. On a décidé de plus ou moins organiser cette échéance autour de Silver, donc il faut essayer de mettre en place une stratégie et un rétroplanning, comme les entraîneurs aiment bien dire. On va essayer de choisir quelques concours qui vont bien correspondre au cheval et à la préparation qu’on doit lui apporter pour être prêt à ce moment-là, avec un temps de pause pour qu’il puisse se ressourcer un peu et prévoir le voyage. C’est de la logistique, de la préparation et essayer de respecter un timing et un choix de concours qui va nous permettre d’être prêts, ni trop tôt et surtout pas trop tard.
 
G.P. : Comment va For Joy van’t Zorgvliet, que l’on n’a plus revu depuis fin novembre ?
K.S. :
For Joy va très bien, on a eu un petit souci de santé après l’étape Coupe du monde de Madrid. Rien de bien important, mais on a préféré le laisser souffler, aussi en vue peut-être des Jeux équestres mondiaux. Mais ça reste entre parenthèses, car le cheval va recommencer à sauter en compétition d’ici peu, mais pour le remettre vraiment au top de sa forme, on risque d’être un peu juste au point de vue du temps, mais ça reste une option envisageable. Mais pour l’instant, il va très bien et a toujours autant d’énergie pour essayer de désarçonner les cavaliers qui le montent, donc tout va bien.