Sylvie Robert : “Nous manquons de places en tribunes”
Voici la réaction de Sylvie Robert, présidente de GL events Equestrian Sport, en conclusion de l’édition 2024 du salon Equita Lyon, qui a célébré ses trente ans la semaine passée, et du CHI Longines Equita Lyon: “Avant toute chose, je souhaiterais remercier la Fédération équestre internationale de nous avoir confié l’organisation de cette étape de la Coupe du monde Longines depuis quatorze ans maintenant. Je remercie également la marque horlogère suisse Longines qui nous accompagne depuis 2013, la Fédération française d’équitation et l’ensemble de nos partenaires.
Je suis assez satisfaite car nous avons pu recevoir des cavaliers et chevaux incroyables, sans le moindre incident. Voir cinq cavaliers terminer dans la même seconde le barrage de ce Grand Prix est la preuve du niveau formidable de notre concours. Je tiens à remercier pour cela Grégory Bodo (chef de piste du CSI 5*-W) avec lequel je collabore déjà depuis de nombreuses années et avec lequel nous avons vécu de grands moments de sport cette année (le Lorrain a également officié au Printemps des sports équestres à Fontainebleau, et aux Jeux olympiques de Paris 2024, en binôme avec l’Espagnol Santiago Varela Ullastres, ndlr). Ses parcours étaient remarquables, très fluides et très ‘cheval’, comme on dit. Nous avons vu du très grand sport tel que nous le souhaitons, dans le respect du bien-être du cheval.
Concernant l’épreuve de jeudi soir (une Spéciale en Deux Phases à 1,45m courue par quatre-vingt-seize couples, qui a débuté à 21h30 et s’est achevée après minuit, ndlr), je pense que nous devrons trouver un horaire un peu moins tardif que celui de cette année, mais le planning de notre carrière Internationale est un vrai casse-tête. Quoi qu’il en soit, sa programmation le jeudi, en lieu et place du dimanche matin, répondait à une vraie demande des cavaliers, qui souhaitaient pouvoir entraîner et échauffer leurs chevaux avant les épreuves du vendredi et notamment du Grand Prix Longines (qualificatif pour le Grand Prix Coupe du monde du dimanche, mais aussi pour l’Équita Masters du samedi soir, ndlr). Le dimanche, nous avions généralement cinquante partants. Cette année nous en avons eu le double, ce que nous n’avions pas anticipé.
Je remercie le public, qui nous a réjouis une fois encore. Nous n’avons pas encore tous les chiffres, mais nous devons approcher des 200.000 visiteurs, ce qui constituerait un record de fréquentation pour notre salon. Chaque année, nous essayons d’attirer tous les publics en travaillant sur la programmation du salon, du sport et des spectacles. Concernant la carrière Internationale, nous laissons toutes les épreuves qui se disputent en journée (sauf le dimanche après-midi), ouvertes à tous, afin qu’un maximum de personnes puisse y assister. Il est clair que nous n’avons plus assez de places en tribunes et que nous devons trouver des solutions pour améliorer cet aspect-là. Pour autant, je ne souhaite pas réduire la taille de la piste parce qu’il est important que les chevaux disposent d’assez de place pour galoper et s’exprimer. Quant aux sessions (payantes, ndlr) du vendredi soir, du samedi soir et du dimanche, la réussite des Jeux olympiques a sûrement eu un effet positif, même si le public était déjà aussi nombreux lors des deux dernières éditions. Equita Lyon est devenu un vrai rendez-vous européen. C’est une belle alchimie entre sport, animations, épreuves amateurs, Poneys et de haut niveau qui s’est créée au fil de trois décennies. Les cavaliers et leurs proches sont contents de venir à Equita.
Nous sommes assez satisfaits de cette édition et de cette longue et dense année que nous avons pu vivre grâce à notre sport. Je remercie aussi ma formidable équipe, qui est restée pleinement mobilisée tout au long de cette année. Nous essayons depuis longtemps de progresser en faveur du bien-être du cheval. Cette année, avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 en ligne de mire, nous avons mis en place un comité bien-être animal, dont les travaux sont coordonnés par le Pr vétérinaire Richard Corde, afin de pouvoir aider et sensibiliser les cavaliers, les grooms et les officiels dans le suivi de tout ce qu’il y a améliorer à ce sujet et dans la communication. C’est un point important que nous essayons toujours d’améliorer et nous devons tous marcher dans le même sens afin que notre sport demeure parmi les grandes disciplines, et notamment au programme des Jeux olympiques.”