Après une pause bien méritée liée à la naissance d’un petit Louis, célébrée une semaine à peine après la clôture des Jeux olympiques de Paris, Léna Thouvenin a repris le chemin des rectangles de dressage. La cavalière tricolore a ressellé son fidèle étalon Diamondgio LTH Dressvalue (Old, Harmony’s Diamo Gold x Pik Noir), qu’elle avait lancé au niveau Grand Tour en 2023. Un an après sa dernière apparition en compétition, elle a pris part au Grand National de Marnes-la-Coquette le week-end dernier dans les Hauts-de-Seine, où elle a présenté le Grand Prix et le Grand Prix Spécial, obtenant les modestes notes de 62,022% et 63,404%. “Je suis une maman épanouie, une cavalière de Grand Prix et une coach attentive”, confie-t-elle. “J’ai retrouvé avec bonheur mon complice Diamongio, en grande forme lui aussi, et visiblement ravi de reprendre la compétition.” Au haras de Jardy, la cavalière des Yvelines a jonglé entre ses trois casquettes. “C’était intense, peut-être un peu trop. J’ai commis des fautes coûteuses, entièrement de mon fait, pas de celui de mon cheval qui m’a parfois montré son incompréhension. Ce retour m’a permis de voir précisément ce qu’il me reste à travailler pour retrouver mon niveau physique et renouer avec nos anciens standards, avant d’espérer les dépasser.”

Prochaine étape: Yvré-l’Évêque, pour continuer à reprendre le rythme. Léna Thouvenin vise également le CDI 3* de Compiègne, avec l’objectif de présenter Sa Reprise Libre en musique. “Ensuite, je voudrais participer à de beaux CDI, comme le 4* de Wiesbaden, qui est un concours de cœur. J’y avais été sélectionnée en 2023. Comme j’ai aussi accueilli l’équipe d’Allemagne en préparation des JO l’an passé, j’ai noué des liens sincères avec ses cavaliers, que j’éprouverai beaucoup de plaisir à revoir. De plus, je vais peut-être avoir l’occasion de collaborer avec Holga Finken, entraîneur réputé, alors concourir outre-Rhin me permettrait de me perfectionner avec lui. Ensuite, j’ambitionne de participer au championnat de France Pro Élite cet été à Vierzon. Mais je dois aussi apprendre à gérer ma carrière de compétitrice et ma vie de maman. J’ai donc beaucoup de nouveaux défis en tête…”

Sa saison s’inscrit dans une forte dynamique collective. En effet, elle accueille désormais au haras de Bréval plusieurs figures du para-dressage, dont Hortense Josserand, jeune cavalière qui vient d’intégrer l’équipe de France et qui s’apprête à effectuer ses débuts internationaux à Fontainebleau. “Nous sommes ravis de l’accompagner dans cette nouvelle étape”, explique la trentenaire. “Je travaille aussi avec le Brésilien Rodolpho Riskalla, qui concourt à la fois en para et en valide, et qui est désormais installé chez moi. Il est mon coéquipier dans le Grand National. Sans oublier Alexia Pittier, sélectionnée aux Jeux paralympiques de Paris, dont les chevaux sont également en pension dans mes écuries.”