Début novembre, la secrétaire générale de la Fédération équestre internationale (FEI), Sabrina Ibañez, avait annoncé la constitution future d’un groupe de travail visant à développer un Plan d’action stratégique pour le dressage, discipline fortement remise en cause ces derniers temps.

Ce 31 janvier, l’instance a révélé la composition de ce groupe, qui sera présidé par l'Américain George Williams, ancien président de la Fédération étasunienne de dressage, entraîneur des jeunes cavaliers de dressage au sein de sa fédération, mais aussi conseiller en haute performance et en évolution de carrière. La championne olympique, d’Europe et du monde Monica Theodorescu, fille de Georg Theodorescu, réputé pour son approche classique du dressage, et elle-même co-entraîneure nationale de l’équipe d’Allemagne, fait également partie du groupe. C’est aussi le cas de Klaus Roeser, le chef d’équipe des dresseurs germaniques et président du Club international des cavaliers (IDRC), qui avait participé à une conférence de presse à l’issue de la rencontre des parties prenantes de la discipline tenue juste avant la dernière Assemblée générale de la FEI, de Raphaël Saleh, président français du jury des derniers Jeux olympiques et futur président de celui des Européens de Crozet, du champion d’Europe et vice-champion du monde par équipes britannique Gareth Hughes, ainsi que de la Finlandaise Kyra Kyrklund, qui a participé six fois aux Jeux olympiques, est vice-présidente de l’IDRC et a entraîné différentes équipes nationales. La dernière membre de ce groupe est la Docteure vétérinaire Lise Berg, Professeure associée au département des sciences cliniques vétérinaires de l'Université de Copenhague, qui a participé à divers projets de recherches concernant les chevaux et l’équitation.

L’une des premières tâches de ce groupe de travail sera de procéder à une analyse approfondie de la situation actuelle du dressage, puis d’évaluer les retours effectués par les parties prenantes de la discipline en lien avec leur rencontre organisée à Lausanne le 1er octobre dernier, afin de catégoriser les suggestions en des domaines d'intérêt bien définis, permettant le déploiement d’une action ciblée. La priorisation de l’éthique et du bien-être équin occupera une place centrale dans le travail du groupe, qui s'attellera à la création d’un recueil d’études scientifiques pertinentes et supports d’information pour les parties prenantes du sport. Le groupe proposera aussi des modifications de règlement, et effectuera des rapports réguliers au Comité technique de dressage de la FEI, au conseil d’administration de l’instance, ainsi qu’aux parties prenantes, dans le but d’assurer transparence et collaboration tout au long du processus. Il effectuera sa première présentation le 31 mars prochain, lors du Forum des sports de la FEI. “Les membres du groupe de travail ont été soigneusement sélectionnés non seulement pour leur expertise, mais aussi pour leur profonde compréhension du dressage”, a déclaré Ronan Murphy, directeur de la discipline à la FEI. “Ce groupe diversifié constitue un échantillon représentatif de la communauté, garantissant un large éventail de perspectives. Les connaissances et visions collectives de ses membres seront déterminantes pour l'élaboration d'un plan stratégique qui relèvera les défis actuels auxquels est confronté le sport, mais garantira également le bien-être de nos chevaux, intégrera les retours des parties prenantes et placera le dressage dans une position de réussite à long terme. [...] La tâche du groupe sera de transformer les idéaux du dressage en pratiques quotidiennes, en donnant la priorité au bien-être des chevaux dans le cadre des propositions futures et des changements de format.”