Les enjeux

Ce weekend, place au jeu pour la neuvième édition du Saut Hermès. La compétition parisienne a effectivement choisi cette année de célébrer les sports équestres sur le thème du jeu. Ainsi, des obstacles à l’effigie d’un cheval à bascule, d’un pion géant ou encore d’une miniature du magasin parisien du 24 Faubourg Saint-Honoré s’aligneront sous la majestueuse verrière du Grand Palais. Des difficultés qui promettent des parcours diversifiés et peut-être au moins aussi fautifs que celui de l’an dernier. Pour rappel, dans le Grand Prix, quatorze cavaliers avaient jeté l’éponge dans la première manche, et seulement trois avaient accédé au barrage, à l’instar de l’Irlandais Betram Allen, de la tricolore Pénélope Léprevost, auteure d’un double sans faute avec Vagabond de la Pomme, et d’Edwina Tops-Alexander et sa rapide California, grandes gagnantes de l’épreuve pour l’Australie. Ce n’est par ailleurs pas un mais deux chefs de pistes, Santiago Varela et Grégory Bodo qui distribueront les cartes cette année. Si les CSI 5* s’enchaineront sur la piste du Grand Palais, le Grand Prix Hermès, épreuve majeure de la compétition parisienne, clôturera le weekend dimanche à 15h30.
Durant ces trois jours de sport les jeunes cavaliers auront également l’opportunité de faire montre de leur talent dans les épreuves CSI U25. Une belle vitrine puisque nombre de propriétaires et sponsors seront aux rendez-vous. Si les épreuves sportives seront entrecoupées par quatre représentations de la chorégraphie de Bartabas pour l’Académie équestre nationale du domaine de Versailles, Récréation, le public pourra également, comme l’an dernier, profiter du saut d’obstacles en nocturne en assistant au Prix du Faubourg 24, samedi à 20h30.
 
Vainqueur l’an dernier, Edwina-Tops Alexander prendra cette année place sur l’échiquier avec Inca Boy van’t het Indihof et Lintea Tequila, pour tenter un doublé. La tâche ne sera pour autant pas aisée puisqu’autour de la table, les plus grands joueurs s’aligneront.
 
 

Les Bleus

À domicile l’équipe tricolore, misera sur pas moins de treize cavaliers. Parmi eux, Patrice Delaveau alignera Aquila*HDC et Vestale de Mazure HDC, tandis que Simon Delestre sortira son meilleur atout de sa manche avec son virtuose alezan Hermès Ryan, ainsi que Sultan de Beaufour. Les pièces maîtresses de Julien Epaillard seront ses fidèles Quatrin de la Roque*LM et Usual Suspect d’Auge. Margaux Bost sortira sa plus forte carte avec As de Papignies, tandis qu'Olivier Robert montera Tempo de Paban et Vivaldi Des Meneaux. Cédric Angot présentera Saxo de la Cour et Talent de Moitiers alors que les deux jockers alezans de Kevin Staut seront sa fougueuse Ayade de Septon*HDC et l’étalon Silver Deux de Virton*HDC. Phillipe Rozier sera quant à lui associé à Cristallo A*LM et Rêveur de Kergane. Enfin, Roger-Yves Bost initialement engagé avec Qoud’cœur de la Loge et Sydney Une Prince*Treize, ne pourra malheureusement plus compter sur cette dernière, puisque sa jument de tête, avec qui il est notamment devenu champion olympique par équipe à Rio en 2016, a été vendue aux Etats-Unis. C’est donc Sangria du Coty qui prendre sa place dans la compétition.
Chez les cavaliers de moins de vingt-cinq ans, deux cravaches auront l’occasion de s’illustrer sous le drapeau français : Kevin Gauthier avec Twist de la Butte ainsi que Margaux Rocuet et son cheval de tête, Trafalgar Kervec.

À ne pas manquer

La concurrence étrangère ne bluffera pas non plus, quelques-uns des meilleurs pions du plateau mondial joueront eux aussi. Michael Whitaker, notamment aux rênes de sa talentueuse JB’s Hot Stuff, Laura Renwick et Robert Smith défendront les couleurs de la Grande Bretagne. Leurs voisins irlandais seront emmenés par Bertram Allen avec entre autres sa grise Molly Malone V. Trois pilotes parieront sur la victoire pour l’Italie, à l’instar de Lorenzo de Luca, Emanuele Gaudiano ou encore Alberto Zorzi. Même nombres de joueurs pour la Suisse, dont les pions seront Romain Duguet, Steve Guerdat et Janika Sprunger. Peder Fredricson et Henrik von Eckermann concourront pour la Suède tandis que les leaders allemands Marcus Ehning et Daniel Deusser, ce dernier comptant sur Cornet 39 et Equita van t Zorgvliet, feront eux aussi monter les enchères. Une bonne délégation belge leur tiendra cependant tête, dont Jérôme Guéry, Gregory Wathelet et dans la famille Phillipaerts on demande le frère, Olivier aux commandes notamment de sa performante H&M Legend of Love.
Du beau monde donc qui promet de palpitantes batailles dans un décor des plus somptueux. Place au jeu !