“La Suisse a de bonnes chances de médaille cette année”, Romain Duguet
Ce weekend au CSI 5* de Paris, Romain Duguet n’avait pas fait le déplacement pour faire de la figuration : premier avec Twentytwo des Biches dans l’épreuve d’ouverture vendredi, il a également empoché une jolie deuxième place dans le Prix de la ville de Paris grâce à Sherazade du Gevaudan, dimanche matin. Pour GRANDPRIX-Replay.com, l’un des meilleurs pilotes suisses s’est confié sur son début de saison, son impasse sur la finale Coupe du monde et l’évolution de ses meilleures juments.
GRANDPRIX-Replay.com. : Comment allez-vous et comment se passe le début de votre saison 2018 ?
Romain Duguet : Tout va bien pour moi, je suis comme à mon habitude très motivé. Ces derniers mois j’ai un peu laissé souffler mes juments, on m’a vu sur un peu moins de gros concours, mais ça y est, je redémarre la saison.
GPR. : Ce weekend a plutôt bien démarré puisque vous avez remporté l’épreuve d’ouverture (retrouvez leur parcours en vidéo en bas d'article) de cette neuvième édition du Saut Hermès, est-ce que vous vous attendiez à gagner ?
R.D. : Je ne visais pas la victoire mais j’espérais tout de même être classé. Je savais que Twenty (Twentyto des Biches, ndlr) pouvait se montrer rapide, et les épreuves d’ouvertures ne sont en général pas celles où les cavaliers poussent leurs chevaux, donc je me doutais qu’en serrant deux virages et en la laissant galoper comme elle aime, j’avais une chance de faire un bon résultat. J’avais en tout cas une carte à jouer.
GPR. : En tant que représentant de la maison Hermès, cela doit être spécial pour vous de gagner sous la verrière du Grand Palais ?
R.D. : Cela me tient particulièrement à cœur de réussir ici. Hermès est l’un de mes partenaires donc à mon sens c’est important de donner le meilleur de moi-même dans ce concours.
GPR. : L’année dernière vous aviez terminé deuxième de la finale Coupe du monde à Omaha, avec Twentytwo des Biches. Cette année, vous avez couru quelques étapes en début de saison puis moins par la suite, est-ce que la finale qui se déroulera en avril prochain à Paris était un objectif ?
R.D. : Au mois de septembre j’avais vraiment en tête de me qualifier pour la finale. C’était un événement auquel il me tenait à cœur de participer, surtout que cette année elle se courra à Paris, la capitale française. Mais Twenty a fait deux championnats en intégralité l’année dernière (l’alezane a pris la deuxième place de la finale de Coupe du monde à Omaha et le bronze par équipes aux championnats d’Europe Longines de Göteborg, ndlr), il y a très peu de chevaux qui en ont été capables, donc début octobre je me suis rendu compte qu’il valait mieux que je lui accorde du temps pour récupérer. Sherazade a alors pris son relais mais elle manque encore d’expérience, on a essuyé quelques fautes sur nos parcours. Rien de catastrophique, mais aujourd’hui, le sport a atteint un tel niveau, que lorsqu’on commet ne serait-ce qu’une faute, on chute dans le classement. Donc j’ai abandonné l’idée de me qualifier pour la finale après le CSI 5*- W de Mechelen, fin décembre.
GPR. : Est-ce que les Jeux Mondiaux de Tryon sont dans votre ligne de mire ? Si oui, sur laquelle de vos montures miserez vous ?
R.D. : Rien n’est déterminé parce que je ne veux pas demander trop d’efforts à Twenty. Je ne ferai pas plus de concours dans le seul but d’engranger de bons résultats supplémentaires, je vais la laisser évoluer à son rythme, de la façon la plus juste qui soit. On verra bien par la suite ce que ce qu’il se passe, avec les chevaux c’est toujours aléatoire. Si je dois participer aux Jeux équestres mondiaux de Tryon, ce sera probablement avec Twenty ou éventuellement Quorida de Treho, qui recommence progressivement à sauter.
