La Fédération équestre internationale (FEI) a mis à jour les classements mondiaux des cavaliers et chevaux de dressage évoluant sur le Grand Tour pour le mois de novembre.

Du côté des athlètes humains, Isabell Werth conserve sa place de numéro un mondiale alors même que ses deux victoires obtenues au CDI-W de Lyon le week-end dernier aux rênes de Quantaz n’ont pas été comptabilisées. En effet, seules les six meilleures performances réalisées durant les huit derniers mois sont prises en compte pour l’établissement de ce classement, dont la cavalière la plus médaillée de tous les temps a repris la tête depuis août. Elle y devance désormais la Danoise Cathrine Laudrup-Dufour qui, encore quatrième le mois dernier, a pu compter sur son doublé lors de la première étape de la Coupe du monde, à Herning, avec Mount St. John Freestyle, pour grappiller de précieux points. Double championne du monde en titre et médaillée de bronze individuel aux Jeux olympiques en compagnie de Glamourdale, Charlotte - Lottie - Fry, qui n’est plus sortie en compétition internationale depuis deux mois, a perdu une place dans la hiérarchie mondiale, dont elle est désormais troisième. Elle aussi en recul d’un rang, Dinja van Liere est quatrième, alors que la quadruple championne olympique en titre Jessica von Bredow-Werndl complète le Top cinq. À noter que celle-ci ne peut plus compter que sur quatre performances réalisées dans les huit derniers mois avec sa géniale Dalera BB, jeune retraitée, et voit donc deux résultats obtenus en avril au CDI 4* de Stadl Paura avec Forsazza de Malleret, bien moins capée que sa voisine d’écurie, être pris en compte pour son classement mondial. 

Le reste du Top dix est composé de Carl Hester, Nanna Skodborg Merrald, Daniel Bachmann Andersen, Frederic Wandres et Charlotte Duardin, alors que Pauline Basquin reste la meilleure Française et pointe toujours en treizième position. Corentin Pottier la suit au dix-neuvième rang, et Alexandre Ayache, le dernier Tricolore à avoir foulé le rectangle olympique de Versailles, est trente-neuvième après avoir gagné quatre places. Grâce à ses récentes victoires au CDI 3* de Leeuwarden avec Herelja Higgins, Camille Judet-Chéret conserve sa quatre-vingt-sixième place. Anne-Sophie Serre, quant à elle, intègre le Top cent à la quatre-vingt-dix-neuvième place, en partie grâce à son Grand Prix évalué à 70,522% au CDI-W de Lyon avec Jibraltar de Massa.

En ce qui concerne les chevaux, ce n’est plus Wendy de Fontaine, mais bien Mount St. John Freestyle qui mène la danse. La brillante fille de Fidermark fait même un grand bond depuis la cinquante-deuxième place, ce qui montre les instabilités pouvant être causées par la formule de classement actuellement en vigueur. Cette avancée est simplement due au fait que la monture de Cathrine Laudrup-Dufour, très préservée, n’avait réalisé que quatre performances valides pour le calcul de la hiérarchie mondiale dans les huit mois précédant l’édition du précédent classement. Avec deux résultats exceptionnels supplémentaires, elle a donc gagné de très nombreux points, pour devancer désormais Wendy et Glamourdale. Logiquement, Sertorius de Rima*IFCE est toujours la meilleure monture française. Cependant, malgré ses deux records personnels décrochés dans la capitale des Gaules, le petit hongre recule de deux rangs et est désormais neuvième. Cela est en partie due à la méthode de calcul mise en place depuis septembre pour les cavaliers comme pour les chevaux. Selon celle-ci, un total supérieur de deux points de pourcentage est désormais nécessaire pour obtenir le même nombre de points au classement mondial qu’auparavant. Par exemple, une Libre conclue avec un score de 80% offrait auparavant deux cent soixante-dix points, mais il faut désormais atteindre 82% pour engranger le même nombre d’unités. Ainsi, les records personnels lyonnais de Pauline et Sertorius ne leur ont même pas rapporté de points, car ils n’ont pas suffisamment amélioré leurs meilleures performances pour que cela leur soit avantageux mathématiquement.