Romain Duguet : Tout va bien pour moi, je suis comme à mon habitude très motivé. Ces derniers mois j’ai un peu laissé souffler mes juments, on m’a vu sur un peu moins de gros concours, mais ça y est, je redémarre la saison.
GPR. : Ce weekend a plutôt bien démarré puisque vous avez remporté l’épreuve d’ouverture (retrouvez leur parcours en vidéo en bas d'article) de cette neuvième édition du Saut Hermès, est-ce que vous vous attendiez à gagner ?
R.D. : Je ne visais pas la victoire mais j’espérais tout de même être classé. Je savais que Twenty (Twentyto des Biches, ndlr) pouvait se montrer rapide, et les épreuves d’ouvertures ne sont en général pas celles où les cavaliers poussent leurs chevaux, donc je me doutais qu’en serrant deux virages et en la laissant galoper comme elle aime, j’avais une chance de faire un bon résultat. J’avais en tout cas une carte à jouer.
GPR. : En tant que représentant de la maison Hermès, cela doit être spécial pour vous de gagner sous la verrière du Grand Palais ?
R.D. : Cela me tient particulièrement à cœur de réussir ici. Hermès est l’un de mes partenaires donc à mon sens c’est important de donner le meilleur de moi-même dans ce concours.
GPR. : L’année dernière vous aviez terminé deuxième de la finale Coupe du monde à Omaha, avec Twentytwo des Biches. Cette année, vous avez couru quelques étapes en début de saison puis moins par la suite, est-ce que la finale qui se déroulera en avril prochain à Paris était un objectif ?
R.D. : Au mois de septembre j’avais vraiment en tête de me qualifier pour la finale. C’était un événement auquel il me tenait à cœur de participer, surtout que cette année elle se courra à Paris, la capitale française. Mais Twenty a fait deux championnats en intégralité l’année dernière (l’alezane a pris la deuxième place de la finale de Coupe du monde à Omaha et le bronze par équipes aux championnats d’Europe Longines de Göteborg, ndlr), il y a très peu de chevaux qui en ont été capables, donc début octobre je me suis rendu compte qu’il valait mieux que je lui accorde du temps pour récupérer. Sherazade a alors pris son relais mais elle manque encore d’expérience, on a essuyé quelques fautes sur nos parcours. Rien de catastrophique, mais aujourd’hui, le sport a atteint un tel niveau, que lorsqu’on commet ne serait-ce qu’une faute, on chute dans le classement. Donc j’ai abandonné l’idée de me qualifier pour la finale après le CSI 5*- W de Mechelen, fin décembre.
GPR. : Est-ce que les Jeux Mondiaux de Tryon sont dans votre ligne de mire ? Si oui, sur laquelle de vos montures miserez vous ?
R.D. : Rien n’est déterminé parce que je ne veux pas demander trop d’efforts à Twenty. Je ne ferai pas plus de concours dans le seul but d’engranger de bons résultats supplémentaires, je vais la laisser évoluer à son rythme, de la façon la plus juste qui soit. On verra bien par la suite ce que ce qu’il se passe, avec les chevaux c’est toujours aléatoire. Si je dois participer aux Jeux équestres mondiaux de Tryon, ce sera probablement avec Twenty ou éventuellement Quorida de Treho, qui recommence progressivement à sauter.
“Quorida est en super forme”
GPR. : Justement, cela fait désormais plus d’un an que l’on n’a plus revu Quorida du Treho en compétition, comment va-t-elle ?
R.D. : Effectivement ça fait exactement quinze mois que Quorida est éloignée des terrains de concours. Aujourd’hui elle est en super forme, elle a débarqué ce matin à Oliva (interview réalisée le 17 février, ndlr) où la semaine prochaine elle va sauter quelques parcours à 1,20-1,25m. Est-ce qu’elle sera cependant prête pour le mois de septembre et Tryon ? Ou est ce qu’elle aura besoin de deux ou trois mois de préparation supplémentaires ? Je ne peux pas l’affirmer, c’est elle qui nous le dira. Ce qui est certain en revanche c’est que je prendrai mes décisions en fonction de ses capacités. C’est une jument d’exception, elle mérite d’avoir un traitement particulier.
GPR. : Que pensez-vous des effectifs de l’équipe suisse pour les Jeux équestres mondiaux ?
R.D. : Steve (Guerdat, ndlr) et Martin (Fuchs, ndlr) qui sont les piliers de l’équipe aujourd’hui, ont chacun deux très bons chevaux pour aller faire ces championnats. Beat Mändli qui est actuellement aux Etats-Unis monte à nouveau une très bonne jument, tandis que Werner Muff peut compter sur Daimler, qui est un talentueux cheval de dix ans. Janika Sprunger évolue avec son incroyable étalon Bacardi. Paul Estermann est également bien équipé avec Lord Pepsi, tout comme Niklaus Rutschi avec Cardano CH. Pour ma part, j’ai la chance de compter de bonnes juments telles que Twenty et Quorida dans mon piquet, donc la délégation Suisse est plutôt très bien dotée cette année. C’est de bon augure pour les Jeux équestres mondiaux, je pense qu’on a de bonnes chances de médaille cette année, surtout que la Suisse n’en a encore jamais obtenu lors de cette échéance. Ce serait sympa que la chance tourne cette année (rires) !
GPR. : De son côté, comment évolue Sherazade du Gevaudan ?
R.D. : Elle évolue très bien, c’est une très bonne jument. Elle n’a encore jamais eu la chance d’être mon cheval de tête et donc d’avoir les mêmes opportunités que les autres de prouver ce qu’elle valait. C’est malheureusement sa place dans mon écurie, mais si je ne pouvais pas compter sur elle cela changerait beaucoup mon programme de concours. Elle est super polyvalente, et de ce fait elle est devenue un pilier important dans mon piquet de chevaux. Elle a pris part à la Coupe des Nations du CSIO 5* d’Hickstead l’été dernier - où elle a réalisé un parcours sans faute et un autre pénalisé de huit points –, au Grand prix Coupe du monde à Lyon dans lequel nous avons fauté à deux reprises, mais ce ne sont que des petits réglages à ajuster. Sherazade a participé aux épreuves les plus difficiles, donc elle a le potentiel pour évoluer à très haut niveau. Je l’utilise le plus souvent comme deuxième cheval mais ce qui est important pour moi c’est que je sais que je peux compter sur elle. Lorsqu’en début de saison, Twenty a eu besoin de prendre du repos, elle a pris le relais ou encore quand Quorida s’est blessée l’an dernier, c’est avec elle que j’ai pris part aux étapes Coupes du monde.
GPR. : Vos écuries compte-t-elle de jeunes chevaux potentiellement aptes à prendre la relève de vos montures actuelles ?
R.D. : Absolument, je mise notamment sur Calder, un hongre de neuf ans par Casall. Il est encore assez vert, je l’ai amené sur deux ou trois belles épreuves l’année dernière et depuis je l’ai laissé tranquille. C’est un cheval qui je crois à un très gros potentiel, tout comme Ubiana d’Albain, une jument Selle français de dix ans qui manque d’expérience mais sera je pense très performante dans le futur. Alba Mouche – une autre Selle français de huit ans – a participé à deux concours en début d’année lorsqu’elle est arrivée dans mes écuries, mais comme les autres elle doit encore travailler et faire ses preuves. De même, j’ai quelques bons jeunes de six et sept ans que je découvre en ce moment. Il faut toujours investir dans de nouveaux chevaux ainsi que leur formation, c’est essentiel pour l’avenir.